To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
30 août 2022
At last
15 août 2022
Atelier Climat
13 août 2022
Un demi-siècle d'amitié
12 août 2022
Dire oui
Aux bouffées de bonheur récurrentes. A l'admiration sans cesse renouvelée devant la beauté de la nature. Aux retrouvailles avec l'enfance (voir post précédent), à ma tendresse débordante pour ces magnifiques jumeaux et pour leur père (dont la beauté ne m'émerveille pas moins).
A la stupéfaction attendrie devant ce lien qui à ce jour déjoue tous les pronostics, où tout se fait si naturellement - le quotidien, les enfants, l'argent, la maison, tout roule, c'est si incroyablement tranquille. Au respect spontané des temps de retrait de l'autre - de lecture et de rêverie solitaire pour moi, donc... Aux allers-retours entre la raison qui dit non, et le coeur qui dit oui...
J'adore cette histoire improbable - parce que c'est ce qui en fait la beauté : elle n'était pas écrite, pas prévue, et pourtant elle est - et elle est lumineuse et fluide. Je suis profondément touchée par la façon dont cet homme silencieux m'a ouvert la porte auprès de ses enfants - et même de la famille élargie qui vit dans la région. J'aime sentir le respect et la curiosité tendre avec lesquels nous approchons nos grandes différences.
Et, contrairement à ce qu'il en pense, j'adore aussi le fait de ne pas me projeter ni d'avoir d'attentes, mais de juste être - respirer côte à côte, nous endormir ensemble. Il y a là une liberté, une gratuité qui m'enchantent absolument. Peut-être est-ce que toutes les relations devraient s'écrire ainsi - dans ce respect infini de la liberté de l'autre : c'est Rilke qui écrit quelque chose comme cela à propos de l'amour : deux solitudes se protégeant, se complétant, se limitant, et s'inclinant l'une devant l'autre.
09 août 2022
Jusqu'à la lune et retour
Et j'ai adoré. Sentir des petites mains se glisser dans les miennes. Aller à la bibliothèque puis lire des histoires. Chanter des rondes enfantines. Jouer aux sept familles. Chahuter dans l'eau, les embarquer en canoë, en paddle, en vélo. Préparer des petits déjeuners, et des macaronis au gratin comme Mémé ! Et, posée dans un fauteuil, voir arriver la tornade Naïm qui m'a sauté dessus : "Câlin à deux !", suivi de près d'Imrane, pourtant plus long à apprivoiser : "Câlin à trois !" - ce jour-là, j'ai su que c'était gagné.
Grâce à la confiance de leur papa bien sûr, mais aussi grâce à eux : jamais vu d'enfants de six ans qui se couchent sans problème, ne font pas (trop) de bruit le matin, mangent ou en tout cas goûtent ce qu'on leur propose, pleurent trente secondes pour une chute à vélo ou une piqûre de guêpe puis passent à autre chose, font une rando vélo de plus de vingt kilomètres sans protester, ne se bagarrent pas une seule fois en deux semaines mais sont au contraire constamment complices et solidaires, dans la négociation et pas dans l'affrontement...
Je leur ai offert un des livres fondateurs pour mes propres enfants, Devine combien je t'aime. Le lendemain, ils la connaissaient par coeur, cette histoire d'un petit lièvre (mais pourquoi pas deux ?) qui cherche à mesurer jusqu'où va l'amour... "Jusqu'à la lune, et retour."