Je n'ai plus les mots exacts, mais du film "Une nuit à New York", une phrase me reste dans la tête, petit éclair de vérité au hasard d'un dialogue : "En fait ce sont Les Beatles qui avaient tout compris. Ce que nous cherchons tous, ce n'est pas un marathon de baise, ni une histoire d'amour plus ou moins éternelle, mais simplement ceci : I wanna hold your hand."
To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
28 mai 2009
27 mai 2009
Blague psy du jour
Définition possible de la "mère juive" (ou toute autre mamma un brin abusive) : celle qui tient le cordon... et les bourses !
21 mai 2009
Ascension
Oui mais ascension de quoi ..? D'un passage un peu angoissé-bluesy, à la veille d'un week-end solo - les uns et les autres partis, et moi retenue... une ombre au tableau, insaisissable mais quelques jours opressante. Et finalement ? Ai profité d'une vraie solitude, sans même éprouver le besoin de sortir. Sauf pour me racheter des rollers (l'inscription en club me paraissant finalement un peu ambitieuse), et prendre un cours en groupe mais... seule aussi (les nouveaux rollers s'étant révélés pas du tout adaptés à mon faible niveau !) Ai bouquiné, re-re-revu Out of Africa (Redford est toujours aussi beau mais son personnage est passablement déplaisant, finalement, avec le recul...), rangé un peu, bullé avec le chat. What else ?
Et d'autant plus pleinement apprécié aussi des moments de bonheur amical - un film-de-filles... entre filles, une chouette expo sur l'histoire du jazz au Musée du Quai Branly, le dernier Almodovàr, une balade en Vélib' - sans contrainte horaire aucune, pas de pioupious à aller chercher, pas de baby-sitter à ramener, le temps de prolonger l'instant.
Et d'autant plus pleinement apprécié aussi des moments de bonheur amical - un film-de-filles... entre filles, une chouette expo sur l'histoire du jazz au Musée du Quai Branly, le dernier Almodovàr, une balade en Vélib' - sans contrainte horaire aucune, pas de pioupious à aller chercher, pas de baby-sitter à ramener, le temps de prolonger l'instant.
17 mai 2009
Douceur angevine
Il y a des groupes qui se promettent de se revoir, et puis tournent la page, parce que la vie, les enfants, la course des jours... Et puis il y a des petits miracles - aidés par le côteaux-du-layon, la grande cheminée d'une ancienne demeure du XVème transformée en gîte, les balades dans les vignes... Mais avant tout par un vrai désir de garder le lien, l'intimité tissée tout au long de dix-huit mois de formation, il y a deux ans déjà. Au point que tout est bon pour n'en pas revenir : erreurs de route, crevaison, train manqué, clés oubliées, coup de blues au retour... Des chansons, de la danse, un petit air d'accordéon, des échanges et des rires, sur la vie, l'amour, les hommes, les femmes, les enfants - Laurence a raison, les lendemains de fête sont particulièrement propices aux confidences, à la parole. Et ce groupe, à la confiance donnée, à la tendresse partagée. Le temps de poser ses valises, d'ouvrir la porte, et il faut déjà repartir ? Mais tant mieux aussi, pour ce goût de trop peu, qui laisse la place au désir d'autres retrouvailles...
15 mai 2009
Cyclique
"Je pars complètement épuisée par une lutte dérisoire contre la dépression due au vide sidéral (...). Nuits d'insomnie, au rythme de la radio pour ne pas penser. Hauts-le-coeur, voire vomissements dès le lever à l'idée d'une nouvelle journée (...). Un peu d'apaisement, le soir, quand je peux me dire que c'est toujours une journée que je n'aurai plus à faire (...)"
Et ainsi de suite. Qui est-ce ? Ma mère, meurtrie et involontairement meurtrière, une fois de plus... Savoir repérer les pièges de la rhétorique dépressive ne protège pas. Et l'adulte que je suis n'est pas moins impuissante que l'enfant que j'étais - peut-être même est-elle plus atteinte encore - par l'inéluctable retour de cette blessure jamais soignée, et par ce qui s'y attache de violemment mortifère.
Un point d'appui possible dans un échange de ce week-end peut-être (voir : Douceur angevine), l'idée d'exprimer ma confiance dans sa capacité à déterminer son propre chemin, quel qu'il soit... Veiller à laisser à l'autre la responsabilité de sa vie. Plus facile à dire qu'à faire. Mais vital.
Et ainsi de suite. Qui est-ce ? Ma mère, meurtrie et involontairement meurtrière, une fois de plus... Savoir repérer les pièges de la rhétorique dépressive ne protège pas. Et l'adulte que je suis n'est pas moins impuissante que l'enfant que j'étais - peut-être même est-elle plus atteinte encore - par l'inéluctable retour de cette blessure jamais soignée, et par ce qui s'y attache de violemment mortifère.
Un point d'appui possible dans un échange de ce week-end peut-être (voir : Douceur angevine), l'idée d'exprimer ma confiance dans sa capacité à déterminer son propre chemin, quel qu'il soit... Veiller à laisser à l'autre la responsabilité de sa vie. Plus facile à dire qu'à faire. Mais vital.
14 mai 2009
Premières fois
Première balade rollers pour les trois grands et Za à vélo, premiers sushis pour les enfants, première quiche et premier gâteau au chocolat préparé par les petites mains, première manucure pour Elsa - cadeau des 6 ans de la part de son papa (Papa pour mon prochain anniversaire je veux le MEME cadeau) ! Premier brunch d'anniversaire, avec atelier Déco'patch pour tout le monde (y sont pas beaux nos poissons ?)... Première vanne qui tue sur fond de Mika home made (C'est l'ordinateur qui se sent mal ou c'est Papa qui chante comme un canard ?) La vie avec les enfants est une suite ininterrompue de premières fois...
11 mai 2009
Convictions
Je ne conçois pas de m’occuper de l’autre sans l’aimer. Etre dans une disposition affective particulière où l’empathie se conjugue à l’accueil, à quelque chose d’inconditionnel et de bienveillant, au-delà des mots et des théories, qu’il n’est plus possible de décrire, ni de conceptualiser, à moins de le dénaturer. Quelque chose qui ne peut que se vivre. Quelque chose qui donne sa mesure et se révèle dans l’intensité de la présence à l’autre, quelque chose de l’ordre de l’être avec l’autre, un « cum », un avec, que le mot de compassion et certaines formules confessionnelles ou poétiques tentent d’approcher et de restituer maladroitement. Aucun mot, aucune pensée, aucune représentation n’est capable de rendre compte pleinement de ce qui peut se vivre et se manifester à l’instant même de la relation.
C. S., inédit.
C'est ça. C'est exactement cela pour quoi je travaille. Ca n'arrive pas toujours, ce miraculeux équilibre, cette intuition qui va ouvrir une porte, cette provocation mesurée qui va desserrer les vannes, cette rencontre humaine que les mots ne sont plus là que pour habiller, quand l'essentiel du thérapeutique se joue ailleurs (Cf Roustang, qui dit cela très bien : au commencement était le corps. Et Yalom, citant cette étude recensant les "incidents critiques" en thérapie, vécus comme les moments de bascule par les patients, et qui sont ces moments de sortie du cadre, de simple humanité. Loin, bien loin des théories savantes...)
Retrousser ses manches pour affronter un deuil, oser aborder une hospitalisation précoce en pédo-psychiatrie, affronter les racines de sa solitude, tenter de lancer une fragile passerelle père-fils après des violences en acte - ils ont du cran ces humains... Et je ne saurais pas les accompagner sans les aimer, de cet étrange amour qui se fait léger, invisible, n'encombre pas, mais laisse tout l'espace...
C. S., inédit.
C'est ça. C'est exactement cela pour quoi je travaille. Ca n'arrive pas toujours, ce miraculeux équilibre, cette intuition qui va ouvrir une porte, cette provocation mesurée qui va desserrer les vannes, cette rencontre humaine que les mots ne sont plus là que pour habiller, quand l'essentiel du thérapeutique se joue ailleurs (Cf Roustang, qui dit cela très bien : au commencement était le corps. Et Yalom, citant cette étude recensant les "incidents critiques" en thérapie, vécus comme les moments de bascule par les patients, et qui sont ces moments de sortie du cadre, de simple humanité. Loin, bien loin des théories savantes...)
Retrousser ses manches pour affronter un deuil, oser aborder une hospitalisation précoce en pédo-psychiatrie, affronter les racines de sa solitude, tenter de lancer une fragile passerelle père-fils après des violences en acte - ils ont du cran ces humains... Et je ne saurais pas les accompagner sans les aimer, de cet étrange amour qui se fait léger, invisible, n'encombre pas, mais laisse tout l'espace...
08 mai 2009
Toute ressemblance...
...et tels sont pour lui les êtres de chair et de sang qui traversent sa vie, absents à sa mémoire quand il leur tourne le dos et, lorsqu'ils rentrent à nouveau dans le champ de sa perception, présents d'une présence qu'il ne comprend pas. (...) Et ce voile, c'est sa raideur d'autocrate éperdu, dans la perpétuelle angoisse que l'autre, face à lui, se révèle autre chose qu'un objet qu'il peut à loisir écarter de sa vision, dans la perpétuelle angoisse que l'autre, en même temps, ne soit pas une liberté qui reconnaisse la sienne... (...) il fuit, il fuit l'insoutenable. Son désir de l'autre, sa peur de l'autre.
Muriel Barbery, Une gourmandise
Mais encore ? Presque rien... j'ai eu mon père au téléphone, c'est tout.
Muriel Barbery, Une gourmandise
Mais encore ? Presque rien... j'ai eu mon père au téléphone, c'est tout.
02 mai 2009
Nouvelle alliance
Et puis ce « nous » qui se tient un peu à l’écart, à égale distance de l’un et de l’autre. Un complice qui se jette en avant quand il faut parer les coups, renouer, unir. Un « nous » qui garde le sourire, qui broie les violences, qui gomme les grands mots, qui remet les événements à leur place. Un « nous » bourré de sagesse qui sait comment agissent les couples, comment ils se font ou se défont, pourquoi ils se jouent des tours, s’essoufflent, s’aiment moins, s’aiment à nouveau, peut-être pour toujours. Les années l’ont façonné, modèle, enrichi. Il sait ce qui mérite patience, il distingue ce qui est passager de ce qui est indestructible. Un « nous » qui se gagne, mais qui demeure fragile, exposé. Exposé comme tout ce qui compte. Un « nous » sans repos, qui combat, qui affronte, qui traverse parce que cela vaut la peine de traverser. Un « nous » qui vient de l’amour, qui va à l’amour, parce que le temps est l’une des dimensions de l’amour.
Andrée Chédid
Onze ans après jour pour jour, quinze ans après notre rencontre, ce texte choisi pour notre mariage a trouvé sa place, ou plus exactement, il l'a toujours eue, mais il l'a... quelque chose comme "trouvée-créée".
Andrée Chédid
Onze ans après jour pour jour, quinze ans après notre rencontre, ce texte choisi pour notre mariage a trouvé sa place, ou plus exactement, il l'a toujours eue, mais il l'a... quelque chose comme "trouvée-créée".
01 mai 2009
Deezer
Pour certains, j’enfonce peut-être des portes ouvertes, mais la révélation familiale de la semaine, c’est DEEZER.
Une discothèque en ligne illimitée, gratuite, légale ? Ca existe. Une interface incroyablement fluide, avec la possibilité de recherche par titres, artistes, genres – ça existe. La possibilité de se constituer des playlists personnelles à l’infini, de les partager, de les mélanger, de les conserver, d’y adjoindre des titres de sa discothèque personnelle ? Ca existe. Des radios thématiques sans pub, des radios « intelligentes », déclinaison autour d’un artiste choisi par vous-même, l’accès à des clips et des vidéos de concert ? Ca existe. L’accès à Deezer depuis le téléphone mobile n’importe où grâce au 3G ? C’est possible.
Moyennant quoi, toute la famille coince là-dessus pendant des heures, et Léo entame sa cinquième page de playlist perso (où l’on perçoit l’influence déplorable de sa mère : Dalida, Cloclo…. Et Mika. Entre autres.) Mais j’ai fait découvrir aussi à Elsa La Gadoue, Les brunes qui comptent pas pour des prunes, et retrouvé le générique de Ponyo. Pour ma part, j’ai exhumé quelques perles des années 80 (Kolé Séré, Knock on Wood…), me suis fait un best of Comédies musicales (Hair, Hello Dolly, Grease, West Side Story, que j’ai fait découvrir aux enfants), enfin écouté Berry (délicieux Bonheur…), et, après un émouvant récital sur Barbara hier soir, retrouvé dès aujourd’hui les rares chansons que je ne connaissais pas déjà par cœur : L’île aux mimosas, Sables mouvants, Pleure plus, et… Hop là !
Une discothèque en ligne illimitée, gratuite, légale ? Ca existe. Une interface incroyablement fluide, avec la possibilité de recherche par titres, artistes, genres – ça existe. La possibilité de se constituer des playlists personnelles à l’infini, de les partager, de les mélanger, de les conserver, d’y adjoindre des titres de sa discothèque personnelle ? Ca existe. Des radios thématiques sans pub, des radios « intelligentes », déclinaison autour d’un artiste choisi par vous-même, l’accès à des clips et des vidéos de concert ? Ca existe. L’accès à Deezer depuis le téléphone mobile n’importe où grâce au 3G ? C’est possible.
Moyennant quoi, toute la famille coince là-dessus pendant des heures, et Léo entame sa cinquième page de playlist perso (où l’on perçoit l’influence déplorable de sa mère : Dalida, Cloclo…. Et Mika. Entre autres.) Mais j’ai fait découvrir aussi à Elsa La Gadoue, Les brunes qui comptent pas pour des prunes, et retrouvé le générique de Ponyo. Pour ma part, j’ai exhumé quelques perles des années 80 (Kolé Séré, Knock on Wood…), me suis fait un best of Comédies musicales (Hair, Hello Dolly, Grease, West Side Story, que j’ai fait découvrir aux enfants), enfin écouté Berry (délicieux Bonheur…), et, après un émouvant récital sur Barbara hier soir, retrouvé dès aujourd’hui les rares chansons que je ne connaissais pas déjà par cœur : L’île aux mimosas, Sables mouvants, Pleure plus, et… Hop là !
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