Depuis le temps que Paul et Chloé voulaient voir la maison de Léo et Elsa... et la tour Eiffel, et la Joconde, et Notre-Dame, et aussi cette toute chouette expo aux Arts Décoratifs sur l'Ecole des Loisirs, où nous avons retrouvé les albums de plusieurs générations, Max et les Maximonstres, Les trois brigands, mais aussi les Ponti, et Léo, et Calinours, et les livres de Solotareff et de Jeanne Ashbé... une expo-madeleine, toute tendre et nostalgique, avec des dessins originaux et les albums mis à disposition, et des carnets de croquis sous chaque oeuvre pour les petits gribouilleurs et les artistes en herbe.
To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
28 novembre 2015
23 novembre 2015
Plus de douceur
Cette année, il y aura eu un repas avec mon père chez Tempero, et un autre avec ma mère à l'Avant-Goût - mes deux tables préférées dans le quartier. Une pluie de petits messages du monde entier - c'est là que CouchSurfing a un effet magique : messages en anglais, en espagnol, et même en flamand traduit par Google (collector !), avec mention spéciale à celui de Mémé "Etre grand-mère pour la première fois, quelle joie, la vieille Mémé t'embrasse très tendrement" et à celui de Léo "Bon anniversaire à la meilleure maman du monde, à celle qui nous a élevés et qui est si courageuse et géniale !". Des fleurs incroyables (et un pull plume ;-)). Un massage salvateur. Des retrouvailles avec Françoise, la sage-femme qui m'a accompagnée pour Elsa, pour préparer un chouette projet. Un mot de gratitude d'une patiente. Des cousins à Paris, et ça aussi, c'était de la vie joyeuse, exubérante, et gourmande aussi.
21 novembre 2015
Une semaine après
Posté par David sur le blog de Co-Options. En individuel avec mes patients, en groupe avec les étudiants, dans les échanges avec les collègues, avec les amis, j'ai vécu les mêmes choses, entendu ou prononcé les mêmes phrases. Touchée par le respect des patients, la sobriété des étudiants, sensible cependant aux vagues d'angoisse, de chagrin, de peur, de colère qui ont déferlé sur tout un chacun, aux réminiscences de situations traumatiques et de deuils passés - et par conséquent sur nous, soignants, accompagnants, entretien après entretien, groupe après groupe.
Peut-être c'est cela, qui m'a donné l'envie de partager ce texte - faire toucher du doigt ce que signifie être en situation de recevoir, de rassurer, d'accueillir - et ne mesurer qu'ensuite l'impact sur soi, démêler ce ce qui nous appartient en propre, en tant qu'humain tout aussi vulnérable que les autres, de ce qui a été déposé, déversé, vomi, confié, partagé, des heures et puis des jours durant...
Une semaine après les attentats du 13 novembre 2015
J’ai accompagné sept groupes cette semaine, et j’ai invité les participants à partager leur vécu sur ces événements.
L’authenticité, l’émotion, le choc, la peur, le ras-le-bol, la colère, tout y est passé. Sans jugement sur ce qui venait, j’ai d’abord été touché par l’implication de chacun dans sa parole. Tout le monde a été touché. Chacun pourra ici peut-être s’y retrouver.
Pas de commentaire, juste un partage des mots, dans le désordre comme ils sont venus.
Qu’est-ce que ça me fait ?
« J’avais besoin de m’informer, je suis resté sur BFM jusqu’à 3 heures, j’étais scotché ».
« J’ai de la colère et envie de pleurer en même temps ».
« J’ai appelé, j’avais besoin de savoir, de me rassurer sur mes proches, sur mes collègues ».
« Ca me rappelle le RER en 1995, le train gare de Lyon en 88 » ; « La Côte d’Ivoire », « moi le Liban », « la guerre en France » pour les plus anciens, et « le Togo en 91 où ça tirait à balles réelles ».
« J’imaginais que venir en France me permettrait de ne plus jamais revivre ça. Le bruit, les morts, les balles… ».
« J’ai peur, on n’est pas en sécurité, je ne me vois pas ressortir dans Paris ».
« J’étais heureux de ne pas être à Paris ce week-end là, mais à la fois tous mes amis y étaient ».
« Sortir de chez moi pour travailler, ça m’a fait beaucoup de bien ».
« J’ai 30 ans, et ce que je représente a été attaqué. J’ai le sentiment d’être la proie ».
« Ça me fatigue, même quand on essaye de se couper, on ne peut pas ».
« Charlie pouvait cliver, ceux qui sont Charlie d’un côté et les autres ; là, ça pouvait être tout un chacun ».
« Je me sens fatigué, affaibli ».
« Ça me rassure d’avoir vu des gens dehors après les attentats, dans la rue, au stade en Angleterre, c’est possible ».
« Je suis sensible aux bruits, au bruit des sirènes ».
« CA va passer mais je me sens vigilante, je n’ai pas les mêmes filtres que d’habitude ».
« Je ne peux pas parler, ma sœur est inquiète, il faut la rassurer, et ma mère en rajoute ».
« Je vais arrêter de porter le voile, il y a trop de mauvais regards sur moi ».
Heureusement …
« J’ai passé le week-end en famille, j’avais mes trois enfants avec moi ».
« J’ai reçu des appels de ma famille, des amis ».
« Je ne suis pas touché directement mais des amis à moi le sont. Je leur ai proposé de venir à la maison ».
« J’ai mis une bougie, j’ai osé ressortir »
« Je devais y être » ; « ça pourrait être moi, c’est mon lieu de sortie, de vie… ». « C’est égoïste, mais j’ai de la chance ».
Qu’est-ce que j’en pense ?
« Va où tu veux, meurs où tu dois ».
« Il faut penser aux autres pays ; tous les jours des attentats, relativiser ».
« Qu’est-ce qu’on peut faire ? Il n’y a pas de solution, peut-être avancer différemment, et non ne plus vivre »
« Faire avec le fait de faire sans, sans le sentiment de sécurité ».
« On ne peut pas faire du mal comme ça, gratuitement ».
« D’habitude, la peur ne fait que peur ; mais là il y a un vrai risque ».
« Avant les familles tenaient les générations ; maintenant les parents n’ont prise sur rien du tout ».
« Je n’avais pas compris que ça allait si mal ».
« C’est arrivé au Petit Cambodge ; je vais être mon Petit Thérapeute ».
« Je n’ai pas aidé cette mère qui s’est effondrée, je ne l’ai pas bien écoutée, j’étais moi-même sous le choc ; mais je pourrai revenir la voir et lui parler un autre jour ».
Que faire de mieux ?
Mettre un avertissement « interdit -12 ans » sur l’écran de la télé, ne serait-ce que pour indiquer aux parents de protéger les enfants des images répétées, non-filtrées.
Etre attentif aux plus fragilisés, car les défenses psychiques sont sensibilisées. Mettre un peu de douceur dans les relations à la maison comme dans la rue, dans le métro.
Revenir à son sourire, aux petits mots gentils avec son voisin, sa voisine. Remettre du lien social, gratuit.
Ne pas me culpabiliser ni avoir honte de regarder de travers certaines personnes, pendant un temps peut-être, tant la vigilance est exacerbée.
Etre attentif aux personnes ayant coupé les liens avec leurs parents, leurs frères et sœurs, ceux qui se retrouvent isolés de leur système familial, premier environnement social et régulateur.
Expliquer des termes méconnus dans leur sens spirituel et souvent mal utilisés dans les médias, notamment le chemin personnel que représente « faire son djihad ». Revenir également au Coran qui n’utilise jamais le mot de martyr.
Qu’un terroriste potentiel souhaite vraiment faire son djihad, et comprenne qu’il s’agit là de combattre son désir de mort, sa haine, sa violence, sa colère, ses désaccords : combattre en somme son terrorisme intérieur.
Que les institutions, les entreprises, les familles, prennent le temps d’accompagner la violence générée par leur système et à tout niveau.
Prendre le temps de parler après. Et quand on peut, prendre le temps de faire parler.
Prendre le temps de comprendre, par exemple « comment ça commence pour être terroriste ? ».
Etre pris dans la télé et son déluge, mais aussi dire stop à un moment, quand c’est trop et même avant ; choisir quand aller rechercher l’information, choisir la taille de son écran aussi, de la télé à la tablette pour diminuer l’impact de l’image.
Questionner l’autorité à poser en tant que parent ; prendre aussi le temps d’expliquer, d’écouter.
Remercier Facebook pour avoir lancé une alerte permettant de savoir qui était en sécurité parmi « mes amis » parisiens.
Comprendre qu’un échec ou qu’un drame est une étape, que demain existe, et après-demain aussi.
Prendre le temps de lire, de mettre à distance, de s’informer et de penser autrement.
Les attentats rappellent des souvenirs passés. Voir en quoi il y a des similitudes entre deux événements, mais ne pas en rester là en montrant qu’il y a aussi et toujours des différences.
Les témoignages sont ancrés dans le réel, des faits, du vu ou du entendu. Rapidement, l’émotion est aussi présente. Proposer d’allumer une bougie, prier, méditer, envoyer de l’amour peut permettre de changer de niveau d’ordre et de passer par le symbolique ou par un rituel de soin.
Et vous, comment ça va ?
20 novembre 2015
Groupe de parole post-attentats
C'est pas tellement pour le poil qui brille et l'auto-satisfaction... mais plutôt pour le soulagement et la fierté. Car Dieu sait que j'ai énormément appréhendé ce moment-là, préparé à l'arrache en bouquinant la nuit sur les groupes en debrief post-traumatique en plus de ces journées de consultations à chaud déjà si chargées d'émotion. Parce que je ne me sentais pas le droit de me louper sur ce coup-là. Alors oui, ça fait du bien, ça donne du sens, ça me rappelle pourquoi par moments c'est OK de faire ce métier où la frontière entre le professionnel et l'implication personnelle est parfois si dangereusement mince, et l’épuisement jamais très loin.
Un vrai grand merci de cette soirée ô combien nécessaire... Animer une telle discussion nécessite une implication et concentration profondes, la capacité d'agir et réagir en fonction des dires des uns et des autres... Une soirée menée d'une main de maître appréciée de tous et une soirée qui ne peut que renforcer et rendre légitime le travail du RSI ... Au vu des résidents et surtout des directeurs.
Mes remerciements personnels et aussi institutionnels, ce soir nous avons eu une soirée aux couleurs de la cité multiculturelle et à la hauteur de nos valeurs.
Milles mercis
Amicalement
B.
19 novembre 2015
Tout petit tout doux
Jeudi matin, dans le métro - une maman voilée, une petite fille dans une poussette, je souris à la gamine et je m'installe à côté, mais debout. Et puis je sens une toute petite menotte qui se glisse dans la mienne, joue avec mes doigts, cherche à attirer mon attention - c'est la petite fille, elle sourit, ne me lâche plus, la maman sourit à son tour - un tout petit moment de douceur, dans un monde qui en a bien besoin.
Juste après, démarrage d'une formation sur l'accueil des migrants, exercice sur les prénoms comme moyen de rencontrer l'autre, l'amener à partager quelque chose de son parcours sans être dans les questions intrusives, et lorsque je parle du mien (à un Chika-Abdulramane-Nicolas dont les prénoms retracent en effet le chemin accidenté de sa vie), ce cadeau : la lumière ? Mais c'est génial ça comme prénom ! Tu es obligée de rayonner, tu ne peux pas te cacher ! Plus tard lors de la restitution dans le groupe, il dira aussi, mais moi, si j'avais une femme qui m'annonce qu'elle s'appelle lumière, je trouverais ça trop beau ! Joli...
14 novembre 2015
Aimons-nous vivants
(oui, c'est kitsch ; mais c'était tellement de circonstance, qu'on se surprendrait presque à trouver la chanson pas si stupide, d'un coup... :-))
C'était le jour que j’avais choisi pour fêter mon anniversaire. juste avec les très proches, mais les très proches, et leurs amours, et leurs enfants, ça fait vite une petit vingtaine. On aurait pu annuler, mais on a eu besoin, ce soir-là, de se rassembler. De garder l'élan. De se tenir chaud. De parler aussi - mais pas trop, pour laisser aussi la place aux rires, aux chansons, à la gourmandise. Sans doute, ce n'était pas un anniversaire comme les autres - et j'aurais certes préféré qu'il soit fêté dans un tout autre contexte. Mais peut-être aussi n'avons-nous jamais ressenti aussi fort l'importance de ces amitiés de toujours ou presque, la joie apportée par la complicité entre nos enfants.
J'ai apprécié la part de fantaisie apportée par le thème musical retenu, celui des duos plus ou moins probables : Julio Iglesias et Janis Joplin interprétant My way en espagnol, Sardou et Mireille Darc chantant Le Requin Chagrin, mais aussi Cali et Patti Smith, Camille et Matthieu Chedid... le choix de Roxane : le duo de Papageno et Papagena dans la Flûte enchantée, la classe ! Et la minute d'émotion à l'interprétation live de Manhattan-Kaboul, préparé avant les événements de la veille, bien sûr.
Et en fin de soirée, les mouflets agglutinés devant Non mais t'as vu c'que t'écoutes, qu'ils connaissent tous par coeur, et les rires des adultes - pas de doute, il y a des références communes dans le type d'humour, et tellement de souvenirs - je me revois encore chez les Baude devant Le Magnifique ou les Blues Brothers à leur âge. De la douceur, de la douceur et encore de la douceur, comme un antidote, un baume pour le coeur.
13 novembre 2015
Love is All
Tout a été dit, écrit, et pire, montré sur ce qui s'est passé ce soir-là. J'éprouve un profond dégoût pour la façon dont cela a été traité, pour les micros mis sous le nez des survivants, le harcèlement des familles endeuillées, la récupération politicarde avant même la fin des heures de l'urgence. Pour la haine vomie, pour le relais accordé aux paroles nauséabondes par les médias mêmes qui prétendent s'en défendre, pour les détails sordides exhibés et les récits terrifiants et/ou hagiographiques sur des hommes ou des femmes qui auraient peut-être apprécié un peu plus de discrétion ou de retenue, s'ils avaient été encore là pour donner leur avis.
Ce n'est pas ce que j'ai choisi d'en garder, ce n'est pas ce que j'ai souhaité dire à mes enfants. Très vite, je leur ai parlé de ma conviction que si tant d'êtres humains avaient échappé au piège du Bataclan, c'est parce que d'autres avaient gardé leur calme au milieu du chaos, ouvert des voies de secours, pris par la main, rassuré, apaisé de parfaits inconnus, posé des garrots de fortune, soutenu vers les sorties, etc.
Très vite je leur ai parlé de l'incroyable courage des policiers, des soldats, des équipes hospitalières qui ont dressé un hôpital de campagne avant même que la zone soit sécurisée et se sont relayés jour et nuit dans les blocs opératoires.
Très vite je leur ai parlé - et il n'est pas un patient, pas un étudiant qui ne l'ait mentionné - de l'émotion face à l'avalanche de messages de partout dans le monde, pour demander des nouvelles, adresser amour et soutien, accompagner par la prière. Des proches bien sûr, mais aussi des amis lointains, par la distance ou la fréquence - comme une chaîne d'attention et de tendresse tout autour du monde. Du bouton Facebook qui m'a d'abord agacée (cliquer alors que j'étais bien au chaud chez moi m'ayant semblé sur le moment indécent) avant de m'émouvoir : rassurer d'un geste, aller au-devant du besoin des autres de respirer plus tranquillement, même à des milliers de kilomètres de là, c'était simple et utile, juste. Quelqu’un l'a fait pour moi. Ça m'a touchée. J'ai laissé faire.
De la dignité des proches de disparus, de cet époux et père qui se retrouve seul avec un tout-petit et affirme son refus de la haine dans une tribune que tous les étudiants ont lue - et nombre de mes proches aussi, ouvrant une voie vers la lumière : ne pas tomber dans le piège, rester unis, rester humains, refuser la haine pour affirmer la vie. De notre envie de nous réunir, de nous réchauffer, de dire "je t'aime" à ceux qu'on aime. De faire un bras d'honneur et de lever nos verres, mais aussi, de nous engager davantage, d'aller vers plus d'ouverture et de mixité encore.
Bref, ce que j'avais envie de partager à cette date-là, c'est cet extrait de Love Actually : Toutes les fois que je déprime en voyant ce qui se passe dans le monde je pense à la zone d'arrivée des passagers de l'aéroport de Londres. De l'avis général, nous vivons dans un monde de haine et de cupidité. Je ne suis pas d'accord. J'ai plutôt le sentiment que l'amour est présent partout. Il n'y a pas toujours de quoi en écrire un roman, mais il est bien là : père et fils, mère et fille, mari et femme, copains, copines, vieux amis.
Quand les deux avions ont frappé les tours jumelles, à ma connaissance aucun des appels téléphoniques de ces gens qui allaient mourir ne contenait de messages de haine ou de vengeance : c'était tous des messages d'amour. Si vous cherchez bien, j'ai la désagréable impression que vous constaterez qu'en définitive, nous sommes cernés par l'amour.
01 novembre 2015
Rester
J'ai la bougeotte. Partir, découvrir, naviguer, planifier des mois à l'avance un voyage à l'étranger, j'adore. Juste l'imaginer - j'ai déjà des petites étoiles dans les yeux. Mais pour ces vacances-là, j'ai choisi de rester à la maison, avec les enfants. Une semaine à rythme lent, à glandouiller, à papoter, à improviser. A faire des trucs incasables dans le tourbillon quotidien aussi : renouveler nos passeports (voir plus haut :-)), mettre à jour les vaccins, emmener Elsa voir un podologue, faire les analyses qui traînent depuis des semaines...
Une semaine qui permette de prendre le temps de cuisiner pour un anniversaire familial pour Léo - ma première blanquette maison ! (Si on m'avait dit qu'un jour ça me ravirait autant...:-)). Pour aller trois fois au théâtre (merci Starter) : un one-woman show sur Georges Sand avec Maman, Une vie sur mesure avec Ronan et les enfants (l'histoire d'un garçon... différent qui rêve de faire de la batterie), un show de magie malicieux et poétique. Et deux fois au cinéma - le dernier Woody Allen, et Lolo, avec Léo ! De découvrir Daria. Pour manger chez Hippopotamus, faire des photos rigolotes tous les trois dans le photomaton, un moment de complicité rieuse. Pour faire un super-brunch avec les Tagnard, se voir une expo entre filles au Musée des Arts Décoratifs (avec chocolat chaud à l'Intercontinental ensuite) et laisser les p'tits gars partir faire un tennis à Chateaufort. Récupérer le Léo seulement le lendemain, en profiter pour faire du shopping dans le Marais avec Elsa, et se regarder toutes les deux un film de filles. Expérimenter de ne rien faire de spécial, feuilleter ELLE en sirotant le septième thé de la journée, découvrir un jeu débile et addictif (Agar.io). Je n'ai même pas beaucoup lu, alors que j'ai une pile de bouquins en attente sur ma table de chevet !
J'ai retrouvé ma bonne humeur de la rentrée, le plaisir d'être avec les enfants, de m’émerveiller qu'ils aillent bien, qu'ils soient beaux, et drôles, et intéressants (oui bien sûr, ce sont mes enfants :-) ! mais plus sérieusement, je pense au genre d'émerveillement exprimé par Marie Cardinal dans la Clé sur la porte, cette stupéfaction heureuse à voir croître des êtres si proches et si différents à la fois, les regarder tâtonner, essayer, grandir...). On est tous les trois d'accord : c'étaient d'excellentes vacances.
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