Tu grandis vite en ce moment, regarde tes ailes ! Elles poussent tellement vite que bientôt tu vas t'envoler, et je ne te verrai plus !
To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
30 mars 2007
(Trans)former
Elle a dit, c'est important, trouver de la souplesse, parce que pour être thérapeute il faut pouvoir offrir cette souplesse, cette ouverture... une autorisation à ne pas se faire violence, à respecter son rythme propre. Elle a dit, il n'y a pas quelque chose comme une bonne ou une mauvaise élève... ce n'est pas important, ne pas tout faire.
Elle a dit, vous ne trouverez pas tout, dans le sens de l'exhaustivité - mais vous trouverez à votre arrivée, le tout dans cette continuité, de tout ce qui s'est déposé auparavant. Elle a dit quelquefois un petit bout suffit à comprendre, et à avancer - comme dans le temps d'un entretien il n'y a pas tout, et ce n'est pas grave...
Elle a dit, quelquefois ce n'est pas la raison raisonnable, la raison raisonnante, qui permet de prendre la meilleure décision... il faut examiner tout cela bien sûr. Mais peut-être décider ailleurs. Ne pas cloisonner... mais imaginer comment les différents espaces de votre vie, peuvent se nourrir les uns et les autres...
Accepter le risque - l'incomplétude - l'imprévisible - d'être ce que je suis - là où j'en suis - accepter d'être accueillie comme je suis - là où j'en suis - est-ce que je peux imaginer plus formateur ?
Elle a dit, vous ne trouverez pas tout, dans le sens de l'exhaustivité - mais vous trouverez à votre arrivée, le tout dans cette continuité, de tout ce qui s'est déposé auparavant. Elle a dit quelquefois un petit bout suffit à comprendre, et à avancer - comme dans le temps d'un entretien il n'y a pas tout, et ce n'est pas grave...
Elle a dit, quelquefois ce n'est pas la raison raisonnable, la raison raisonnante, qui permet de prendre la meilleure décision... il faut examiner tout cela bien sûr. Mais peut-être décider ailleurs. Ne pas cloisonner... mais imaginer comment les différents espaces de votre vie, peuvent se nourrir les uns et les autres...
Accepter le risque - l'incomplétude - l'imprévisible - d'être ce que je suis - là où j'en suis - accepter d'être accueillie comme je suis - là où j'en suis - est-ce que je peux imaginer plus formateur ?
26 mars 2007
Présence
C'est un vieux monsieur, pétillant d'intelligence et de spiritualité, pétri d'humanité - un thérapeute qui n'a plus rien à prouver, mais tout à transmettre. Ce que j'ai retenu de ce qu'il nous a dit - c'est qu'aujourd'hui il ne voit plus de différence entre la rencontre thérapeutique - ici via l'hypnose mais, je pense, toute rencontre authentique - et la méditation - une expérience d'une profonde présence à soi, reliée à la présence d'un autre également présent à lui-même.
Comme j'associais avec le lien mère-enfant, il a acquiescé, et puis ajouté, oui - il n'y a pas de plus beau cadeau que l'on puisse faire à un être - cette présence, et cette disponibilité...
Comme j'associais avec le lien mère-enfant, il a acquiescé, et puis ajouté, oui - il n'y a pas de plus beau cadeau que l'on puisse faire à un être - cette présence, et cette disponibilité...
Hook
Hier soir, projection privée à la maison, plateau télé et câlins sur canapé, tous les quatre et le chat. Les enfants ont adoré le méchant Pitaine Crochet et les batailles rangées entre les pirates et les Enfants Perdus, mais voici le message que nous en avons retenu :
- Tu as des enfants qui t'aiment. Ils aimeraient jouer avec toi... Tu crois que ça durera toujours ? Bientôt Jack ne voudra même plus que tu viennes voir ses matchs... Nous avons quelques années privilégiées à passer avec nos enfants tant que ce sont eux qui veulent de notre présence. Ensuite c'est toi qui leur courras après pour un peu d'affection... Ca va si vite Peter... quelques années, et c'est fini. Tu ne fais pas assez attention... et tu passes à côté d'eux.
- Tu as des enfants qui t'aiment. Ils aimeraient jouer avec toi... Tu crois que ça durera toujours ? Bientôt Jack ne voudra même plus que tu viennes voir ses matchs... Nous avons quelques années privilégiées à passer avec nos enfants tant que ce sont eux qui veulent de notre présence. Ensuite c'est toi qui leur courras après pour un peu d'affection... Ca va si vite Peter... quelques années, et c'est fini. Tu ne fais pas assez attention... et tu passes à côté d'eux.
24 mars 2007
Un pied devant l'autre
Dans ce qui a été parcouru, il n'y a plus à marcher.
Dans ce qu'il reste à parcourir, il n'y a pas encore à marcher.
Sans ce qui a été parcouru et ce qui reste à parcourir,
il n'y a pas de marche possible.
Nagarjuna, 2ème chapitre du Thé
Dans ce qu'il reste à parcourir, il n'y a pas encore à marcher.
Sans ce qui a été parcouru et ce qui reste à parcourir,
il n'y a pas de marche possible.
Nagarjuna, 2ème chapitre du Thé
23 mars 2007
Vraie bonne idée
Les ambulanciers ont remarqué que très souvent lors d'accidents de la route, les blessés ont un téléphone portable sur eux. Toutefois, lors des interventions, on ne sait pas qui contacter de ces listes interminables de contacts. Les ambulanciers ont donc lancé l'idée que chacun rentre dans sa liste des contacts, la personne à contacter en cas d'urgence sous le même pseudonyme. Le pseudonyme internationalement connu est ICE (= In Case of Emergency). C'est sous ce nom qu'il faudrait entrer le numéro de la personne à contacter utilisable par les ambulanciers, la police, les pompiers ou les premiers secours. Lorsque plusieurs personnes doivent être contactées, on peut utiliser ICE1, ICE2, ICE3, etc. Facile à faire, ne coûte rien et peut apporter beaucoup.
Deux jours
Un couple, la soixantaine, en crise depuis 20 ans, - des hamsters affolés dans la roue du malentendu perpétuel, je t'appelle ici tu me réponds là, je ne te comprends pas, tu me rejettes, je te fuis, et ainsi de suite.
Un autre couple - garder une grossesse inattendue au risque de faire chavirer la fragile barque familiale - mais franchir l'interdit de l'avortement, dans son corps et dans sa tête, quand on a un toit, quand on s'aime, comment cela irait-il de soi ?
Encore un autre couple, perdu dans la recherche des torts de l'un, des torts de l'autre, un couple sans paroles - sans autre langage que l'attaque ou la fuite. Ils sont venus, pourtant - et revenus...
Une fuite en avant dans les grossesses, un premier deuil périnatal, un second, une fausse-couche, en moins de deux ans, et l'intuition qu'arrêter le cycle des malheurs, ne peut passer que par la recherche d'un sens. L'agir - une nouvelle grossesse déjà en cours, un déménagement - et le recours à la parole, dans le même mouvement.
18 ans, une première IVG sous la contrainte, une nouvelle grossesse dans un contexte qui semble effarant - le futur père est incarcéré et refuse cette paternité, la famille est ravagée par l'alcool, la jeune femme n'a ni qualification ni travail - mais elle dit, j'aime cet homme, mais elle dit, je rêve d'un enfant depuis que je suis toute petite, mais elle dit, une seconde IVG m'est impensable, mais elle dit, entre les lignes - c'est la seule voie de salut que je peux non pas imaginer mais mettre en oeuvre, l'espoir fou que ce que je n'ai pas reçu, je puisse me le donner en le donnant à cet enfant, l'idée que sa naissance me donnera l'énergie que je n'ai pas pour moi seule, celle de quitter ma famille, d'inventer une autre vie.
Une autre jeune femme, à nouveau enceinte mais dont la préoccupation est de faire venir son bébé de sept mois né et resté au Mali, lancée dans les dédales administratifs d'une hasardeuse régularisation d'un enfant qui n'est pas né sur le sol français, quand elle même n'a qu'un titre de séjour provisoire...
Une autre encore, dont l'échographie vient de lui apprendre que l'IVG médicamenteuse n'a pas fonctionné, et qui se trouve aujourd'hui à l'extrême limite du délai légal - et dont la situation vient réveiller d'autres drames passés, incluant une très tardive IVG à l'étranger - une jeune femme prise au piège entre deux terreurs, celle de la répétition d'un acte qui se manifeste par l'angoisse de ne pas se réveiller suite à l'anesthésie, celle de se retouver à nouveau en situation d'assumer seule un enfant, ce qu'elle a déjà vécu, et très mal vécu.
Et quelques autres... deux jours de travail.
Un autre couple - garder une grossesse inattendue au risque de faire chavirer la fragile barque familiale - mais franchir l'interdit de l'avortement, dans son corps et dans sa tête, quand on a un toit, quand on s'aime, comment cela irait-il de soi ?
Encore un autre couple, perdu dans la recherche des torts de l'un, des torts de l'autre, un couple sans paroles - sans autre langage que l'attaque ou la fuite. Ils sont venus, pourtant - et revenus...
Une fuite en avant dans les grossesses, un premier deuil périnatal, un second, une fausse-couche, en moins de deux ans, et l'intuition qu'arrêter le cycle des malheurs, ne peut passer que par la recherche d'un sens. L'agir - une nouvelle grossesse déjà en cours, un déménagement - et le recours à la parole, dans le même mouvement.
18 ans, une première IVG sous la contrainte, une nouvelle grossesse dans un contexte qui semble effarant - le futur père est incarcéré et refuse cette paternité, la famille est ravagée par l'alcool, la jeune femme n'a ni qualification ni travail - mais elle dit, j'aime cet homme, mais elle dit, je rêve d'un enfant depuis que je suis toute petite, mais elle dit, une seconde IVG m'est impensable, mais elle dit, entre les lignes - c'est la seule voie de salut que je peux non pas imaginer mais mettre en oeuvre, l'espoir fou que ce que je n'ai pas reçu, je puisse me le donner en le donnant à cet enfant, l'idée que sa naissance me donnera l'énergie que je n'ai pas pour moi seule, celle de quitter ma famille, d'inventer une autre vie.
Une autre jeune femme, à nouveau enceinte mais dont la préoccupation est de faire venir son bébé de sept mois né et resté au Mali, lancée dans les dédales administratifs d'une hasardeuse régularisation d'un enfant qui n'est pas né sur le sol français, quand elle même n'a qu'un titre de séjour provisoire...
Une autre encore, dont l'échographie vient de lui apprendre que l'IVG médicamenteuse n'a pas fonctionné, et qui se trouve aujourd'hui à l'extrême limite du délai légal - et dont la situation vient réveiller d'autres drames passés, incluant une très tardive IVG à l'étranger - une jeune femme prise au piège entre deux terreurs, celle de la répétition d'un acte qui se manifeste par l'angoisse de ne pas se réveiller suite à l'anesthésie, celle de se retouver à nouveau en situation d'assumer seule un enfant, ce qu'elle a déjà vécu, et très mal vécu.
Et quelques autres... deux jours de travail.
18 mars 2007
Messages personnels
Sur la page de garde d'un livre qui m'a été prêté cette semaine, une surprise : "Le 11 mars 2007 : Tu pars en vadrouille, tu quittes mon étagère pour une nouvelle découverte. Tu es en bonne compagnie. Je te partage." Le prêteur m'avait invitée auparavant, à ajouter mes propres notes et réflexions sur les pages... l'idée me plaît. D'un partage.
Et, dans ma boîte mail ce matin : "Bon dimanche - oublie pas de prendre du temps de ne rien faire... ce qui augmente et crée du temps."
Et encore : Des fois ça fait du bien au cerveau, aussi, d'oublier qu'on en a un.
Et, dans ma boîte mail ce matin : "Bon dimanche - oublie pas de prendre du temps de ne rien faire... ce qui augmente et crée du temps."
Et encore : Des fois ça fait du bien au cerveau, aussi, d'oublier qu'on en a un.
11 mars 2007
Shantaram
Ses mots simples, sans beauté, ont été l'expression la plus claire de ce que tous les prisonniers, et quiconque a vécu assez longtems, connaissent bien : la souffrance tient toujours à ce que nous avons perdu. Lorsque nous sommes encore jeunes, nous pensons que la souffrance, c'est quelque chose qu'on nous a fait. En vieillissant - quand la porte de métal se referme en claquant, d'une façon ou d'une autre -, nous comprenons que la mesure de la véritable souffrance tient à ce qui nous a été enlevé. (...)
Qu'est-ce qui caractérise le mieux l'espèce humaine, m'avait un jour demandé Karla, la cruauté ou la capacité d'en éprouver de la honte ? (...) C'est le pardon, qui fait de nous ce que nous sommes. (...) Sans ce rêve, il n'y aurait pas d'amour, car tout acte d'amour est en partie une promesse de pardon. Nous continuons à vivre parce que nous pouvons aimer, et nous aimons parce que nous pouvons pardonner.(...)
Mais je les aimais encore. Je n'avais pas le choix. On ne peut pas tuer l'amour. On ne peut même pas le tuer avec de la haine. On peut tuer le fait d'être amoureux, ce qui est adorable ou aimable. On peut tuer tout ça et le faire disparaître sous le plomb d'un regret intense, mais on ne peut pas tuer l'amour en soi. L'amour est la recherche passionnée d'une vérité autre que la sienne et, une fois qu'on l'a ressenti honnêtement et complètement, l'amour dure toujours. Chaque acte d'amour, chaque moment où le coeur s'ouvre, est une partie de la bonté universelle : c'est une partie de Dieu ou de ce que nous appelons Dieu, et elle ne peut pas mourir.
Gregory David Roberts, Shantaram
Qu'est-ce qui caractérise le mieux l'espèce humaine, m'avait un jour demandé Karla, la cruauté ou la capacité d'en éprouver de la honte ? (...) C'est le pardon, qui fait de nous ce que nous sommes. (...) Sans ce rêve, il n'y aurait pas d'amour, car tout acte d'amour est en partie une promesse de pardon. Nous continuons à vivre parce que nous pouvons aimer, et nous aimons parce que nous pouvons pardonner.(...)
Mais je les aimais encore. Je n'avais pas le choix. On ne peut pas tuer l'amour. On ne peut même pas le tuer avec de la haine. On peut tuer le fait d'être amoureux, ce qui est adorable ou aimable. On peut tuer tout ça et le faire disparaître sous le plomb d'un regret intense, mais on ne peut pas tuer l'amour en soi. L'amour est la recherche passionnée d'une vérité autre que la sienne et, une fois qu'on l'a ressenti honnêtement et complètement, l'amour dure toujours. Chaque acte d'amour, chaque moment où le coeur s'ouvre, est une partie de la bonté universelle : c'est une partie de Dieu ou de ce que nous appelons Dieu, et elle ne peut pas mourir.
Gregory David Roberts, Shantaram
Week-end sans la montre
Du temps pour lire. Pour prendre un bain. Pour être seule. A deux. Avec les enfants. Pour voir Léo faire (enfin) du vélo sans petites roues. Pour jouer avec les perles à repasser. A cache-cache. Pour manger des crêpes au soleil dans le parc de Bercy. Pour jouer avec Elsa et Léo à "Ce soir, c'est vous qui nous couchez !" : pipi, j'ai soif, j'veux mon doudou, nan, pas çui-là, j'ai pas eu de câlin, etc, etc... Pour contempler le désordre environnant, sans s'affoler (encore un chapitre, avec le chat sous la couette, plutôt). Organiser un grand bal des princesses et mettre nos robes roses rien que pour danser sur de la disco tous les quatre au milieu du salon (tête du livreur du Casino quand on lui a ouvert avec nos chaussures de soirée et la musique à fond). Pour prendre un petit déjeuner parfait avec des oranges pressées, des oeufs coque et des croissants frais, en écoutant Thierry Titi Robin, Ces vagues que l'amour soulève - surtout la plage (!) 11, celle avec les cris de mouettes et le violoncelle. Le printemps est (presque) là.
06 mars 2007
Le coeur serré
Elle semble si jeune, sans maquillage, les cheveux clairs bien tirés en une irréprochable queue-de-cheval - une petite fille sage qui s'inquiète d'un retard de règles. Elle parle par monosyllabes, sidérée dès avant l'annonce de la grossesse, incapable d'envisager un quelconque après. Quelques fils se tissent qui ne font pas un lien, ses 20 ans, son arrivée en France l'année passée pour un mariage qu'elle n'a pas choisi, la famille là-bas, indifférente.
Et quand la nouvelle tombe, elle disparaît dans son silence - un petit soldat impassible et désespéré, pris dans une armure que je n'ose pas effleurer de peur de la voir se fracasser - un animal pris au piège, qui verrait se refermer la dernière issue. Je sens que tout ce que nous avons évoqué avant le test - les associations de femmes confrontées au mariage forcé, le minuscule espoir d'un groupe d'insertion auquel elle s'est inscrite, se disloque intérieurement - trouver l'énergie colossale de la rupture, du départ, mais pour quoi, quand on n'a nulle part où aller ?
De tout son corps elle est refus - ni mots, ni regard, ni mouvement - ni larmes... à mes propositions, rester ici, seule ou en ma présence, en silence ou avec des mots, sortir, revenir, aujourd'hui ou quand le temps sera venu pour elle, elle acquiesce à la dernière - quand elle passe devant moi elle murmure, "Plus tard..." et je pose ma main sur son épaule - et je la laisse aller. En priant intérieurement pour qu'elle revienne.
Et quand la nouvelle tombe, elle disparaît dans son silence - un petit soldat impassible et désespéré, pris dans une armure que je n'ose pas effleurer de peur de la voir se fracasser - un animal pris au piège, qui verrait se refermer la dernière issue. Je sens que tout ce que nous avons évoqué avant le test - les associations de femmes confrontées au mariage forcé, le minuscule espoir d'un groupe d'insertion auquel elle s'est inscrite, se disloque intérieurement - trouver l'énergie colossale de la rupture, du départ, mais pour quoi, quand on n'a nulle part où aller ?
De tout son corps elle est refus - ni mots, ni regard, ni mouvement - ni larmes... à mes propositions, rester ici, seule ou en ma présence, en silence ou avec des mots, sortir, revenir, aujourd'hui ou quand le temps sera venu pour elle, elle acquiesce à la dernière - quand elle passe devant moi elle murmure, "Plus tard..." et je pose ma main sur son épaule - et je la laisse aller. En priant intérieurement pour qu'elle revienne.
Etrangères
Dans une classe de primo-arrivants, une brésilienne, une marocaine, une sénégalaise, une cambodgienne, une thaïlandaise et quatre chinoises parlent - ou ne parlent pas - avec leurs mots, leurs accents, leurs réticences, leurs résistances, d'amour. De ce que leurs familles ont transmis - ou non. De leurs propres choix, pour aujourd'hui ou pour demain. De leurs contradictions, derrière l'adhésion plus ou moins de surface au discours parental, des réserves d'espièglerie et de curiosité - et si je demande, mais qui a senti déjà le trouble, le coeur qui bat, le souffle court, toutes les mains se lèvent, et si l'une ose une question, sur comment faire comprendre à l'autre qu'il nous plaît, les rires et les idées fusent - culture ou pas, exil ou non, des adolescentes commes toutes les autres.
Enfantillages
... ou comment faire passer les derniers 6 kilomètres, 50 minutes, de la route de retour des vacances :
- Quelle est la fée que les enfants détestent ? (La fée C)
- Quelle est la fée qui a le plus d'enfants ? (La fée Condité)
- Quelle est la fée la plus petite ? (La fée Tus)
- Quelle est la fée la plus folle ? (La fée Lée)
- Quelle est la fée qui porte bonheur ? (La fée'r à cheval)
- Quelles sont les fées les plus courtes ? (Les fées mères)
- Etc, etc... quelqu'un veut jouer ?
- Quelle est la fée que les enfants détestent ? (La fée C)
- Quelle est la fée qui a le plus d'enfants ? (La fée Condité)
- Quelle est la fée la plus petite ? (La fée Tus)
- Quelle est la fée la plus folle ? (La fée Lée)
- Quelle est la fée qui porte bonheur ? (La fée'r à cheval)
- Quelles sont les fées les plus courtes ? (Les fées mères)
- Etc, etc... quelqu'un veut jouer ?
03 mars 2007
Iconoclaste :-)
Je me suis intéressé de près à la psychanalyse. Et aux psychanalystes. De très près. Franchement, je n'ai réussi à en guérir aucun. (...) Le problème, c'est qu'on ne soigne jamais la personne qu'il faut. Un jour on se retrouve sur le divan, à cause de personnes qu'on a autour de nous, des gens qu'on devrait soigner. Alors, on se soigne pour se protéger de gens qui ne se soignent pas...
Michel Polnareff, interview Télérama.
Michel Polnareff, interview Télérama.
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