Le temps d’un stage, deux fils entrelacés – celui d’un espace de lumière et de paix, celui d’une douleur déchirante…
Des retrouvailles avec la part spirituelle en moi – fil d’or qui se dérobe parfois, refait surface, disparaît à nouveau, mais ne s’est jamais perdu tout à fait.
La nécessité de tolérer l’ambiguïté, les moments où l’on est ou bien se croit perdu – de la nécessité de la crise pour toute croissance.
« Nous sommes des bêtes de norme. »
Trop en trop peu de temps. Trop tôt. Trop vite. Trop tôt même pour savoir où exactement je suis atteinte.
Une demande, dans toute l’ambiguïté là aussi du terme : je souhaite que tu honores la femme en moi.
Comme un accouchement : entre la violence des contractions, des espaces de joie profonde, inespérée.
Si le couple se fonde dans l’amour, le projet, la sexualité – que nous reste-t-il, qui ne soit pas blessé ?
Laisse Marine être Marine - laisse l’instant présent être l’inconnu.
L’amour ce n’est pas, ne peut pas être dans l’effort, qui sépare de l’amour au contraire… ce n’est pas non plus la « récompense » de nos stratégies pour être aimé.
Retrouver la première enfance : celle qui est pur cœur, accueille ce qui est, sans projections ni anticipations – celle qui est traversée toute entière par les larmes ou la colère, et l’instant d’après jubile.
L’autre n’est jamais le responsable de ma souffrance – c’est toujours MA prison – l’autre est juste une chance éventuelle de m’en sortir enfin, de m’en sortir moi-même…
Générer cet amour en moi et l’agrandir – ce qui ouvre l’amour en l’autre – et l’accueillir – car pour recevoir aussi il faut une terre fertile..
Méditation : l’amour est en moi (inspir) / je suis dans l’amour (expir). Quelques secondes – le temps d’un sourire, plus de distinction, plus de limites, une unité… Le sourire vient quand c’est juste – la joie comme guide.
La vigilance à nos interprétations – cf. Ne fais pas de suppositions… Autant que possible, ne rester qu’avec ma roue.
Une goutte d’eau qui se croirait séparée de l’océan…
Une question (et une seule) au seuil de la mort : est-ce que j’ai aimé ?
Rien à faire. Rien à forcer. Rien vouloir. Et tout se fait tout seul.
Sortir de la plainte, pour s’orienter vers l’action juste ou la demande.
Donner toujours un petit peu plus que ce que tu reçois.
Nos mots nous créent. Passer déjà de, je suis comme cela à, je suis souvent comme cela à, je suis de moins en moins comme cela. And so on.
L’amour est entre nous ce qui grandit et nous grandit (Yvan Amar). Si différent de la satisfaction de mes ou de tes besoins… Accéder à cet espace d’amour est toujours un chemin de solitude – un chemin exigeant : il s’agit de trouver cet amour en MOI – ce choix est toujours possible.
...vous êtes cette personne qui s'est toujours relevée - a continué d'avancer...
Exercice : laisser être la tristesse, l'accueillir - sans s'y noyer. Discipline... Respirer. Accueillir. Traverser.
Une voie possible : honorer chaque lien d'amour. Une prière : puissé-je demeurer dans cette énergie d'amour.
Pas forcer pas anticiper pas vouloir... Demeurer à la fois dans l'incertitude absolue et dans la paix. Putain d'exercice !
"Tu montes la plus haute marche de ta vie, tu te sépares du cocon pour aller vers l'expansion de l'existence".
Nous sommes des "manquovores"... Il n'y a plus de manque ? Vite un manque ! A remplir par un geste compulsif, un semblant de satisfaction éphémère... trop obnubilés par le manque, nous passons à côté des bénédictions dans notre vie. S'exercer à la gratitude, à la re-connaissance (voir l'histoire des
traces de pas).
A reconnaître que la vie veille - et ce stage-là, dans ce moment-là, en est l'évidence : au moment de la plus grande douleur, un espace de présence et de compassion.
Gratitudes : découvrir la puissance de la méditation, et sa vérité : il n'y a qu'à laisser être : let it be. Les émotions traversantes, les pensées parasites, les instants de paix profonde, et les élans de joie : let it be. La confiance : si je peux trouver des instants de grâce dans un moment pareil, alors c'est que faire le choix de l'ouverture du coeur est toujours possible. Et quand je n'y arrive pas, ne pas me juger pour cela, mais persévérer : un coeur faillible mais patient.