30 mars 2013

Sweet teens

Je termine deux interventions en milieu scolaire dans l'établissement de Léo (exercice périlleux, aller parler vie affective et sexuelle dans ce contexte), et je trouve mon fils à la sortie de la salle (déjà, il assume), grand sourire et texto à la main : "Elle est trop sympa, ta mère !!!". 

Marguerite fête ses 15 ans (déjà ?). Je lui avais choisi la palette de maquillage Oz chez Urban Decay (le mix entre la Disney princess et la it girl en herbe). Une évidence pour mon adolescente intérieure, après petit tour chez Sephora -  ça, c'est le cadeau trop bien ; mais je dois reconnaître que l'explosion d'enthousiasme jaloux de ses copines a dépassé de loin toutes mes espérances...

LuLu, décidément 15 ans d'âge mental :-)

14 mars 2013

Compostelle

Partir est un mot plein de promesses, un mot merveilleux qui se suffit à lui-même. Il semble qu'il est plus important de partir que d'aller quelque part. (...) En tout cas, une chose est certaine : on est différent après être vraiment parti, parfois même on ne revient pas. Si vous n'êtes pas différent après être parti, c'est que vous revenez de vacances ! Faire son chemin, c'est avoir les yeux posés loin devant, sur l'horizon. Sur cet horizon, il y a le bout du chemin. Et le bout du chemin, c'est la mort. Faire son chemin, c'est donc avoir conscience que la vie mène à la mort. Et cela que l'on croie ou que l'on ne croie pas en un au-delà.

La perspective du bout du chemin colore notre route d'une façon singulière, à la fois grave et légère. Grave, elle nous permet d'aller à l'essentiel et d'éviter de se perdre en chemin ; elle incite à être juste avec soi-même. Paradoxalement  cette perspective entraîne toujours plus loin : l'idée de la mort ne me cloue pas sur place, bien au contraire, elle décuple mon désir de vivre ma vie à mon goût. Légère, la perspective du bout du chemin donne à chaque instant le parfum merveilleux de ce qui est unique. La perspective du bout du chemin doit nous rendre gourmands. Une gourmandise tragique est préférable à une tranquillité aléatoire...
Olivier Lemire
Un projet qui fait son chemin...

11 mars 2013

Tilt

Films avec touchante séquence familiale : 100 points
Changements de semaine : 200 points
Départs en vacances scolaires : 300 points
Soucis de santé : 300 points
Anniversaires : 400 points (chiffres ronds : bonus  + 200 points)
Fêtes de famille ou d'amis communs : 400 points (mariage : bonus + 200 points)
Fêtes de fin d'année : 500 points

Qu'est-ce que c'est que ça ? Un barème absurde, une tentative d'apprivoiser ce qui n'en finit plus de faire mal. Tous les moments où l'absence de la famille que nous avions fondée me saute à la gorge, me gâche la vie et la vue, où je me sens vaciller, basculer dans l'oubli de ce qui a motivé la séparation - ces moments où plus rien ne me semble avoir de sens sans cette alliance, sans ce projet, sans cet engagement, où élever mes enfants sans leur père, me projeter dans une relation long terme, me semble impensable. Ça ne dure pas... enfin, le coup au coeur, les "points de douleur", ne durent pas - quelques instants, quelques jours (Noël). Mais la fragilité, ce sentiment de précarité, si...

Le reste du temps... j'avance à petits pas convalescents, la route est belle, parfois, souvent !

08 mars 2013

Ré-Bulle


NB : Le mouton Sheep est un clin d'oeil au MooMoo Blog : ICI.

Depuis toujours... cette île est ma maison - ma maison d'être. Après de longs mois sans répit, sans repos, sans recul, quelques jours d'un soleil inespéré, une maison paisible et jolie, avec les enfants et ma maman... Galoper sur la Conche, manger des crêpes au Commerce, parcourir la piste cyclable d'Ars à Saint-Martin, faire des constructions de galets sur la plage : autant de rituels bienfaisants, le temps de retrouver un sommeil naturel, d'oublier ce qui ici pèse, plombe, reste sans réponse autre que de faire face à l'urgence jour après jour. Ne rien faire d'autre que d'écouter les vagues qui roulent sur la grève en prenant le soleil, ou d'observer le feu qui crépite - j'adore cette atmosphère des maisons rétaises, feu de cheminée, légère humidité, silence bienvenu pour bouquiner tranquille, un autre rythme, dès les premières minutes. Quand je mourrai - il paraît que cela arrivera, un jour, j'aimerais que mes cendres soient dispersées ici.