30 juillet 2012

El ultìmo dìa

 


Pour terminer en beauté, nous avons quitté la ville et pris le train pour Sitges, délicieuse petite station balnéaire branchée, festive et gay-friendly - je ne suis jamais allée à Ibiza mais j'imagine l'ambiance un peu comme ça... à l'arrivée, un petit bar à tapas (recommandation du Routard, qui ne nous aura donné que des bons conseils), arrosés d'un verre de Rioja, et  une magnifique journée sur une vraie plage aux eaux transparentes.

Les enfants s'en sont donné à coeur joie, et nous sommes restés pour pique-niquer sur le sable à la nuit tombante - l'occasion de leur faire découvrir que ces baignades-là, quand la plage se vide, que l'eau est tiède et que le ciel vire au violet - avec le soleil qui descend et la lune qui apparaît - ont un charme fou. Un moment de pur bonheur, où j'ai oublié tout ce qui n'était pas l'instant présent - un temps de plénitude. Nous sommes rentrés tard, épuisés, et heureux.

29 juillet 2012

Barcelona sì !

C'est une de mes grandes fiertés de l'année - moi qui appréhendais ce premier été seule avec les enfants et plus les mêmes moyens - leur offrir tout de même deux semaines de rêve - un immense appartement en plein coeur de Barcelone, la plage au bout de notre ligne de bus et toute la vie culturelle de la ville accessible à pied. Pour le prix des billets d'avion, et c'est tout - merci encore à cette merveilleuse idée qu'est le troc de maisons.

Nous avons poursuivi notre parcours Gaudì entamé il y a deux ans avec la Casà Battlò, à travers la Sagrada Familia et la Pedrera, ainsi que le Parc Güell.Visité la fondation Mirò et le Musèu de la Xocolata, les parcs de la Ciutadella et de Montjuïc (en prenant le funiculaire pour monter jusqu'au fort, et en redescendant par les jardins), admiré le son et lumière des  Fonts Magicà (voir ci-dessous). Profité des plages presque chaque jour, et passé deux jours dans un parc aquatique extérieur à côté duquel notre Aquaboulevard aurait presque l'air d'une piscine municipale. Vu les danseurs de sardane devant la cathédrale, et fait quelques emplettes au marché aux timbres et aux monnaies Plaça Reial. Et, bien sûr, nous nous sommes perdus des dizaines de fois dans les ruelles du Barrì Gotic, du Born et du Raval.

Le plus précieux, nous ne l'avons pas trouvé dans notre inséparable Routard, mais dans les interstices, dans l'imprévu, dans les à-côtés.

Observer, dix fois, vingt fois par jour, la complicité des enfants, leur joie dans les vagues, dans les rues, dans les parcs. 

Savourer de vrais temps d'intimité avec chacun au moment du coucher, une qualité de parole qu'il faudrait cultiver de retour à Paris, malgré la fatigue et la disponibilité forcément moindre... Mes moments préférés, peut-être.

Déguster des bières au bien-nommé Belchica, point de rencontre de Couch-Surfeurs francophones juste sous nos fenêtres. 

Me lever tôt et lire dans le jardin d'hiver - élu pièce favorite de toute la famille - Just Kids, de Patti Smith, qui m'a beaucoup touchée alors que je ne connaissais rien de son univers - ai regardé un peu le travail de Mapplethorpe depuis, et le Club des incorrigibles optimistes, bon roman d'été mais pas inoubliable malgré son excellent titre !

Déjeuner chez un adorable couple italo-belge rencontré aussi sur CS - globe-trotters aussi - j'adore que les enfants soient en contact avec des humains curieux, ouverts et voyageurs... et leur transmettre implicitement le message que tous les choix de vie sont possibles.

Les voir suivre consciencieusement les explications de l'audioguide et en redemander. Leur donner un maximum de clés historiques et culturelles - quand je les avais ! M'étonner silencieusement que jamais ils n'aient protesté à propos des visites ou de la marche (et nous avons beaucoup crapahuté). Sourire. Des années de boulot ;-), pour ce bonheur : aujourd'hui cela va de soi.

Leur faire découvrir Skype pour la première fois (la claque !) et bavarder avec Ghislaine au Mexique et Tokunbo en Norvège - magique !

M'ouvrir une bière fraîche laissée à cette intention par Ronan venu nous rejoindre un week-end.

Entendre Elsa dire, Maman, c'est comme une machine à chansons, il suffit que tu chantes le début et hop, elle continue... (et chanter en choeur - Dalida, des chansons de Disney, Piaf, Jamait, la Grande Sophie, ABBA... et même Sexion d'assaut !!!)

Rédiger ce billet avec un *** de clavier espagnol qui transforme mes a en q, ne connaît pas les accents mais veut bien des ò et des ì ainsi que des ñ... ce qui fait finalement partie du plaisir ! 

Nous sommes à deux jours de la fin. Et je crois que je peux dire que j'ai gagné mon pari.

14 juillet 2012

Comme une grande

Suis fatiguée, il pleut une heure sur deux, personne n'a envie de venir avec moi, tant pis ! Un concert gratuit de Juliette, ça ne se refuse pas. Et puis c'est fête aujourd'hui, que diable ! (et le Diable est une femme, c'est elle qui le dit). Bien m'en a pris : je me suis régalée. J'avais oublié à quels point ses textes sont de petits bijoux - et babioles ! -  (une des rares en chanson française, aujourd'hui : élégance de l'écriture, humour, mélancolie du clown qui affleure parfois), et surtout, à quel point c'est une énoooorme bête de scène qui ne boude pas son plaisir et le partage... généreusement.


Soledad me parle


...et pas seulement à travers la série des Paresseuses, ou de la dernière page de mon ELLE... ;-)

13 juillet 2012

Trésors

Savourer pêches jaunes et brugnons. Humer dans les rues parisiennes (mais si...) l'odeur de la lavande et celle du chèvrefeuille. Me coucher trop souvent trop tard - parce que je suis presque en vacances. Partager l'humour noir et tendre du film de Podalydès, Adieu Berthe. Bavarder chanson française avec de charmants Canadiens (connaisseurs d'Anne Sylvestre !) au Limonaire. Envoyer un mail de réclamations bien senti ! Terminer la soirée chez Ranis, star et pizzaiolo du quartier, avec des amis d'amis. Découvrir qu'un nouveau fleuriste-café-mini-marché bio vient d'ouvrir au coin de la rue (le QG bobo qui nous manquait) et repartir avec une botte de roses odorantes mêlées à des tiges de menthe. Délirer jusqu'à pas d'heure sur les noms à donner à un lapin : Salinge, Sanrire, Tade, Ture, Dicite, Polaise, etc... Choisir les bouquins de l'été - Le club des incorrigibles optimistes (!) et Just kids pour moi, Hypérion pour Léo, Deux pour une et Sacrées sorcières pour Elsa. Peut-être l'un et l'autre essaieront aussi L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux... Préparer des surprises minuscules pour le retour des enfants. Et notre départ à Barcelone, la semaine prochaine, grâce à l'échange de maisons. Attribuer le prix du film le plus délicieux de l'année à l'inénarrable Starbuck. Décider d'apprendre à naviguer seule, et pas seulement au sens figuré. 

06 juillet 2012

Cantique

Heureuse comme tout, heureuse malgré tout
Heureuse, heureuse, heureuse
Il le faut, je le veux... (...)
Heureuse d'avoir enfin une part
De ciel, d'amour, de joie (...)

Heureuse demain, heureuse de tout et de rien (...)

Edith Piaf

Il faut l'entendre, elle est là, elle est juste magnifique. Si j'ai retiré la suite, c'est que Piaf n'est pas vraiment l'héroïne du bonheur dans l'indépendance... ce qui me la rend à la fois si proche (je l'écoute en boucle en ce moment, parce que je me reconnais dans cette femme dont la seule grande affaire est l'amour) et là, différente - parce que mon enjeu à ce jour est de trouver déjà cela, seule :

Heureuse comme tout, heureuse n'importe où,
Heureuse, heureuse, heureuse,
Il le faut, je le veux...

05 juillet 2012

Sablier

Aujourd'hui il n'est pas déraisonnable de penser qu'on peut être productif jusqu'à 70 ans, voire plus selon ses activités. Si vous avez 40 ans et que votre vie productive s'étale de 20 à 70 ans, il vous reste 30 ans soit 60% de votre temps de productivité ! (...) Cette méthode de calcul a été conçue (...) pour montrer que nous avons plus de temps que nous le croyons pour nous lancer dans ce que nous avons toujours voulu faire et qu'être trop vieux n'est pas une bonne excuse. Quand on réfléchit sur le long terme, les obstacles et les difficultés prennent une autre dimension. (...) Dix ans, c'est le temps qu'il faut pour être expert dans un domaine. Nous souhaitons tous progresser aussi vite que possible, mais les modèles de succès rapide que nous avons à l'esprit sabotent nos chances réelles, car nous oublions le temps de gestation entre une idée initiale et sa réalisation. (...) Le temps est souvent une excuse pour ne rien faire ou ne pas prendre de risques. Je propose de cesser d'envisager le temps comme un obstacle et de le voir plutôt comme un ingrédient nécessaire à la réussite de nos projets. 
Tom Butler-Bowdon

03 juillet 2012

Fashion fauchée

Plus fort que les soldes ou que le très bobo Merci voisin, la boutique Bis du Secours Catholique : les donneurs vident leurs armoires pour une bonne cause, les vêtements ont une seconde vie, les vendeurs et les responsables du tri sont tous en contrat de réinsertion, et les acheteurs sont ravis par une vraie sélection de vêtements impeccables et rangés par forme et par couleur - l'anti-Guerrisol (des heures de farfouille dans des tas de chiffons parfois douteux). Bilan de la première descente (réassort tous les deux jours) : un petit haut Comptoir des Cotonniers, une tunique Sandro, une robe combinaison Tara Jarmon, un jean See by Chloé, l'addition s'il vous plaît ? 51 euros. Il y a aussi des vêtements homme et enfant, et de jolis sacs en très bon état... et l'accueil est sympa.