30 mai 2017

Mais mais Mai ?

Déjà le 30 ? Mais où est donc passé le mois de Mai ? Macron a été élu, Zaza a fêté ses 14 ans, j'ai perdu une demi-oreille et gagné quelques vertiges et migraines récurrentes malgré plusieurs passages à l'hôpital (mais qu'est-ce donc que je ne veux pas entendre de cette oreille :-)?), j'ai rencontré des soignants atypiques (sans plus de succès), Léo a grandi (concours de Psycho-Prat', ouverture de compte, Journée Défense et Citoyenneté), je me suis inquiétée pour Elsa (psychiatre angoissante, déscolarisation non résolue, décision de prescription), j'ai travaillé (trop), je me suis remise à lire (ça c'est bien), j'ai commencé à ranger l'appartement pour le prochain échange, nous avons repeint les plafonds, vu quelques films oubliables, et passé un lumineux week-end amical pour finir. 

Un week-end comme je les aime, grande maison avec jardin, bande de copains, bande de gamins (qui ne sont plus tout à fait des gamins), grandes tablées au soleil et baignades... rafraîchissantes (15-16°C pas plus) mais joyeuses. De quoi reprendre plein de forces !

28 mai 2017

Bonheurs






13 mai 2017

Grands coeurs

De Léo et Saskia, sur le pas de la porte d'Elsa ce matin.
A la suite du message de Saskia, un jeu de piste
avec des petits cadeaux disséminés à travers toute la maison. So sweet.

04 mai 2017

Grande Sophie et petite Delphine

Je les aime beaucoup toutes les deux, je n'avais jamais réalisé à quel point leurs univers se répondent - mélancolie, délicatesse, humour - c'est cela : les larmes derrière le sourire, le rire dans les larmes. Réunies, elles ont lumineuses ; un bien joli duo...

Elle rêve parfois d'un homme à qui elle demanderait: est-ce que tu peux m'aimer? Avec toute sa vie fatiguée derrière elle, sa force et sa fragilité. Un homme qui connaîtrait le vertige, la peur et la joie. Qui n'aurait pas peur des larmes derrière son sourire, ni de son rire dans les larmes. Un homme qui saurait.

Mais les gens désespérés ne se rencontrent pas. Ou peut-être au cinéma. Dans la vraie vie, ils se croisent, s'effleurent, se percutent. Et souvent se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants. Il y a longtemps qu'elle le sait.
Delphine de Vigan, Les heures souterraines

02 mai 2017

Le plus beau métier du monde

C'est un grand ponte, chef d'un service hospitalier pour adolescents renommé, directeur de recherches et professeur d'université. C'était un tiers possible, une proposition pour Elsa, un deuxième avis en complément d'une prise en charge qui pour le moment n'arrive à juguler ni ses inquiétudes ni les miennes la concernant. Ce fut une rencontre au-delà de toute espérance. Et d’abord une rencontre humaine, avec quelqu'un qui prend un temps invraisemblable dans le système de soins actuel - deux heures d'entretien dont une partie avec Elsa seule, évaluation, réflexion, propositions. Une rencontre posée, respectueuse de tous, à aucun moment jargonneuse, condescendante ou angoissante comme j'ai pu le ressentir dans un autre cadre. Un clinicien comme j'aimerais l'être un jour - pour qui la théorie et l'expérience sont tellement intégrées à l'être que le travail devient invisible - l'échange est fluide, le cadre est posé sans en avoir l'air, la ré-assurance est constante sans être insistante, les propositions semblent couler de source, et il faut un oeil averti pour apprécier la profondeur et la puissance thérapeutique en oeuvre dans ce premier contact.

L'avenir nous le dira, mais j'ai la conviction que cet unique entretien sera un pivot dans le chemin d'Elsa, dans le nôtre en tant que parents.

Ce matin, j'ai trouvé un extrait d'interview dans lequel il dit ceci, qui me semble profondément aligné avec ce que nous avons partagé : 
– Pourquoi êtes-vous devenu psy pour ados ?
– Parce que c’est le plus beau métier du monde. Auprès d’adolescents, on peut ouvrir des portes, faire entrer du possible. La rencontre avec quelqu’un qui écoute peut changer la vie d’un adolescent.

NB : Je partage ce point de vue, bien sûr. Même si j'ai la conviction que c'est également vrai lorsque l'on travaille auprès des adultes !