30 octobre 2007

Kapla Trip

1h30 de bonheur : l'atelier Kapla pour les petits et les grands. Une belle histoire :

Né en Hollande, Tom van der Bruggen est le créateur des planchettes KAPLA. Après avoir étudié l'Histoire de l'art, il a ouvert une boutique d'antiquités où il restaurait des meubles. A 25 ans, cet amoureux des vieilles pierres vend sa boutique pour réaliser son rêve : construire un château en France. De passage dans l'Aveyron, il s'éprit d'une ferme en ruine qu'il voulut transformer en un beau château, avec tourelles, douves et porte cochère. Il imagina alors les plans de cette demeure en la réalisant en miniature avec des cubes en bois. Bien vite, il s'aperçut que les cubes étaient trop massifs pour reproduire certaines parties telles les toitures, planchers et linteaux.

Il eut alors l'idée de remplacer ces prismes par des planchettes de taille identique, fondée sur la progression des chiffres impairs : 1,3,5. Trois épaisseurs pour une largeur et cinq largeurs pour une longueur. Ce volume, à mi-chemin entre la brique et la pierre, la planche et la poutre, permettait désormais des réalisations ayant la précision d'une œuvre d'art et la stabilité de la pierre. Il baptisa ses planchettes KAPLA. C’est une abréviation de "Kabouter plankjes", qui veut dire "Planchettes de lutin" en hollandais. Avec les planchettes KAPLA, les enfants comme les adultes peuvent désormais bâtir et créer toutes sortes d’architectures, d’animaux, de créatures extraordinaires...

28 octobre 2007

Sourires de la semaine

- Tester (et approuver) un nouveau concept d'anniversaire pour pioupious : le déj' d'anniversaire. Les mômes sont ravis d'échapper à la cantine, à ses files d'attente et à sa gastronomie approximative, de manger avec les doigts des tas de choses diététiquement incorrectes, de prendre un repas tous ensemble - le temps de souffler les bougies, d'ouvrir les cadeaux, de faire un jeu ou deux et hop ! A l'école. Pas le temps de mettre l'appartement sens dessus-dessous, de se chamailler, de trouver le temps long... parents pas essoufflés, ravis aussi. Banco !

- Avoir, du coup, à nouveau envisagé de faire une vraie fête pour mon propre anniversaire. Reste à trouver un concept aussi motivant pour les trente-cinquenaires !!! Visiter un lieu. Rêver d'un autre.

- M'offrir un bijou en forme de papillon. Penser liberté, légèreté. M'entendre dire : métamorphose.

- Aller chercher en même temps que les croissants la livraison du nouveau Harry Potter (affectueusement commandé pour moi par David) chez ma libraire préférée, spécialement ouverte aux aurores pour l'occasion.

- Faire des journées trop longues, entretiens et animations de groupe. Y trouver néanmoins du sens, et donc du plaisir. (Pour les recettes du bonheur, voir le délicieux Voyage d'Hector, autre bonne lecture de la semaine). En redemander - sous la forme d'un groupe auto-géré.

- Découvrir grâce à la baby-sitter (c'est pas fabuleux ça, une baby-sitter qui fait des cadeaux d'anniversaire ? Et des chouettes cadeaux, en plus ?) - le Cranium version familiale, qui nous promet d'excellents moments.

- Découvrir un joli film d'animation sur l'apprivoisement des peurs de la nuit, baptisé Nocturna (dans quelques salles parisiennes).

- Aller manger des moules à la crème au bar du Soleil, sur la plage de Deauville. Tremper les orteils dans l'eau (froide). Terminer le Harry Potter sur le chemin du retour.

Est-ce à dire que je n'ouvre jamais un journal pour m'enquérir de la situation extérieure, reste aveugle et sourde aux inévitables et parfois lourdes galères des proches et des moins proches, et que je vis moi-même dans un petit Eldorado protégé par des charmes puissants ? Non. Justement. Est-ce que je ferme un oeil pour ne voir le verre qu'à moitié plein ? Encore moins. J'ai les deux yeux ouverts. Parfois pleins de larmes. Mais aussi pleins de vie.

24 octobre 2007

Ad hoc

Léo se compte maintenant parmi les lecteurs de Tintin. Aussi ce matin je l'entends apostropher sa soeur : Bachi-Bouzouk ! Va-nu-pieds ! Scolopendre ! Sarkozy ! (Véridique).

Désarmant

Dans un grand élan de politique incorrection, je m'insurge : J'en ai marre du quart monde moi - j'veux m'occuper des bobos ! David, avec douceur : Mais, tu t'occupes déjà, des bobos...

Jeux de maux

Mais pourquoi... fait-on ces métiers du soin ? Je songeais à cela - tout en conduisant mon fidèle destrier à deux roues - quand me vint une évidence inattendue, autour du thème de la réparation. Les soignants ne seraient-ils pas d'anciens soi-niés ? Soi-niants ? Des soi-niés plus ou moins bien soignés...

Ceux qui sont mûs par le désir de réparer l'autre, et de se réparer eux-mêmes, faute d'avoir eu, une place initiale suffisante pour le soin de soi... Ceux qui s'oublient eux-mêmes et perdent leur chemin... Ceux qui espèrent encore, une hypothétique réparation, au double sens de raccommodage et de dédommagement... Ceux qui réparent l'autre pour qu'il prenne (enfin) soin d'eux, ceux qui se réparent eux-mêmes en réparant (mais toujours dans une forme d'insuffisante auto-suffisance)...

Je pense au nourrisson savant, de Ferenczi, bébé thérapeute de sa mère (Oh ! Ta mère !), au faux-self de Winnicott - à tout ce qui peut nous amener à prendre soin de l'autre pour prendre soin de nous-mêmes, ou dans l'espoir qu'il prenne soin de nous... et à ne pas habiter notre propre place ?

22 octobre 2007

Blague psy du jour ;-)

Mieux vaut un vrai restaurant qu'un faux self !

20 octobre 2007

Grand Jacques

Y a des allumettes au fond de tes yeux des pianos à queue dans la boîte aux lettres - sur la terre comme au ciel tête en l'air - la vie quoi le bordel... Sur la scène du Bataclan Higelin fait le Jacques, éructe des conneries, se lance dans de grandes envolées lyriques, esquisse un pas de danse, braille sa tendresse et son désespoir (67 ans Higelin ? Incroyable...) - improvise un duo avec Camille qui s'est incrustée sur scène à la fin du concert - Pour toi, mon amour - je voudrais avoir - une longue longue longue et large queue - de paon - et termine avec Pars - et surtout ne te retourne pas...

09 octobre 2007

Petites flammes

Hier, je suis allée m'asseoir quelques instants dans l'église Sainte-Anne - celle où a été baptisé mon fils. Un lieu de calme et de silence dans la ville, où se recueillir - à mes yeux, non plus en lien avec une hypothétique présence tutélaire et bienveillante, mais déjà - en lien avec moi-même - me re-poser. Aux pieds de la Vierge, que je regardais sans la voir, j'ai été touchée par cette multitude de petites flammes fragiles déposées là par des mains d'hommes ou de femmes - quoi qu'il advienne de ces lumineuses demandes, elles témoignaient pour moi au moins de la présence, de la souffrance, et de l'espérance humaines. Je suis restée longtemps - ou bien quelques minutes - je ne saurais pas dire - un instant suspendu(e), hors du temps.

04 octobre 2007

Laissez les enfants pleurer

Laissez les enfants pleurer ne tarissez pas leurs larmes
Elles lavent elles désarment ce qui les fait chavirer
Laissez les enfants verser ces ruisseaux qui les apaisent
Et s’en vont noyer les braises de leurs chagrins insensés
Laissez – laissez-les

Empêchez que l’on réprime cette rosée légitime
Ils ont des fleuves à arroser laissez
Laissez les enfants pleurer
Avant qu’on les abîme

Laissez les enfants rêver ne les cassez pas d’avance
Donnez-leur au moins la chance d’apprendre un jour à voler
Laissez les enfants choisir des chemins qui vous dépassent
N’effacez jamais leurs traces vous les verrez revenir
Laissez – laissez-les

Ne souffrez pas qu’on dédaigne la lumière qui les baigne
Ils ont des richesses à donner laissez
Laissez les enfants rêver
Avant qu’on les éteigne

Laissez les enfants grandir ne renforcez pas les cages
Ne craignez pas les orages ni les torrents à franchir
Laissez les enfants gagner le droit d’étendre leurs ailes
Dans la lumière nouvelle d’une vie à inventer
Laissez – laissez-les

Ils vont s’envoler ensemble un même ciel les rassemble
Ils ont des sommets à gravir laissez
Laissez les enfants grandir
Avant qu’ils nous ressemblent...

Anne Sylvestre

01 octobre 2007

Last Pious News

Elsa s’approche du placard où se trouve la poubelle : C’est bien là qu’on range les légumes ?

Elsa trouve que sa chaussure est trop serrée : Maman, j’ai mal au poignet du pied ! Lulu : Tu sais comment il s’appelle le poignet du pied ? Elsa, fièrement : La chenille !

Léo (après une première assiette laborieuse) : Maman je veux encore de la soupe s’il te plaît ! Tête incrédule de la Lu, sourire radieux du Léo : C’était une blague !!!

Oiseau de passage

De notre rencontre ce jour, je garde pour ma part ces mots : en partance. "C'est intenable, d'être toujours en partance...". Etre en partance - ça je peux... le transitoire qui dure, l'intenable qui s'installe, le gérondif infini, nouvelle conjugaison : en partant(ce)... Un ami à moi disait - tu es toujours sur le qui-vive. Une figure qui se répète, se dessine, s'intensifie - se démultiplie - l'entre-deux, l'intenable, pour moi et aussi sans doute, pour ceux qui m'aiment - parce que jamais tout à fait là, toujours un peu ailleurs.