31 décembre 2024

Winter Wonderland


Winter Wonderland, c'est cette chanson de Noël qui évoque pour moi les cartes postales kitsch avec des sapins pailletés et des rennes avec ou sans nez rouge, des clochettes de traîneau et un Santa Klaus hilare et bedonnant. Un fantasme de paysage hivernal - et dans les fantasmes de Nouvel An à la montagne, il y a ce soleil éclatant, une neige immaculée et des arbres couverts de givre, étincelants au soleil ; et des chalets avec une belle cheminée, du vin chaud et de grandes tablées chaleureuses autour de produits locaux savoureux. Parfois les rêves deviennent réalité. Nous avons eu tellement de chance ! Et la joie de découvrir, loin des interminables files d'attente en bas des télésièges (bienvenue dans le métro parisien, avec les mêmes gens pressés et agglutinés), la joie des randos à pied ou en raquettes : nous avons arpenté des chemins déserts, nous nous sommes roulées dans la poudreuse, et avons découvert des paysages époustouflants. De quoi entrer dans la nouvelle année tout en douceur et en complicité.

24 décembre 2024

Merry Christmas !


D'accord, c'est un tout petit Noël pour une toute petite famille. D'accord, derrière tout cela, il y a beaucoup d'absents, de peines qui ne se nomment pas. Mais... si j'écoute les proches, les patients, c'est avant tout un petit Noël béni, et infiniment simple et chaleureux. Beaucoup d'amour, des cadeaux très bien choisis, vraiment - avec beaucoup d'attention aux goûts de chacun, une conversation fluide, des rires, des jeux... Comme disait Elsa, pas de grands-parents racistes, d'oncle pédophile, de vegan intégriste ou de cousins réacs, mais de de quoi va-t-on parler ? De tout, de rien, du plaisir d'être ensemble, du repas que je me suis régalée à concocter pour nous - cette année, saumon gravlax, filet mignon aux poires et royal chocolat praliné. 

23 décembre 2024

Un peu de douceur

15 décembre 2024

Keep it simple


12 décembre 2024

Cercles

C'est un cercle de femmes, et à chaque rencontre c'est d'une telle richesse - en même temps il est si difficile d'en rendre compte. Mais de celui-ci je voudrais quand même garder quelques pépites ici :

"La tendresse reçue n'est pas perdue.
La tendresse donnée n'est pas perdue.
La tendresse demeure."

"...la prière non pas comme demande ou comme parole, mais comme écoute silencieuse, lumineuse..."

"Je repense à cette citation de Christiane Singer, voir l'autre comme Dieu le voit, que j'avais d'abord entendue comme « dans sa perfection d'être », et là je le comprends autrement – avec toute sa perfection ET toute son imperfection mais avec un regard inconditionnellement aimant."

Et puis il y a aussi la joie, les cadeaux échangés, les bonnes choses partagées, et le lien qui demeure entre les rencontres - un fil invisible dans la doublure de nos vies. 

10 décembre 2024

Maurice

Ses proches l'affublaient d'autres surnoms affectueux, mais plus la fin approchait et plus il insistait pour être appelé par son prénom, Maurice. Il était venu suite à une rechute de cancer, d'abord pour répondre à la demande inquiète d'une de ses filles, et puis il est resté.

Il est resté pour évoquer tranquillement sa mort avant que sa famille ne soit prête à l'entendre, son souhait d'arrêter les traitements, et ses retours d'espoir quelquefois. Il est resté, parce que nous nous sommes vraiment rencontrés, au-delà du cadre de plus en plus précaire des séances - d'abord au cabinet, puis à distance en visio lorsqu'il a été hospitalisé à domicile. Nous avons évoqué les drames de son histoire familiale, sa compagne et ses filles dont il parlait avec une tendresse rieuse. Mais aussi ses questionnements sur le sens de sa maladie et son rapport à celle-ci, sa représentation de la mort, la médecine chinoise et les spiritualités orientales, et sa gratitude pour la veille attentive de ses amis. La prise en charge de la douleur semblait très ajustée, et lui restait très pudique sur les limitations croissantes imposées par son état.

La dernière fois que je l'ai "vu", il portait une belle chemise blanche, et il m'a annoncé qu'il venait de se marier - chez lui, avec un officier d'état-civil dépêché là pour circonstances exceptionnelles. Rien de romantique cependant, juste le souhait de protéger sa compagne de toujours en accomplissant une formalité qu'ils n'avaient pas jugée nécessaire jusque là.

Il a annulé le rendez-vous suivant, trop fatigué, et les deux messages suivants ont été envoyés par son épouse, le premier pour m'annoncer son hospitalisation, et le second son grand départ.

Nos entretiens sont restés jusqu'au bout sous le signe d'une distance amusée, d'un profond respect réciproque, et de quelque chose de l'ordre d'une reconnaissance mutuelle - l'accompagner a été un privilège, et je me suis autorisée à le lui dire. Je pense que j'ai reçu de lui autant que ce que j'espère lui avoir apporté... Lorsque je pense à lui, je vois ce petit garçon métis sur le dos d'une tortue de mer de Guyane partir vers l'horizon... et je souris.

09 décembre 2024

Madeleines

 

D'abord il y a eu l'avant-première du documentaire sur Michel Legrand au MK2, avec son contrebassiste qui nous a joué en live la Chanson de Maxence, et puis un karaoké surprise à la fin avec le Cake d'amour et la Chanson des jumelles. Et dans la foulée, j'ai fait découvrir Yentl à Elsa et Sissou.

Et puis ce dimanche, dans un Châtelet entièrement rénové, il y a eu le retour des Misérables en version originale, quarante après. Magnifique mise en scène, voix remarquables, et une vraie émotion à retrouver ces mélodies que je connais toutes par cœur. Un peu trop par cœur - le livret a été entièrement remanié et je trépignais de ne pas y retrouver les textes d'origine - en rentrant j'ai trouvé en occasion sur le net un coffret de la version de 1981, ah mais !

01 décembre 2024

Cœur de verre

(...on peut tout voir à travers... disait Voulzy). Cœur de verre, pas de pierre... Ce n'est pas sur les bras qu'il me reste cet amour, mais sur le coeur, et ça pèse trop lourd. Ce qui me rend dingue, me fait me taper la tête contre les murs, c'est l'absence de raison apparente.

- Je ne sais toujours pas quoi te dire...
- Tu sais mais tu ne peux pas ou ne veux pas me dire ?
- Non, je parle pour moi, je ne sais pas déjà pour moi. 
(Mais - je ne veux pas te faire de peine, mais, je ne veux pas t'enfermer dans mes impasses, etc.)

Ca sonnait infiniment sincère, et l'espace de quelques heures, ça m'a apaisée, un peu. Dans cette optique, il n'y ni fautifs ni reproches - mais des mouvements psychiques qui nous dépassent...

Ma tête à moi gamberge sans fin, la psy s'en donne à coeur (sans) joie - un attachement évitant arrivé à la limite de ses possibilités, un trouble de l'attention lassé de sa dernière histoire et empêtré dans sa mésestime de soi, les traces mémorielles traumatiques réouvertes pour tous les deux cet été, l'impossibilité de prendre plus longtemps la main tendue qui voudrait le tirer vers le haut, l'anesthésie émotionnelle grandissante de la vie sous substance, ou juste un mode survie qui laisse de moins en moins la place à toute autre chose qu'à l'urgence permanente ? Un peu de tout cela à la fois sans doute. 

Le défi de ce jour c'était - dire au revoir aux jumeaux sans sombrer dans le pathos, en laissant la porte ouverte à un contact ténu peut-être là aussi - mais aujourd'hui, un temps de jeu partagé, un petit mot écrit pour chacun dont ils n'ont sans doute pas tout à fait mesuré la portée, un moment doux cependant - c'est ce que nous pouvions faire de mieux. 

24 novembre 2024

Quelques grammes de douceur

Cette année, pas trop le cœur à porter une organisation alors aujourd'hui, j'ai été invitée chez moi ! Menu conçu et réalisé par les enfants, plein de détails soignés - jolie table, assiettes bien présentées - Elsa à la direction artistique, Léo à la mousse au chocolat et Maman aux vin et champagne. La maison est toute fleurie, les cadeaux très bien choisis - je ne sais pas vivre sans Télérama ;-) et j'étais toute contente de retrouver Rien, parfum porté pendant de longues années et qui, pour mes enfants, reste "l'odeur de maman". Un doudou olfactif, parfait pour l'hiver.

23 novembre 2024

Traversée

52 ans pour construire l'Arche ? Pour le moment ce serait plutôt le déluge... il n'y a plus qu'à envoyer la colombe pour voir s'il y a quelque part une terre où me (re)poser.