To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
30 avril 2022
Se mettre au vert
22 avril 2022
Fin de cycle 2
Je me serai beaucoup, beaucoup bagarrée avec ce psychanalyste pur jus qui m'a accompagnée ces trois dernières années. Et... je pense que sa façon d'affronter mon exaspération chronique a fait partie des points qui m'auront le plus aidée. Lui souffler dessus sans qu'il s'envole comme la maison en paille des trois petits cochons, transformer une partie de ma colère. Et lui qui ne s'était jamais départi de cette posture que je lui ai tant reprochée, a conclu notre dernière séance par un "Que les vents vous soient favorables !" qui m'a profondément touchée.
18 avril 2022
17 avril 2022
Sakura
Le Japon ? Non, le Parc de Sceaux... mais c'est assez pour être émerveillée par ce miracle éphémère, et ressentir la dimension sacrée de cette explosion du printemps, malgré la foule ce jour-là, ou peut-être aussi grâce à elle - comme si l'élan de vie se transmettait de la nature aux hommes. Familles rieuses, retrouvailles, rituels profanes ou non, une pluie de petits pétales roses comme autant de joies minuscules et légères...
11 avril 2022
L'autre conscience
Dysphorie d'espèce
Je me demandais si c'était possible d'être dysphorique d'espèce. Ceux qui sont dysphoriques de genre trouvent qu'ils ne sont pas nés dans le bon genre, moi je préfèrerais être neutre, mais en plus je préfèrerais ne pas être humain.
Dixit ma patiente TSA, qui avait d'ailleurs écrit, dysphorique d'espère ; toujours bouleversante, dans son mélange détonant d'intelligence aiguë, de désespoir profond et d'humour involontaire...
08 avril 2022
Un nid sous les toits
Ce soir, j'ai visité pour la troisième fois ce qui sera peut-être notre prochaine maison. NOTRE maison, un rêve que je pensais inaccessible, un chez-moi à moi... nous mettre un toit sur la tête, préparer un peu de sécurité pour l'avenir, investir un lieu où il soit possible d'aller et venir, et surtout, de revenir. Un port d'attache, un point d'ancrage...
Les premières recherches m'avaient découragée ; impossible de me projeter loin des métros, loin des commerces, dans ces clapiers tristes et défraichis, pelouses pelées, barres d'immeubles sans vie, cités dortoirs. Des plans carrés, des loggias tristes, un avenir impensable. Et puis il y a eu cette annonce qui mettait si mal en valeur un espace atypique, mais dans mes possibilités : un appartement sous les toits, où l'on accède par un petit escalier privé qui donne immédiatement la sensation d'être dans une maison, avec une grande pièce à vivre où la cuisine n'existe que sous la forme d'un haut comptoir, laissant tout l'espace à la vie justement, et où les chambres se la jouent grenier sous les poutres.
Un coup de coeur, un feeling dès la première visite : ce sera là. Ca va marcher. A six minutes du métro, et trois ou quatre d'un petit centre-ville. Et ce soir... il y a eu ce bonheur inattendu de n'être pas seule pour évaluer ce projet, imaginer les améliorations possibles, et surtout une main tendue, un appui fiable pour les réaliser. L'anti-syndrome de la petite poule rousse. Un immense soulagement, et, pour ma part, un grand élan de tendresse... en sortant, j'ai confirmé mon offre.