30 juin 2013

Pas si bêtes

Herbivore 1 - Carnivore 0.
C'est le lapin qui a repris sa place à l'ombre de la brouette ... au grand dam du chat. 

26 juin 2013

Humains, trop humains ?

Ce chercheur en philosophie, qui consulte parce qu'il s'enfonce dans une apathie dépressive, procrastine sans fin, fuit sur le web, ne rédige plus et donc ne publie pas, refuse les invitations - et qui travaille sur... notre rapport au temps, la réalité relative de celui-ci, et ce qu'il est convenu de nommer présent. Comme il le dit très consciemment, ce sujet qu'il n'a évidemment pas choisi au hasard est devenu une lente torture.

(dans le même ordre d'idée, cette jeune photographe élevée entre mère et sœurs qui n'en finit plus d'explorer la question du double, et celle du rapport des filles à l'image - dans l’œil de qui ? - ou cette chanteuse qui danse sur le fil tendu entre la patrie du père et celle de la mère, dans la langue inventée de l'enfance - ou cette femme auteur de chansons et de livres, partie à la recherche d'elle-même pour les besoins d'un documentaire)

Cette jeune femme au père psychiquement si malade, puis si absent, qui s'est vue chercher sur Google "père de substitution", a erré sur des forums, trouvé des pistes de lecture, et puis qui revient, éclate en sanglots jusque-là retenus et peut dire, entre rires et larmes : "J'aimerais passer une petite annonce, recherche père adoptif". 

Cette jeune soignante en burn-out, faute d'une institution suffisamment contenante, bien-traitante : quand on est confronté quotidiennement à la psychose et à l'autisme, dans un lieu sans espace d'élaboration, ni supervision, et que l'on est soi-même doté d'une perméabilité particulière, comment ne pas flancher ? Et comment trouver des mots pour nommer ce qui circule, quand c'est justement la capacité de penser qui en est altérée ?

Cette jeune femme à n'en pas douter psychotique, qui a trouvé une voie de passage dans le travail avec les chevaux (qu'elle trouve infiniment plus simples et fiables que les humains), au bout du monde (l'Australie !), et qui vit le souffle coupé dans l'attente du renouvellement de son visa de travail (or l'enjeu est clair : c'est le visa ou la médicalisation).

Cette petite fille de 40 ans, encore abasourdie par cette mère qui non seulement ne lui a pas offert les souliers dont elle rêvait, il y a bien longtemps, mais les a achetés pour elle-même (je pensai à Dietrich et Maria Riva : pas de place pour deux).

Cette femme sans mots, bouleversée par la petite phrase d'un des soignants qui prennent soin de son père Alzheimer, "il ne dit jamais rien..." - et tout ce qui rejaillit de ce silence - de son silence à elle, de son silence à lui, de ce qui, compte tenu de son état, ne pourra jamais plus être dit : la folie, possible, probable, de la mère.

Ce couple infiniment souffrant, infiniment touchant, avec lequel j'ai pu sourire de ceci : si nous maintenons cahin-caha le lien thérapeutique, alors qu'ils ne vivent désormais plus à Paris, c'est bien grâce à l'endroit où nos parts de folie peuvent se rencontrer.

25 juin 2013

Été 2013

"La Lune en Cancer, douce, sensible et romantique, ne doit pas retenir ce qui s'en va mais doit se tenir prête à accueillir ce qui vient". Really ? 

22 juin 2013

Des journées entières dans les arbres


Un week-end tout vert : équitation, acrobranches et cabanes dans les arbres ! Un rêve de bobo-écolo-bio, perchés à 20 m de hauteur dans une maison de poupée qui n'était pas sans rappeler une cabine de bateau, y compris dans les bois qui craquent, les amarres qui tirent et le tangage au gré du vent (fascinant : comme en mer, sentir monter la risée comme une vague sur les hautes feuilles puis l'impact sur la cabane qui ondule plus ou moins doucement...). Dîner aux chandelles sur la minuscule terrasse, petit-déjeuner hissé à la poulie le lendemain matin... A l'arrivée, nous avons été accueillis par le chevreuil mascotte du parc (visible sur le lien ci-dessus), et des lièvres pas si farouches, mais aussi par un couple de propriétaires charmants dans un projet aussi cohérent que séduisant - outre les cabanes, production de spiruline et de viande bio, jardins d'abondance, etc. Une petite flûte de champagne sur les planches à Deauville, anniversaire oblige ! Et une balade à Honfleur, le lendemain (au soleil, contre toute attente). Mais je suis ravie d'avoir abandonné mon projet initial (vie de château, gastronomie et hôtel spa) pour nous perdre dans la forêt...

16 juin 2013

We were horses


Pour les 10 ans d'Elsa, nous sommes allés voir le dernier rêve de Bartabas - une collaboration avec Carolyn Carlson, musiques de Philipp Glass... hypnotique, puissamment visuel, sensuel, poétique. J'ai aimé qu'Elsa soit sensible à ce spectacle différent, plus exigeant que ce que je leur propose habituellement ; touchée de voir que les notions de représentation, de symbolisation, de suggestion aussi ne lui sont pas étrangères, qu'elle observe, cherche à décoder, peut se laisser porter aussi (bon, Glass, elle a eu du mal... mais nombre d'adultes aussi) - tout en restant aussi attentive aux détails triviaux (le cheval qui postillonne, toujours le même !) ou poétiques "en fermant à demi les yeux, on dirait des étoiles..."

J'ai aimé moi aussi - comme je peux aimer chaque création humaine qui à la fois nous arrache à la terre - la beauté du geste, quelque chose d'une pure magie, d'une recherche d'absolu - et nous y repose doucement - quoi de plus incarné, de plus sensuel, de plus fragile aussi que ces danseurs, que ces merveilleux chevaux ? 

15 juin 2013

Mille et une Za

Je n'étais pas sur scène, cette année - personne dans mon groupe, moi exceptée, n'ayant été très motivé pour préparer le spectacle. Tant pis... mais j'ai été très émue voir mon Elsa si belle, coiffée et maquillée, en princesse des mille et une nuits -déjà en la préparant, drôle de petit pincement au coeur en forme de chanson - Slipping through my fingers...

10 juin 2013

Interesting indeed