28 novembre 2012

En quarantaine

...c'est de circonstance ! J'ai enchaîné direct la fête avec une pneumonie qui me met K.O et ne semble pas décidée à s'apaiser. La technicienne radio a voulu savoir si j'avais une prothèse mammaire. Une ??? :-) Je suis parfois distraite mais il me semble que si je l'avais fait, j'en aurais demandé deux... Non madame, c'est bien une opacité pulmonaire de bonne taille que vous voyez là (quelqu'un m'aurait soufflé dans les bronches ?)

Pfff...

24 novembre 2012

LuLu fait son Cinéma



 Ce soir-là, une pluie d'étoiles (on en a même mangé...) : Penelope Cruz et Al Pacino, Mia Wallace, Brice de Nice, Cruella (et son dalmatien), Monsieur Preskovic (et ses doubitchous), Dark Vador, Neo, le Che, Annie Hall, le Chapelier Fou, le moine (lubrique, forcément lubrique) du Nom de la Rose, une actrice émergente accompagnée de son... producteur, une James Bond girl ou deux aussi,  et j'en oublie... et, parce qu'on n'a quarante ans qu'une fois, LuLu en Holly Golightly (Breakfast at Tiffany's,of course) - mais vous pouvez m'appeler Audrey, en toute simplicité. 

23 novembre 2012

Missing FB ?







Je crois que ma cousine préférée a eu une petite crise de manque FaceBook ce jour-là... moi en rentrant en tout cas, je me suis bien amusée ! (On peut cliquer pour lire les textes : et j'ai vérifié, le chat n'a effectivement pas été "liké"). Quant au dernier, il n'appartient pas à la même série mais c'était aussi une jolie surprise.

Bonne-Espérance

...ça y est, le cap est doublé...

Donc 40, un cap... Mais surtout pas de fixation numérologique. J’ai beaucoup vécu avec des gens qui ignoraient leur âge en nombre d’années. C’est assez fréquent, avant l’Etat Civil obligatoire. On est enfant, puis jeune, puis adulte, puis vieux. C’est tout. C’est reposant et ça permet de vivre un jour à la fois. La tyrannie des années, ils ne connaissent pas. La lente usure du temps, oui, on n’y échappe pas. Mais 40 ans, c’est très jeune, crois-moi. 

Copyright : Charles ;-) 

22 novembre 2012

L'or noir

Aux innocents les mains pleines ! (Oui, c'est bien une truffe...)

20 novembre 2012

Ogres et sorcières

A l'écoute de mes patients, je me sens parfois évoluer dans la forêt des ombres - sorcières grimaçantes, dévoreuses d'enfants, ogres terrifiants, incestuels, pris dans leur violence ou leurs plaintes sans fin... Leurs évocations sont parfois littéraires, allusives, convoquant des fantasmes de sombres contes de fées, tantôt littérales, et d'autant plus glaçantes - des loyautés délirantes à des figures familiales folles (impossibles à remettre en question sous peine d'exclusion), une adolescente sommée de se déshabiller pour recevoir des coups de ceinture, un petit garçon confronté des années durant à une inaccessible mère aux deux visages, oscillant entre moments d'apathie et hurlements persécutés, une femme marchant sur la plage, ses deux enfants à la main, sans valises, sans argent, pour fuir un père schizophrène en pleine crise, une toute jeune femme administrant des psychotropes à sa mère à son insu, dans l'espoir de la ramener à un état où celle-ci soit en mesure d'accepter une consultation...

Des univers chaotiques, imprévisibles, terrifiants, où la mort est omniprésente - et, pour tous ceux-là en tout cas, tragiquement réels : il ne s'agit pas de figures imaginaires, mais de parents infiniment souffrants, pour la plupart hors parcours de soins.  Je ne cesse de m’étonner de la stupéfiante capacité de ces familles à survivre à l'enfer (mais à quel prix ?), à faire face à l'impossible, sans demander d'aide ou sans en recevoir. Et d'être bouleversée par la capacité de ces enfants ou désormais ex-enfants à se tenir debout, à bâtir et à conserver des repères intérieurs, et par leur  incroyable subtilité relationnelle - parce qu'ils ont appris si tôt à se mettre au diapason de l'autre, à en décoder les moindres messages, à être attentifs à toutes les variations émotionnelles - excepté les leurs...

19 novembre 2012

La langue bien pendue

Proverbe tibétain du matin : Quand tu as atteint le sommet de la montagne, continue à grimper.
Léo : "J'comprends pas ???"
Zaza : "Bah, ça veut dire que tu montes en descendant !!!"

La même parle de ses deux meilleures amies : "Alors Joséphine, elle a l'air d'un tout p'tit coeur sucré comme ça, mais en fait elle est terrible en dedans, mais c'est bien caché... Et Nola elle, elle a RIEN dedans... même pas un cerveau !" - (ce matin, Elsa a appris le sens de l'expression, avoir la dent dure).

16 novembre 2012


...souviens-toi de moi comme je me souviens de toi, laisse-moi te faire la liste de ce qui sera important dorénavant, ne jamais obéir, c'est la première injonction, et jeter tous les écrits qui ne dérangeront pas tes parents (...), et puis aussi accentuer tous tes défauts jusqu'à ce qu'ils deviennent des qualités (...), permets-moi de te suivre et de souffler à ton oreille, et de réactiver à tout instant cette belle colère que je sens sourdre en toi, qui est une belle et saine colère, sans aigreur et sans la moindre frustration, une colère généreuse et scandaleuse, laisse-moi t'accompagner, te bousculer, et laisse-moi ne pas te permettre de t'assoupir en confondant la beauté d'un instant avec la promesse d'un ravissement permanent.

Véronique Ovaldé

11 novembre 2012

Le marbre et la chair

Une expo à l'image de ce week-end, tout de douceur et de sensualité : les marbres de Rodin, qui attirent irrésistiblement la main - la Danaïde dans une flaque de lumière multicolore, la Cathédrale (ces deux mains jointes) dans un rayon de soleil - et les couleurs d'automne du jardin - définitivement un de mes musées favoris, peut-être celui que je préfère.

10 novembre 2012

Inévitable

Un Brad outrageusement photoshopé, période Légendes d'automne, pour évoquer l'élégance ultime face à l'éternel féminin, vraiment ? La sexyness (or sexytude ?) absolue, la classe, la virilité ambiguë, voire dangereuse,  aujourd'hui et made in France (Chanel oblige), ce serait qui ? Ou, en d'autres termes, quel homme dans mon lit avec mon N°5, ou mieux encore, avec Rien ?

Mes suggestions :
Pio Marmaï, Contre toi
Nicolas Duvauchelle, Happy Few

...who else :-) ..?

07 novembre 2012

Yes !

Un président de gauche en France (out Sarko),
Obama assez largement réélu (Mitt go home), le monde ne va pas si mal ?

06 novembre 2012

Les saintes

Et le fil je le tiens quoi qu'il advienne
Parce qu'il n'y a jamais loin une fée qui traîne
Qui prend l'habit de l'ange quand il le faut
Ou c'lui du diable sous c'manteau
Elles titillent elles dérangent elles cajolent elles rassurent
Elles ont des grandes oreilles ces drôles de créatures
Pourtant on dit par le ciel que ce ne sont que des femmes
Oui mais moi j'les aime ces p'tites madames

Canonisez-les canonisez-les ces bouts d'filles qui rafistolent
Mon coeur blessé et ma vie qui s'étiole
Canonisez-les monsieur ce sont mes boussoles
Et puis ça leur plairait d'avoir dans les cheveux
(comment ça s'appelle déjà ?)

Souvent y a un collier au fond d'leur sac fourre-tout
Qu'elles ont un jour trouvé personne ne saura où
Qu'elles me donnent en disant il était fait pour toi
Même si t'es belle tout l'temps c'est bon pour c'que tu as
Une enveloppe de couleur dans la boîte aux lettres vide
Trois mots une petite fleur et je n'ai plus une ride
Y a toujours un thé chaud qui attend dans une tasse
Avec plein de gâteaux qu'on papote qu'on jacasse

Canonisez-les canonisez-les ces bouts d'filles qui rafistolent
Mon coeur blessé et ma vie qui s'étiole
Canonisez-les monsieur ce sont mes boussoles
Et puis ça leur plairait d'avoir dans les cheveux une auréole

Elles éclairent mon chemin de leur lanterne magique

Avec une bienveillance hystérique
Elles remettent au beau temps mon baromètre
Trois coups d'cuiller à pot et c'est la fête
Elles disent de temps en temps qu'on est pareilles

Que dieu merci je n'suis pas loin
Comme un ange gardien qui veille
Alors tant mieux je suis aussi quelqu'un

A canoniser à canoniser un bout d'fille qui rafistole
Les coeurs blessés et la vie qui s'étiole
Canonisez-nous monsieur on est des boussoles
Et puis ça nous plairait d'avoir dans les cheveux une auréole

Amélie-les-Crayons

05 novembre 2012

Co & Co

Après le CouchSurfing et l'échange de maisons, nous avons testé et approuvé cette semaine le co-voiturage... Même principe, même plaisir : consommer moins et mieux, mettre en commun les richesses, rencontrer d'autres humains qui nécessairement sont dans la même optique - plutôt ouverts, plutôt curieux, attachants. Trois allers-retours Paris-Strasbourg pour moins de la moitié du tarif SNCF, qui dit mieux ?

Pour les enfants, un message de plus sur la possibilité à la fois de compter sur la communauté humaine (nous n'avons rencontré sur ces réseaux que des gens sympas et dignes de confiance) et de bien vivre avec des moyens modestes. Pour moi, le plaisir inépuisable des histoires humaines qui se dessinent en quelques heures de trajet - un jeune papa confronté à la leucémie de son premier bébé, une illustratrice en quête d'auteur et fan de Ponti, un directeur des achats d'une grande société parisienne et ex-DJ à ses heures perdues - quatre enfants, trois séparations, une logistique probablement à toute épreuve !

Dans la même idée de décroissance, je suis devenue une fervente adepte du Bon Coin (les vélos des enfants changés à coût zéro), et des sites de ventes d'occasion (ne pas renoncer à mes envies de livres, mais en version aussi écologique qu'économique - idem pour les vêtements ici). Avec le même constat : les vendeurs sont honnêtes, envoient dans les meilleurs délais, souvent avec un mot gentil - et tout le monde est gagnant.

04 novembre 2012

Novembre

Voir Patrice initier Léo et Elsa aux secrets du simulateur de vol, les chouettes jeunes adultes que sont devenus mes frère et soeur (et leur complicité avec mes enfants) et l'évolution du travail de Gene en aquarelle (qui m'évoque de plus en plus quelque chose de l'ordre d'une méditation via la couleur et la lumière, quelque chose de l'ordre d'un cheminement spirituel) - entendre un mot vraiment gentil de sa part sur sa "fille adoptive", recevoir un premier cadeau d'anniversaire à vivre - je crois que ma préférence ira au week-end de voile TransManche (mais refaire un saut en parachute me tenterait bien aussi, à suivre, et vive les cadeaux à la carte !), retrouver à mon retour la cuisine repeinte de frais, le linge bien repassé et avec, une petite broche chère à mon coeur que je croyais perdue - autant de bonheurs à savourer, d'antidotes à la grisaille,  à la nuit qui tombe trop tôt, aux insomnies inquiètes qui reviennent trop souvent, à ce chagrin au bord du coeur.

01 novembre 2012

Haut les coeurs !

(parce qu'il y a des jours où vraiment, il faut)

Allez les filles allez courage on va y arriver
Car ce canot de sauvetage s'appelle Liberté
La prison est trop loin derrière pour y revenir
Et le confort de la galère nous fait vomir
Alors allez les filles courage c'est notre chance
Que ce bateau aie fait naufrage à mille lieues de la France (...)
Et on les aura mis ces voiles largué nos amarres
On sera allées jusqu'aux étoiles jusqu'à la nuit noire
R'gardez le ciel nous fait sa fête avec ses filantes
Ces astres qui rasent les crêtes en dilettante (...)


Amélie-les-Crayons, Les filles des forges
(...l'album, Jusqu'à la mer, est un bonheur...)