26 septembre 2014

L'Auberge Sicilienne

Ze Body Family, photo credits to : Cyrill

Dans la liste des choses qui me rendent vraiment heureuse, il y a (dans l'ordre et/ou dans le désordre) : 

- rencontrer des gens nouveaux, et plus encore s'ils viennent d'horizons différents (nationalités, langues, sexualités, âges... et j'en oublie probablement)
- barboter dans la vie de groupe, soit plonger, éclabousser, chahuter, ressortir et recommencer
- si ledit groupe est dans un lieu magnifique en pleine nature, totalement coupé du quotidien, c'est encore mieux (cf souvenirs du Hameau)
- apprendre, à fortiori si c'est en expérimentant plus qu'en restant dans la tête (je suis définitivement convaincue que c'est la seule voie pertinente en matière de formation pour adultes ; à bien y réfléchir, peut-être pas seulement pour adultes...)
- être (affectueusement) bousculée dans mes certitudes
- découvrir un nouveau pays, pratiquer une autre langue (ici, un anglais fantaisiste qui n'était la langue maternelle de personne)
- manger des tas de légumes bio, confitures (incluant une confiture de courgettes), fromages du pays, préparés avec amour par trois Siciliens multi-talentueux et pas par moi (les pieds sous la table quatre fois par jour :-))

...alors, tout ça dans UN SEUL STAGE ?!?

Cadeaux bonus : une marche improvisée dans la nuit des montagnes siciliennes, un cours de salsa, une soirée guitare en hollandais-français-italien-anglais, une balade sur les marchés de Palerme, croiser l'ombre du projectionniste de Cinema Paradiso.

J'ai appris beaucoup, c'est sûr. Mieux encore, j'ai découvert des façons de réfléchir et des outils concrets, praticables et adaptables à la fois. Mais ce qui me laisse la gorge serrée ce soir, et le besoin de prendre le temps de me poser, me reposer, prendre la mesure de ce qui a été donné et reçu, c'est la densité des rencontres humaines, des échanges informels, des émotions concentrées dans un temps record : larmes, rires, trouble, inconfort, fragilité, plaisir, confrontation, connivence... Beaucoup de bonheurs, et un brin de chagrin aussi à cause de ces complicités ébauchées qui donnent l'envie de poursuivre la rencontre, d'en re-demander, comme les petits enfants : ENCORE !

13 septembre 2014

Ils ont dit Oui !


J'ai beaucoup aimé les mots d'Antoine et sa déclinaison de liberté-égalité-fraternité, c'est une belle idée porteuse de sens et qui aurait manqué autrement, les textes officiels étant quelque peu secs ! Et son idée des rites à inventer - piocher dans les anciens, en créer de nouveaux. J'ai cru entendre comme un écho du Petit Prince ;-)... 

Mission émotion accomplie : le speech d'Antoine + le gâteau d'amour de Peau d’Âne pour le dessert (quelle géniale idée !) + Moon River pour ouvrir le bal - j'ai versé ma petite larme : Two drifters off to see the world, there's such a lot of world to see... 

Quelle soirée inoubliable pour les petits et grands enfants - une soirée à l'image de nos mariés : l'élégance et l'opéra, l'émerveillement et le jeu, un brin de démesure - entre enfance et maturité... Nous sommes tous allés de surprise en surprise dans ce lieu enchanteur, et je pense qu'Elsa et Léo s'en souviendront longtemps : quelle chance pour eux d'avoir eu accès à ce moment d'exception. Je m'efforce au quotidien de leur offrir la meilleure vie possible, de leur ouvrir la possibilité de penser différemment, de vivre différemment, de s'autoriser à rêver en grand (et à garder leur âme d'enfant) : à bien des titres, ce mariage est une belle leçon de vie pour eux. 

12 septembre 2014

Fête des voisins

Ça faisait un moment que ça me trottait dans la tête, ça s'est amplifié avec la visite de Christiania à Copenhague : une envie de collectif, de partage, de chaleur humaine, de créer des liens. Après le lointain, le proche : j'ai donc invité tous mes voisins d'immeuble à un apéro participatif. Bilan de l'opération : sur 28 appartements,  14 réponses, 9 familles présentes et 5 autres qui ont manifesté leur envie de venir une prochaine fois car pas disponibles a cette date. Une mailing-list, et l'envie de faire ensemble, en effet. De la récup' intelligente, du troc de services, un pique-nique annuel... D'ores et déjà, les bonjours sont plus chaleureux ; reste à impulser l'énergie pour ne pas s'arrêter en si bon chemin (et convaincre les autres ?!)

06 septembre 2014

Sweet Maggie

Parce que les amis de nos amis sont nos amis, et parce que ce n'est pas tous les jours qu'une Américaine de Denver fait escale à Paris avant d'aller marcher sur Saint-Jacques, nous avons accueilli Maggie, une amie de Halo. Chouette idée, que celle de la connexion entre les gens que nous aimons, et belle rencontre à nouveau, d'une femme ouverte, généreuse et sensible, avec qui nous partagions le goût des bonnes choses (nous avons bien profité des résultats de son cours sur les petits fours salés au Cordon Bleu), des comédies musicales et du bon vin favorable aux confidences (entre autres talents non typiquement américains, Maggie connaît et apprécie les vins). Adoptée - un membre de plus dans notre internationale famille de coeur - pour son courage (une autre résiliente, plus habituée à prendre soin des autres qu'à ce qu'on prenne soin d'elle), son indépendance et sa sincérité - elle qui n'a pas peur de dire qu'elle est partie sur le Chemin entre autres pour apprendre à demander, à accepter un peu d'interdépendance.

02 septembre 2014

Etapes

Je ne sais pas si nous avions complètement réalisé que cette rentrée serait probablement la dernière... pour nous en tant que parents. A partir de la 5ème, il n'y aura plus de réunion de rentrée, mais des enfants pressés de retrouver leurs copains, pas qu'on les prenne par la main. Et je ne parle pas du Léo qui entre au lycée - plus de parents, plus de photo. Un long échange paisible avec David ensuite - s'organiser, leur déménagement, les trajets, les activités para-scolaires, les achats, les vacances. Et à ce jour, ce constat étonné : je vais bien. Quelque chose s'est produit cet été, un basculement imperceptible, aussi involontaire que silencieux : je vais bien avec ces enfants qui grandissent, avec la perspective du jugement de divorce, avec le déménagement de leur père, avec le lien de tranquille intelligence du coeur qui semble s'affirmer de plus en plus entre nous. 

01 septembre 2014

Poésie urbaine