26 novembre 2007

Fuite(s)

J’échappe
Ça m’échappe
Ca s’échappe

- Je ne suis pas là où je pense ?
- Vous n’y êtes pas du tout…

- Vous n'y êtes pour rien.
- Je n’y suis pour personne.

Derrière la vitre
Sur les carreaux
La pluie… rigole

Je perds le fil
Le lien se distend
Se distance
Tendresse
Absence

Goutte à goutte
Parfois
Quelques larmes
S’échappent.

24 novembre 2007

Debout !

Lulu's staying alive !!! Et bien justement, laisse donc ceux qui peuvent et veulent se bouger pour toi le faire !

Phrase décisive ;-). J'ai laissé faire... Retrouvé des amis. Découvert un nouveau bébé. Ouvert une boîte à secrets. Et une carte-lune. Dansé. Bu du champagne. Mangé des cannelés et des brownies. Soufflé des bougies. Et je suis repartie, les bras chargés de fleurs. (Question d'Elsa : Maman, est-ce que si je lâche les fleurs, elles s'envolent ? Ca me plaît. Un bouquet comme un ballon, qui s'élèverait doucement vers le ciel...).

23 novembre 2007

Elle Girl

Un fou rire de trois heures du matin.
(Message personnel).

22 novembre 2007

Eblouis

En pré-soirée d'anniversaire, un trip coquillettes (sur une idée originale de Léo) - vidéo-projection (sur une idée originale de Lulu). A la régie, David, à l'enthousiasme et à la bonne humeur, Elsa ! Comme dirait cette dernière, ouf que j'étais là...

19 novembre 2007

Barroso

Sur le thème de l'influence du psy (chiatre, chothérapeute, chanalyste ou ce qu'on voudra) : il y a influence - quoi qu'on en dise ; mais il s'agit de faire alliance avec la partie saine de l'autre - car il est aux prises lui, avec les parties blessées, souffrantes de son être, dont l'influence est souvent bien plus forte ! "Il est grand temps d'avoir un allié...". Et aussi un porte-voix - pour la vie en soi.

L'orientation c'est d'agir vers être soi-même - être en contact avec soi-même en changement - c'est le projet de la psychothérapie. Mais c'est dangereux - car on perd les aides, réelles ou imaginaires, qu'on avait jusque-là.

"La peur engendre la fuite ; la colère engendre la lutte ; la tristesse engendre le repli sur soi."

Mais le difficile c'est de changer...

16 novembre 2007

Ca tombe sous le sens

Gai et Pas-Gai sont dans un bateau. C'est toujours Pas-Gai qui rame.

Claude Ponti, Okilélé

14 novembre 2007

Talisman

A la maison, nous avons un gros oeil de verre bleu ramené de Turquie par une amie chère* - censé nous protéger contre malédictions diverses et mauvais oeil - justement. Récemment, Elsa l'a annexé à son profit, et maintenant elle dort avec l'oeil de verre bleu sous son oreiller ; mais ce qui me réjouit le plus, c'est la façon dont elle l'a rebaptisé : le "portabonheur".

*Commentaire de l'intéressée ;-) : Et tu peux lui dire qu'en turc on appelle ça un nazar bonçuk (nazar bondjouk en turc dans le texte).

Saisons

Léo, carnet pédagogique (bien fait) à la main, part à la chasse aux détails des toiles d'Arcimboldo : de quel tableau s'est échappé ce poisson ? Quelle ombre est également celle du lys du Printemps ? Ce tableau, lequel des quatre éléments représente-t-il ? Et moi je me régale, quand arrivé devant Le bibliothécaire, il me dit : je suis sûr que ton préféré, c'est celui-là !

I care

For every treasure lost and found
During my young days in the sun
When all the children loved to run
Fell so good when I was home
For I was never left alone
I had a Dad when I was down
When I was sad I had a Mum
For every long day in the heat
And every one night out of sleep
I have a memory to keep
I met you someday on the street
For every time I wasn't there
And all the things I couldn't share
For all the words friends wouldn't dare to sing
I care.

Syd Matters

Glace

Fin de matinée à la petite épicerie qui jouxte nos locaux - il fait gris et froid. Une femme encore jeune, le regard fuyant, les pieds nus dans les chaussures et les mains tremblantes, cherche dans son porte-monnaie de quoi régler deux flacons de mauvaise vodka, demande au vendeur de les sortir de leur cartonnage et les glisse dans son sac. Misère ordinaire - nue - glaçante...

Qu'est-ce qu'elle fait dans la Care Box, la dame à la vodka ? To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. I care.

12 novembre 2007

Recevoir son clown

Nous partons du principe que le clown est un être autonome et qui est déjà présent en nous. Totalement autre, mais aussi totalement nous-même. Notre travail consistera à nous ouvrir à lui, en nous ouvrant préalablement à nous-même. On ne fait pas le clown, on le "laisse faire". C'est ce que nous appelons "recevoir son clown". Le clown est à la fois totalement nous-même et totalement (un) autre. Il est cette partie de nous à la fois la plus originale et la plus universelle, la plus personnelle et la plus mythique, la plus intime et la plus spectaculaire, la plus quotidienne et la plus éternelle. En conclusion, avec le clown on ne rit pas de soi mais avec soi.

Week-end fabuleux - le professionnel qui anime ça a une pêche d'enfer et ça a été un pur bonheur d'être juste dans le plaisir et dans le jeu - zéro visée didactique ou professionnelle, rien que du plaisir... Difficile à raconter - les exercices sortis de leur contexte n'ont sans doute pas beaucoup de sens. Mais - ça fait appel à l'enfant libre et à la créativité en soi - suppose dépassées des résistances qui seraient massives dans un contexte de groupe thérapeutique - et ça marche... Comment ? Parce que son approche du clown, et de l'homme, est pétrie de bienveillance (parfois rude, la bienveillance - ou tout au moins exigeante) et de profonde humanité.

Pour ceux qui auraient envie de s'y essayer : http://www.royalclown.com/

06 novembre 2007

Bribes

Hier en première partie du spectacle déjanté d'Eric Antoine (Illusion ou réalité ?), un illustre inconnu dont je retiens une phrase : "... et là, vous pouvez constater de visu que vous êtes dans une situation stable : vous ne pouvez absolument pas bouger !".

A la Grande Halle de la Villette, un spectacle sensible et poignant, Femmes de parloir, monté par deux comédiennes non professionnelles - ancienne détenue, aujourd'hui psychothérapeute, ancienne visiteuse, auparavant journaliste - derrière un mur de lettres de prison qui s'ouvrent au fur et à mesure, comme autant de fenêtres...

Au fond de la piscine, donner un grand coup de talon pour remonter - expérimenter une force nouvelle, celle de pouvoir choisir de ne pas plonger, tenir debout.

Dans un café parisien, au lieu des habituelles radios incolores, inodores et sans saveur, une atmosphère tranquille - un album jazzy, soft, tranquille, une phrase entêtante attrapée au passage "Help is coming - as long as you believe...". Renseignements pris, il s'agit d'Ayo - et l'album se nomme, Joyful.