30 mai 2024

Célébrer

Ca tanguait pas mal ces dernières semaines, et puis il a suffi d'une soirée douce d'anniversaire pour renouer le fil - peut-être grâce aux quelques jours qui avaient précédé, peut-être grâce au lieu et au cadeau choisis avec une vraie attention, intention, peut-être grâce à la bouteille de Pouilly-Fumé qui a remis de la parole là où elle commençait à disparaître dangereusement, peut-être grâce aux heures qui ont suivi. Il n'y a pas de photos de cette soirée des 50 ans de Samir ; mais peut-être n'est-ce pas un hasard (nous aurions pu demander au serveur), tant l'enjeu de ce moment était de restaurer quelque chose de l'intime. Pas de bougies (si, juste une le lendemain matin, date exacte), de bruit, de monde - juste être ensemble. 

27 mai 2024

Poupées russes

Dans la formation, il y avait la joie de retrouver l'enseignement fluide et profond dispensé par Nicolas, et d'une immersion dans un groupe de thérapeutes expérimentés, tous ouverts à la dimension transpersonnelle, de retrouver des visages connus et d'autres nouveaux.

Dans ce groupe, il y avait cette petite coloc de 6 avec laquelle j'ai partagé une petite maison de bois, comme un chalet de sports d'hiver. Et dans ce groupe de 6, il y avait celles que je connaissais déjà, et celles que j'ai découvertes, retrouvailles ou rencontres, bonheur. Et dans la formation, au-delà d'une pléthore d'outils de travail et de réflexion puissants, il y avait ce fil de l'invisible, et l'ouverture aux autres dimensions, et la joie d'en être témoin, et puis le privilège d'expérimenter à nouveau, au milieu d'un groupe restreint et bienveillant.

Ces expériences-là ne se laissent pas facilement attraper par des mots ; mais petit à petit elles construisent pour moi un nouvel être-au-monde qui va bien au-delà du professionnel. Cadeau... moi qui me sentait me rétrécir, presque me recroqueviller depuis plusieurs semaines, j'en suis ressortie debout, grandie, et l'esprit clair. Avec en guise de viatique ce très beau texte, attribué à tort à Mandela : 

Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur, notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites. C’est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraye le plus.

Nous nous posons la question: “Qui suis-je, moi, pour être brillant, radieux, talentueux et merveilleux?” En fait, qui êtes-vous pour ne pas l’être ? Vous êtes un enfant de Dieu. Nous restreindre, vivre petit ne rend pas service au monde.

L’illumination n’est pas de nous rétrécir pour éviter d’insécuriser les autres. Nous sommes nés pour rendre manifeste la gloire de Dieu qui est en nous. Elle ne se trouve pas seulement chez quelques élus, elle est en chacun de nous, et au fur et à mesure que nous laissons briller notre propre lumière, nous donnons inconsciemment aux autres la permission de faire de même. En nous libérant de notre propre peur notre puissance libère automatiquement les autres.

Marianne Williamson

26 mai 2024

Emue aux larmes

Jour de fête des mères

J'en profite pour revenir sur un sujet sur lequel nous n'avons pas échangé : la remise de diplôme de votre fils, à Berlin.

Je me mêle peut-être de choses qui ne me regardent pas, mais ... mais ... je ne sais pas si quelqu'un vous l'a déjà dit, alors je vous le dis moi, de là où je suis pour vous :  cette remise de diplôme était aussi LA VOTRE.

Certes c'est Léo "qui a fait le taf" et il mérite amplement les félicitations et les honneurs de cette cérémonie. Mais c'est VOUS, et uniquement vous, qui avez rendu cela possible. 

Quasi sans aucune aide, jamais. Avec votre énergie seule, votre volonté et vos "petits poings", vos doutes et peurs, vos moments de découragement surmontés, votre courage d'oser le meilleur pour vos rejetons, votre opiniâtreté et imagination pour trouver des solutions improbables, et ... vos sacrifices matériels et personnels pour cela.

Bref votre amour inconditionnel pour vos enfants. 

Alors voilà, en ce jour de fête des mères, je décrète du haut de mes non-pouvoirs, que ce diplôme est aussi le vôtre.

Merlin.

20 mai 2024

21 ans


Chaque année, il y a des photos d'anniversaire - et c'est chouette. D'une année sur l'autre, parfois les visages changent, ou disparaissent - mais le rituel demeure : se ré-unir. Et quand j'entends les retours de fête de famille des uns et des autres, je me dis que nous avons beaucoup de chance. Parce que c'est toujours doux. Pas de rancunes sourdes ou d'explosions de colère, pas de petites phrases assassines, juste de la douceur, la volonté de chacun de faire au mieux, de faire plaisir, de faire attention

14 mai 2024

Les 50èmes rugissantes


04 mai 2024

Berlin

Léo a beau travailler depuis un an, ce rite de passage d'une remise de diplôme vient tout de même marquer la fin d'une étape, un accomplissement, une reconnaissance officielle du jeune adulte talentueux qu'il est aujourd'hui. Le cadre grandiose (bâtiment de Frank Gehry), les discours, tous ces jeunes gens brillants et ces parents si fiers, c'était très beau, et j'ai versé ma petite larme émue à l'appel de son nom. C'était tellement important d'être là pour lui ce jour-là, avec Elsa, d'avoir fait le voyage jusqu'à Berlin - en train, Master Sustainability oblige !

Et puis ces quelques jours tous les trois à parcourir la ville, je suis tellement consciente que c'étaient des moments privilégiés, si précieux, des souvenirs à partager pour longtemps. J'ai découvert Berlin, que je ne connaissais pas, que j'ai trouvée plus tranquille, plus verte, moins agitée et oppressante que Paris. Ca m'a rappelé nos échanges de maisons précédents - cette fois un charmant studio au coeur de Mitte, ces voyages tous les trois où nous explorions ensemble - ici les vidéos de la chute du Mur (je me souviens tellement bien de ce jour), la porte de Brandebourg, le mausolée de l'Holocauste, à la puissance d'évocation presque aussi forte que celle du Mémorial du 11-Septembre à New York. Et nous avons contemplé la ville depuis le presque ciel de la Fernsehturm. Restée seule quarante-huit heures de plus, j'ai longuement marché le long de l'Ile aux Musées, et adoré l'expo Berlin Global au Humboldt Forum. J'aime profondément ça aussi, visiter seule, à mon rythme, changer d'itinéraire, me perdre, un bonheur que j'avais oublié depuis longtemps.