11 juin 2025

Chanter rend heureux


C'est la devise de Clairie, et là-dessus elle a bâti un projet génial - 10 chorales cette année (ce soir-là on en a réuni quatre), 16 ou davantage l'année prochaine. Bon en vrai je ne suis pas soliste, on s'est divisé certains couplets phrase par phrase, mais c'était un vrai kif ! Et même si je n'en suis pas à ma première chorale, c'est toujours aussi puissant de se retrouver portée par le son au milieu du chœur. Je re-signe des deux mains pour l'année prochaine, d'autant que le projet est porté par mon cher Pot Commun - et que notre petit groupe est super sympa, c'est très beau aussi la façon dont ça tisse des liens de voisinage inattendus et précieux, permet d'ébaucher de nouvelles amitiés.

10 juin 2025

Créer des liens

08 juin 2025

Comment il sait tout cela, lui ?

Elle pense à tout, tout le temps.

Elle pense à tout, comme si le monde dépendait d’elle, comme si le quotidien des autres reposait sur ses épaules. Elle se dit que si elle lâchait, ne serait-ce qu’un instant, tout s’effondrerait. Alors elle ne lâche rien, jamais.

Elle tient, elle soutient, elle retient.

Elle s’occupe des rendez-vous, des devoirs, des courses, des Post-its sur le frigo. Elle pense à ce qu’il faut faire, mais aussi à ce qu’il ne faut pas faire, pas dire - pour ne pas déranger, pour rester cette femme qui assure, qui pense à tout, et qu’on oublie de remercier justement parce qu’elle le fait trop bien (...).

Elle pense à cette colère qu’elle maquille en bonne humeur pour ne pas contrarier.

Elle pense à tout ce qu’elle ne dit pas, à tout ce qu’elle ne demande pas, à tout ce qu’elle attend en retour – qu’on remarque, qu’on prenne le relais, qu’on la devance peut-être, qu’on la libère enfin d’avoir toujours à penser pour tout le monde sauf elle.

Mais elle ne dit rien, parce que dire, ce serait se plaindre, ce serait expliquer, ce serait affronter ce regard-là : celui qui ne comprend pas pourquoi elle est épuisée alors qu’elle n’a « rien fait de spécial ».

Et pourtant, elle fait. Elle fait sans qu’on voie. Elle pense sans qu’on sache. La nuit, quand le monde dort, elle le porte en serrant les dents…

Il lui arrive d'imaginer ce que ce serait de ne plus rien penser, de s'asseoir sans lister dans sa tête, de ne plus faire l'horloge, la boussole affective, le moteur humain qui tourne pour les autres jusqu'à dérailler.

Et malgré tout elle continue. Elle continue parce qu'elle aime, parce qu'on compte sur elle, parce qu'elle est devenue cette femme qu'on admire pour sa force, sans voir combien cette force est faite de milliers de pièces fragiles.

Elle pense à tout, tout le temps. Et elle aimerait juste qu'on pense à elle avec la même tendresse, le même dévouement. 

Elle espère qu'on la voie pour ce qu'elle est, et pas pour ce qu'elle fait. Elle espère qu'on la tienne. Qu'on la soutienne. Qu'on la retienne. Qu'on lui tire la chaise et qu'on lui dose :"Repose-toi. Je suis là."

Valentin Auwercz, alias ptitcrayon

Tu ne vas quand même pas sortir comme ça ?

Ou, meilleur thème de soirée pour que chacun exprime sa forme de dinguerie préférée... 
ce qui nous a fait à tous un bien fou je crois.

03 juin 2025

Une autre ZAD

Imaginez un temps et un lieu où on puisse discuter avec de parfaits inconnus de tout, de rien, mais surtout de sexe et d'amour. Où tous les goûts, genres, pratiques, formes relationnelles soient représentés, où toutes les questions pourraient être posées, sans que nul ne soit attaqué ou moqué pour son inexpérience ou ses fantasmes étonnants. Un lieu où l'on ne met en rien en acte, mais où tout peut être dit, en sécurité ; aucune attitude déplacée, inquisitrice ou méprisante ne sera tolérée. Un petit territoire utopique d'une diversité infinie, où le respect, l'humour et bien évidemment le consentement, qui ne s'applique pas qu'à la sexualité, soient rois. 

Ben ça existe. Dans un bar lambda, avec des gens apparemment lambdas, même si on note de-ci de-là quelques spécificités. Je trouve ça génial en fait. Cette diversité, cette bienveillance où pour une fois le mot n'est pas galvaudé, cette liberté de parler de tout ce dont on parle rarement (dont on ne parle jamais) dans les dîners en ville, n'est-ce pas (dommage) !

Cette variété de goûts, de genres, d'allures, de pratiques, d'expérimentations amoureuses ou sexuelles, c'est inspirant, et rassurant aussi – il y a donc encore des humains qui font des trucs plus ou moins fous, mais qui sont sympas, respectueux, ouverts au dialogue et pas complètement tarés.

Ce n'est banal en rien, ni dans le contenu ni dans la forme – échanger quelques instants à propos de trucs dont on n'a peut-être jamais parlé à ses amis, changer d'interlocuteur.ice quand on le souhaite, poser des questions, se confier aussi, et s'ouvrir à l'inattendu...

31 mai 2025

Bouffée d'air

C'est compliqué en ce moment, arriver à savoir ce qui est bon pour moi. Ou pas. Mais partir 48h, c'était la bonne décision. Même à fleur de peau. Si l'exposition Salgado m'a mise au bord des larmes, c'est sans doute que je n'en étais pas loin. Mais quel plaisir ensuite de simplement me poser d'abord dans cette extraordinaire bibliothèque des Franciscaines, puis de prendre un café sur leur terrasse. D'échanger avec cette drôle de dame qui parle aux chats, à moins que les chats ne soient une explication à peine plus plausible des informations qu'elle tient d'un ailleurs. C'est ce qu'elle m'a dit en tout cas. Que j'étais perdue, que je ne savais plus ce qui était bon pour moi : dans le mille. Mais ce qui est sûr, c'est que cette échappée a été bonne pour moi. Dans le plaisir de me commander une douzaine d'huîtres et de me baigner, comme dans la liberté de pleurer quand j'en ai eu besoin, ou de lire jusqu'à pas d'heure. Je crois que ce qui est bon pour moi, c'est de temps à autre, même très brièvement, de ne me charger de rien ni de personne, de n'avoir à m'occuper que de moi.

22 mai 2025

Step by step


Enfin j'essaie, parce que la fin de l'année est bien chaotique, sur tous les plans, et que la conséquence directe du mode survie-je-pare-au-plus-pressé vient impacter le dernier domaine qui n'était pas encore (trop) touché cette année, après les amours, la famille, la santé, celui du travail. Et, comme pour les amours et la famille, ça vient résonner en profondeur dans d'autres failles. Donc, un jour après l'autre. 

20 mai 2025

Notre-Dame


Malgré les troupeaux de touristes, le brouhaha constant, impossible de ne pas être saisie d'émotion en découvrant Notre-Dame dans sa splendeur renouvelée. C'était troublant de ressentir à la fois mon agacement devant l'énergie brouillonne de la foule, mon admiration pour les artisans du passé et ceux de cette renaissance au monde, et... un immense silence intérieur, l'espace d'une Présence invisible mais vibrante, vivante, incontestable. 

Comme si la cathédrale devenait une sorte d'écrin précieux pour un joyau impalpable - non pas un somptueux  artifice pour suggérer aux hommes l'existence d'un Dieu hypothétique, mais un espace d'accueil pour l'In-Fini, quel que soit le nom qu'on souhaite lui donner, un chant de louange devenu pierre et lumière non pas pour l'édification des masses mais comme un rappel, une invitation à s'ouvrir au moins à la question, quand bien même on n'aurait aucune réponse.

10 mai 2025

Boussole

Vous êtes prise dans un cercle infernal, et seule pour l'assumer. Ne rien faire ou penser pour Elsa est juste impossible pour vous, mais tout ce que vous faites et pensez vous est (ou sera) potentiellement reproché un jour ou l'autre. Alors ... ne pensez surtout pas que "quoi que vous disiez ou fassiez, vous faites mal" (...). 

Pour vous accompagner, je vous suggère modestement (en mesurant bien la "facilité" de ces propos pour moi envers vous) d'adopter ma maxime, celle que j'ai décidé d'appliquer quand j'ai eu l'impression de ne plus rien maîtriser dans ma vie et dans celles qui dépendaient de moi, que tout mon univers s'écroulait et se liguait contre moi, que j'étais définitivement nul et sans avenir...

Cette maxime ? 

FAIS CE QUE DOIT, ADVIENNE QUE POURRA.

Alors, oui, ne vous abstenez surtout jamais de penser et de faire, pour tenter de réduire les conséquences de situations présentes ou prévisibles. 

Faites et pensez à chaque instant ce que vous pensez devoir faire, chaque jour qui passe, à chaque instant. Et surtout en ne vous oubliant JAMAIS dans les équations posées.

Mettez en œuvre ce que vous pensez "juste" de faire, ou ce que vous parvenez à imaginer de "moins cata que possible" à l'instant T. Et ajustez quand vous le jugez nécessaire, en  n'hésitant pas à faire des demi-tour complets si cela vous apparaît alors "juste", ce jour-là. Et laissez advenir ce qui doit advenir.

Admettre ce qui advient n'est pas de la soumission ni de la lâcheté, mais c'est admettre que nous ne sommes "que" des humains, très imparfaits et si souvent démunis pour agir sur le cours de nos vies, et sur celui de ceux que nous aimons.

Mais toujours "faire ce que doit..." transformera votre vie et celles qui vous entourent, progressivement et très sûrement. Et vous permettra de continuer A VIVRE en tenant debout !

Merlin

09 mai 2025

Une balade avec Elsa

08 mai 2025

Célébrer



Elle a dit Lalie - une de ces sœurs jumelles nées sous le signe du Taureau - il faut célébrer. Faire la fête. Quand on peut. Dès qu'on peut. Je suis d'accord. Et puis c'était très chouette que cette année, ce soit Léo qui prenne la main pour organiser l'anniversaire d'Elsa : ça c'est un grand frère <3!