25 juillet 2013

American Dream(s)

Petits et grands bonheurs de nos trois semaines à New York :


- La course de chariots à bagages dans l’aéroport de Madrid

- Le premier yellow cab (et pas le dernier !) et l'arrivée de nuit à Manhattan, épuisés, crasseux, heureux

- Cet appartement étroit, encombré, bourré de livres, de photos et de toiles du sol au plafond, avec sa petite cuisine aux briques apparentes, ses clims antiques et son escalier de secours sur la façade rouge, comme il se doit (et ses installations électriques... précaires !)

- La joie de la Zaza devant les murs de Monster High "qui n'existent pas" chez Toy's R Us ; Times Square de jour, de nuit, au crépuscule (les meilleures lumières !)



- Le premier coup d'oeil sur Manhattan, de jour, sur le Top of the Rock (et son grand ascenseur de verre, mais sans Charlie)

- Marcher sur les traces d'Eloïse au Plaza (entrer dans un souvenir de lecture d'enfance, un livre que j'ai également lu à mes propres enfants : magique ; d'ailleurs, un grand portrait d'Eloïse est accroché dans le lobby de l'hôtel)

- Central Park : nos premiers écureuils, et nos premiers hot-dogs (même au Shake Shack, la Zaza ne mangera plus que des hot-dogs)

- Les musées fous fous fous, démesurés, accessibles à la fois (et le plaisir de constater qu'en moyenne, les enfants ne se sont lassés qu'au-delà de la deuxième voire de la troisième heure - inespéré !) - MET, AMNH, MoMA. Dans le Met, un peu au hasard, Elsa a proposé de visiter la part asiatique : c'est celle que j'ai préférée... Au Muséum d'Histoire Naturelle (celui de la Nuit au Musée), nous avons adoré le planétarium, avec la voix de Whoopi Goldberg ; et du MoMA, je retiens une immense toile de Pollock, et le Van Gogh, et le grand Monet qui n'a rien à envier à ceux de l'Orangerie... Ce qui les rend précieux, c'est aussi l'espace, qui permet d'entrer en contact avec les oeuvres sans être gêné par les foules : il y a la place, et le temps.

- La bataille d'eau à Tompkins Square (quasi en bas de chez nous)

- Le Nail Bar avec Elsa (deux fois, pour voir la vie en bleu puis en rose)

- Le shopping à Soho, Nolita, et dans East Village, c'est-à-dire chez nous : fripes vintage, petites brocantes, jardins partagés, restaurants et bars trendy (et... petites marques françaises : à chacun son rêve fashion, ici, le comble du chic c'est Paris !)

- La messe à Harlem : avec une révérende à l'enthousiasme communicatif, des chants pleins de ferveur et surtout, un incroyable sentiment de communauté vivante et vibrante, accueillante malgré le nombre important de touristes

- La chaleur écrasante, mais les fontaines réellement publiques, c'est-à-dire, ouvertes à la baignade et aux jeux d'eau (Washington Square), et les bouches d'incendie ouvertes par les habitants du quartier pour se rafraîchir ; dans les parcs, les musiciens, les joueurs d'échecs, les acrobates, les amoureux...




- La croisière au coucher du soleil, et Lady Liberty dans le soleil couchant : inoubliable.

- La douceur et la gentillesse de Ronan, et la complicité des enfants tout au long des trois semaines ; les grasses mat', les donuts et le peanut butter ; une vie possible... quand bien même elle ne devra(it) rester qu'une parenthèse. Cultiver l'art de ne pas se gâcher le présent au nom de l'avenir... :-)
- Notre quart d'heure de célébrité dans notre black limo à l'entrée de Times Square, avec un chauffeur ancien sculpteur (artiste raté + petits boulots : un combo très new-yorkais)

- Les blanchisseries partout, pour trois fois rien le linge est lavé, séché, plié (et même trié avec amour par destinataire)

-  Notre Nadia, à Central Park ?!? Incredible...

- Marcher, marcher, marcher... boire des litres de Diet Coke, de smoothies ou de Poland Spring !


- La High Line (Coulée Verte locale), Coney Island (ses manèges anciens et son freak show au charme désuet, vaguement angoissant), la plage au crépuscule avec notre ami Victor - une belle rencontre du réseau CS, comme Theresa

- L'Empire State Building by night (et la Zaza écoutant religieusement son audioguide)

- Les Apple Store de Central Park et de Soho (pour que Léo aie la joie de changer son statut FB : A l'Apple Store de New York : trop la classe, quand même)

- La richesse indécente (Trump Tower, Fifth Avenue) et la grande pauvreté : SDF, psychotiques et toxicomanes en pleine rue, en plein jour... et encore n'avons -nous fréquenté que des quartiers touristiques ou populaires "clean"

-Les zouzous jouant les acrobates dans une rame de métro déserte, à l'instar d'une troupe de Blacks vus en partant pour Coney Island quelques jours plus tôt

- Le Mojito sur une rooftop terrace branchée, vue sur l'Empire State building avec Theresa venue spécialement d’Oklahoma City (soit autant de temps de voyage que depuis Paris) pour nous




- Le Brooklyn Bridge en trottinette (enfin, pour les zouzous...) et Grimaldi's Pizza à Brooklyn (approved by Sex in the City)




- Le Mémorial bâti sur l'emplacement des tours, et l'ébauche du musée qui sera consacré au 09.11 ; malgré la foule, le site est émouvant, peut-être à cause des ces chutes d'eau qui n'en finissent plus de disparaître dans l'invisible, pour remonter encore...


- Central Park en vélo - un des moments "pince-moi je rêve" : Là, tout de suite, avec les enfants, je fais du vélo (moi ?) dans Central Park (non ???)



- Le Ferry de Staten Island le dernier soir, voir apparaître Manhattan by night au fur et à mesure que l'on s'éloigne...


Et le plus important, peut-être : je l'ai fait. J'ai rendu mon rêve réalité, sans rien devoir à personne, et surtout, j'ai montré à mes enfants que c'était possible. Malgré la précarité affective, financière, de notre nouvelle vie. Faire le pari, prendre le risque, et leur offrir, nous offrir New York, l'année de mes 40 ans. 

13 juillet 2013

Bye-bye Finchel

Ça peut sembler idiot mais... j'ai été vraiment affectée par la mort de Cory Monteith - alias Finn. Parce que l'année de ma séparation, si nous avons traversé l'hiver les enfants et moi, c'est beaucoup grâce à la gaieté, l'amitié, la solidarité incarnées par nos héros de Glee, devenus au fil des saisons comme des amis de notre famille blessée, nous répétant sans relâche des messages d'espoir, de soutien mutuel, de tolérance, et de confiance dans notre capacité à réaliser nos rêves quoi qu'il arrive. Je n'ai vu que plus tard le dernier épisode de la saison 3, celui où Finn quitte Rachel pour mieux la laisser déployer ses ailes... et je l'ai vu les larmes aux yeux.

Sur une allée de Central Park


04 juillet 2013

Presque les vacances !

03 juillet 2013

Crazy Sparkling Lu

Alors, le Crazy, c'est... très esthétique (Decouflé à la chorégraphie), très kitsch (rideaux de velours rouge, beaufs et brochettes japonaises dans la salle), très parfait, souvent plein d'humour - volontaire ou non, très consensuel (ne pas heurter le client international, tout en l'aguichant ce qu'il faut), parfois réellement poétique (les numéros solo), parfois mécanique (girls sur-maquillées, chorés millimétrées).

Ce n'est pas réellement troublant - les photos le sont finalement plus que le spectacle, à cause de ce côté totalement artificiel, qui saute aux yeux sur scène, et pas sur l'image fixe. 

Je confirme : le trouble naît de l'imperfection, du léger ratage, du détail qui cloche : le talon aiguille qui vacille, faux pas évité de justesse, le petit pli de chair au-dessus d'un string ajusté sur une silhouette par ailleurs exquise, la bretelle qui glisse involontairement sur l'épaule et qu'on rajuste dans une pirouette (ni vu ni connu), un éclair de vraie gaieté dans les yeux trop maquillés de poupées inexpressives, de ce qui est suggéré (le numéro sur le miroir) plutôt qu'exhibé (les longues paires de gambettes anonymes, comme un générique de vieux James Bond). 

Pour que ce soit un spectacle érotique plutôt qu'esthétique, il y manquerait... les hommes. Le trouble, entre danse et bataille. Le toucher. L'odeur. Mais surtout, les polarités qui s'attirent, se repoussent, se déchirent, se fondent. La violence, la douceur. 

Je me demande ce que les hommes en pensent, s'ils remplissent les blancs, imaginent une histoire. En tant que femme, ça me donne envie de jouer, a réveillé mon envie de prendre un cours de pole dance ou d'effeuillage, parce que c'est drôle, pétillant, très Girl Power. En fait c'est ça qui m'aurait gêné, si j'avais été un homme : malgré les clichés assumés et traités avec humour - la secrétaire, la soubrette, ces filles sont inaccessibles, intouchables : elles ont la maîtrise, sur tous les plans - quel désir possible ?