27 juillet 2016

La vie de bateau :-)

Une autre façon de naviguer - celle des croisières organisées, et un plaisir oublié depuis longtemps : ne RIEN avoir à faire, à anticiper, à organiser. Je n'avais même pas acheté un Routard, c'est un (bon) signe ! Le voyage nous était offert par Maman, et pour tout le reste - il n'y avait plus qu'à se laisser porter. Excursions organisées, repas somptueux trois fois par jour, animatrice pour les enfants et ados réunis en un petit groupe solidaire et rieur : Qu'est-ce qu'on fait, cet après-midi ? Qu'est-ce qu'on mange, ce soir ? Je ne sais pas, mais l'équipage s'en occupe... ça c'est bon !

Et il s'en occupe bien : organisation top et propositions variées : Séville, Cadix, Grenade, Cordoue - complètement raccord avec le Maroc, puisque celui-ci a été sous domination espagnole, alors que l'Andalousie a longtemps été musulmane. Mêmes palais des mille et une nuits, mêmes repères architecturaux (ruelles étroites et patios décorés), et des cultures entremêlées dont le plus fantastique témoignage est la mosquée-cathédrale de Cordoue - l'histoire aurait été encore plus belle si elle était devenue un lieu de culte partagé...

Autant de décors pour des civilisations orientales rêvées : à l'Alcazar à Séville, les fans de Game of Thrones reconnaîtront le royaume de Dorne, à la Isla Minima et à l'Alhambra, les lieux de tournage de la Folie des grandeurs.

J'ai aimé aussi découvrir le village d'où Colomb est parti à la recherche d'une nouvelle route vers les Indes, et les reproductions grandeur nature des caravelles - ces incroyables coquilles de noix aux instruments de navigation rudimentaires et aux conditions de vie plus que précaires parties à la conquête de nouveaux mondes.

Et profiter des plaisirs typiquement espagnols, taureaux, chevaux (magnifiques), danseuses de flamenco, paëlla, jambon iberico, éventails et castagnettes. Et descendre lentement le Guadalquivir (rien que le nom fait rêver, non ?), un livre à la main sur le pont-soleil... Et chahuter avec les enfants dans la piscine-pataugeoire, pas bien grande mais rafraîchissante. Et les voir heureux avec leurs nouveaux copains - Léo est reparti plus motivé que jamais pour le BAFA, je le vois épanoui dès qu'il y a un groupe de gamins à encadrer. Prochain projet !

Une belle aventure tous les quatre - et de bons souvenirs à partager - merci Grand-Mère !

15 juillet 2016

Épices et couleurs

 Cette année, les chemins d'échanges de maisons nous ont amenés au Maroc. Et si j'avais des souvenirs de Marrakech, pour Léo et Elsa, il y aura eu une expérience entièrement nouvelle, un dépaysement total. Un des grands bonheurs de l'échange, c'est l'immersion dans une vie de quartier, les contacts locaux, le quotidien dans une vraie maison habitée - et nous avons été gâtés ! Une jolie maison typique dans un derb qui ne l'était pas moins, les bons contacts pour nous déplacer facilement et profiter de la délicieuse cuisine marocaine... et tous les plaisirs d'une double expérience, le rythme trépidant de Marrakech, la paix d'Essaouira - à l’exception de la fête foraine sous nos fenêtres, mais elle nous a invités à découvrir de charmants restaurants et à en profiter tard !

A Marrakech, des contrastes, des couleurs, des odeurs, des saveurs - la touffeur des souks et la fraîcheur de la magnifique piscine du hammam, du parc aquatique ou des cascades de l'Ourika, l'agressivité des vendeurs et la bonne humeur de Rachid, notre taxi, l'agitation de Jemma El Fna et le silence des ruelles ou des palais désertés, l'extrême pauvreté dans la rue et les splendeurs de la Mamounia, l'odeur des cuirs de chèvre ou de mouton et les senteurs de la cuisine de Nezha - et celle du thé à la menthe, whisky berbère à toute heure du jour.

L'impression de se promener dans un conte oriental où rien ne manque, palais somptueux, ânes et chevaux dans les rues, enfants aux grands yeux, herbes médicinales aux pouvoirs quasi-magiques...

Déroutée par le jeu du marchandage, les prix de départ étant si ridiculement élevés que le mi-chemin reste encore largement une façon de plumer le touriste, et l'agressivité monte vite si l'on refuse un jeu  pourtant perdant à coup sûr. J'ai pris le parti d'acheter à prix fixe - ce qui est probablement dommage... Déçue  aussi de la rencontre impossible - aucun sourire, aucune offre de renseignement, aucun geste apparemment spontané n'est gratuit. Le prix à payer sans doute pour la disparité des niveaux de vie - mais un vrai regret cependant.

A Essaouira rien de semblable - tout était plus léger et plus frais : l'air, les gens, les prix... Une ville de bord de mer, qui évoque à la fois les maisons grecques blanches et bleues et les remparts de Saint-Malo (avec des crêpes bretonnes à tous les coins de rue !), un souk populaire, authentique, et quelques lieux magiques - le Caravane Café, son ambiance festive et pleine de surprises (le propriétaire se veut passeur de bonheur), le restaurant de l'Océan Vagabond, si paisible face au coucher de soleil après une bonne après-midi d'initiation au surf - une autre des belles découvertes inattendues de ces vacances !

02 juillet 2016

Juste avant de partir...

...un poème sur les chemins !

Chemins de vie
Chemins creux, de bosses, de cailloux et d'aspérités
Chemins de jeux, de cavalcades, de courses et de défis
Chemins qui se déroulent comme des rubans de satin
Chemins pluvieux, nuageux et ceux qui sentent l'herbe fraîche
Chemins lumineux, égayés par le soleil qui rit
Chemins de comédie, de théâtre et d'apparences
Chemins d'amour, à tu, à toi et à nous deux
Chemins d'amour qui nous mènent, nous emmènent, nous dispersent
Chemins accidentés, je l'ai déjà dit
Chemins de sincérité, c'est obligé
Chemins qui se croisent, qui invitent à prendre la route
Chemins qui nourrissent les appétits
Chemins qui nourrissent l'imaginaire
Chemins, sans leurs dessins, où irions-nous ?
Chemins, sans vous, je me perds.

...Bonnes vacances !