
C'est compliqué en ce moment, arriver à savoir ce qui est bon pour moi. Ou pas. Mais partir 48h, c'était la bonne décision. Même à fleur de peau. Si l'exposition Salgado m'a mise au bord des larmes, c'est sans doute que je n'en étais pas loin. Mais quel plaisir ensuite de simplement me poser d'abord dans cette extraordinaire bibliothèque des Franciscaines, puis de prendre un café sur leur terrasse. D'échanger avec cette drôle de dame qui parle aux chats, à moins que les chats ne soient une explication à peine plus plausible des informations qu'elle tient d'un ailleurs. C'est ce qu'elle m'a dit en tout cas. Que j'étais perdue, que je ne savais plus ce qui était bon pour moi : dans le mille. Mais ce qui est sûr, c'est que cette échappée a été bonne pour moi. Dans le plaisir de me commander une douzaine d'huîtres et de me baigner, comme dans la liberté de pleurer quand j'en ai eu besoin, ou de lire jusqu'à pas d'heure. Je crois que ce qui est bon pour moi, c'est de temps à autre, même très brièvement, de ne me charger de rien ni de personne, de n'avoir à m'occuper que de moi.