Les mots se bousculent, parfois me dépassent, plus souvent me manquent, à l'image de ce murmure, une voix fragile qui ose à peine s'aventurer, échoue parfois à traverser (faire ?) le mur, ou encore déborde allègrement au-delà - quand elle ne s'emmêle pas, comme ces filets de pêche revenus d'on ne sait quels grands fonds, pour amener à la lumière - mais quoi ? Patience, autant que possible, m'efforcer de revenir au silence, au j'EXISTE - petit j', grand EXISTE - à la vie qui donne sans compter, à ce qui en nous est plus grand que nous.
To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
26 mai 2011
Chez Cali
...que je lis souvent (site ici), une idée géniale, que j'aurais adoré avoir, mais que je relaye avec BONHEUR (donc, c'est elle qui écrit, hein, moi je jubile seulement ;-))) :
Soyez heureux (je le veux)
jeudi 19 mai 2011 à 16:12 - Vrac & Déconnage
Programme de l'après-midi : activisme de rue à base de collage d'affichettes.
But : faire sourire des gens.
Plantée devant mon texte pendant trois bonnes minutes, la première personne à s'arrêter semblait avoir beaucoup de mal à reconnecter son cerveau.
Mon message étant collé juste à côté de l'étal précaire d'un marchand de fruits de type tout aussi précaire, la maréchaussée s'empressa de débarquer (à 6 vélos) pour faire circuler ce dangereux malfaiteur. Un des agents s'est mis à rigoler en lisant le texte et a prélevé une bandelette qu'il a remis à un collègue. Pour mes empreintes, sûrement. Après quelques minutes, ils sont partis, s'égaillant telle une volée d'oiseaux bleus à contre-sens sur le trottoir. Le petit marchand est bien vite revenu, on allait lui piquer ses melons.
Et là mes Zamis de le Ouèbe, quel bonheur fut le mien. Je risque de recommencer.
(ajout : la prochaine fois, penser à prendre un téléobjectif, ce sera moins risqué !
AJOUT du 21 mai : par commentaires ou par mail, vous êtes pas mal à me demander à utiliser mon affichette chez vous : bien entendu, j'en serais ravie !
Elle se trouve ICI, imprimable sur un A4.
21 mai 2011
Un petit créneau...
...dans nos vies, près de quatre ans après la fin de la formation ! Sur le sentier côtier de Dinard, dans le petit bateau qui relie Dinard à Saint-Malo, sur les remparts de la ville, le temps d'échanger, de se retourner sur l'année écoulée, bonheurs et coups durs, projets, maladies, amours, vieillissement, enfants qui grandissent, amitiés... Quel bonheur, ce petit groupe sans tensions ni langue de bois, mais langue du coeur, et ce plaisir simple d'être ensemble, tremper les pieds dans l'eau (froide malgré le soleil), se régaler d'huîtres et de langoustines du marché, manger des galettes bretonnes en terrasse - quel bonheur de constater que ce petit groupe ne vit pas que de souvenirs, mais de partage au présent - dialogue qui se renoue comme si l'on s'était vus la veille !
16 mai 2011
Vivante
Quand j'aurai couru longtemps après dix mille printemps
Et soufflé essoufflée toutes ces mèches allumées
Plus rien ne me fera mal (...)
Quand j'aurai pris tous les trains qui m'attendaient en chemin,
Des papillons tout autour, sous le ciel trop lourd,
Plus rien ne me fera mal (...)
Quand j'aurai fait de mon ventre un royaume un coeur un centre
Et puisé épuisé tout ce qui s'y trouvait,
Plus rien ne me fera mal (...)
Quand j'aurai tant embrassé, quand j'aurai tant caressé,
Que je n'aurai plus faim, plus rien...
Ne me fera mal, ne me fera mal, ne me fera mal (...)
Jeanne Cherhal
N'empêche... le choix de l'amour offert plutôt que retenu, de l'amour qui accueille plutôt que de celui qui divise, de la liberté dans le respect, de la vérité au plus près de soi, de l'autre... ce n'est pas reposant tous les jours.
Pourtant... je nous aime vivants, sur le fil, tâtonnants, fragiles, maladroits parfois, mais aimants. Les coups de coeur ne vont pas sans coups au coeur, mais comment en serait-il autrement ? Si j'aime en moi ce désir têtu qui va à la rencontre de l'autre, se pose là où le coeur résonne, comment ne l'aimerais-je pas en toi ? Il y a peu de guides sur ce chemin, encore moins de repères ; à l'exception de ceux-ci : entre nous aussi, le regard qui s'étoile, le coeur qui bat.
Avoir acquis cette sagesse : que ce n'est pas tout le temps, que l'autre n'est pas tout ; que rien pourtant n'est plus précieux que ce lien tissé dans le temps et au travers des tempêtes ; et que ce coeur qui bat, ce regard qui s'étoile, nous avons à en répondre : que nous en sommes créateurs ou destructeurs, mais toujours responsables.
Et soufflé essoufflée toutes ces mèches allumées
Plus rien ne me fera mal (...)
Quand j'aurai pris tous les trains qui m'attendaient en chemin,
Des papillons tout autour, sous le ciel trop lourd,
Plus rien ne me fera mal (...)
Quand j'aurai fait de mon ventre un royaume un coeur un centre
Et puisé épuisé tout ce qui s'y trouvait,
Plus rien ne me fera mal (...)
Quand j'aurai tant embrassé, quand j'aurai tant caressé,
Que je n'aurai plus faim, plus rien...
Ne me fera mal, ne me fera mal, ne me fera mal (...)
Jeanne Cherhal
N'empêche... le choix de l'amour offert plutôt que retenu, de l'amour qui accueille plutôt que de celui qui divise, de la liberté dans le respect, de la vérité au plus près de soi, de l'autre... ce n'est pas reposant tous les jours.
Pourtant... je nous aime vivants, sur le fil, tâtonnants, fragiles, maladroits parfois, mais aimants. Les coups de coeur ne vont pas sans coups au coeur, mais comment en serait-il autrement ? Si j'aime en moi ce désir têtu qui va à la rencontre de l'autre, se pose là où le coeur résonne, comment ne l'aimerais-je pas en toi ? Il y a peu de guides sur ce chemin, encore moins de repères ; à l'exception de ceux-ci : entre nous aussi, le regard qui s'étoile, le coeur qui bat.
Avoir acquis cette sagesse : que ce n'est pas tout le temps, que l'autre n'est pas tout ; que rien pourtant n'est plus précieux que ce lien tissé dans le temps et au travers des tempêtes ; et que ce coeur qui bat, ce regard qui s'étoile, nous avons à en répondre : que nous en sommes créateurs ou destructeurs, mais toujours responsables.
14 mai 2011
Fêtes
Emmener Elsa, le soir de ses 8 ans, voir l'adaptation française de Mamma Mia, à Mogador. En groupie trip total, avec le t-shirt collector et le CD dédicacé par la chanteuse principale à la sortie des artistes. Admettre que l'effet euphorisant est le même sur les adultes - même si je préfère ABBA en VO.
Fêter les 40 ans d'une amie au champagne dans le parc Montsouris. Me réjouir des menus détails, qui n'en sont pas tant que ça. La joie des enfants présents, partager avec leurs parents ces moments de fête, qu'ils n'oublieront pas. Le constat que les amis de mon amie sont mes amis, ou pourraient le devenir. Ces visages qui ponctuent depuis longtemps chaque moment fort de nos vies - aux heures de joie, comme aux moments de peine... Les petites attentions préparées avec amour, qui touchent juste : ce côté "collectif du bonheur". Danser avec David, dans la légèreté et le rire.
Emmener les enfants voir le film de Wenders sur Pina Bausch. Comme une petite fenêtre ouverte sur un autre monde. Ils n'ont pas vraiment aimé, c'était assez prévisible, mais ce n'est pas grave, ils ont goûté : ce qui suffit à me réjouir.
Fêter les 40 ans d'une amie au champagne dans le parc Montsouris. Me réjouir des menus détails, qui n'en sont pas tant que ça. La joie des enfants présents, partager avec leurs parents ces moments de fête, qu'ils n'oublieront pas. Le constat que les amis de mon amie sont mes amis, ou pourraient le devenir. Ces visages qui ponctuent depuis longtemps chaque moment fort de nos vies - aux heures de joie, comme aux moments de peine... Les petites attentions préparées avec amour, qui touchent juste : ce côté "collectif du bonheur". Danser avec David, dans la légèreté et le rire.
Emmener les enfants voir le film de Wenders sur Pina Bausch. Comme une petite fenêtre ouverte sur un autre monde. Ils n'ont pas vraiment aimé, c'était assez prévisible, mais ce n'est pas grave, ils ont goûté : ce qui suffit à me réjouir.
09 mai 2011
Leo's nonsense
Léo à Hippo : "Eh je sais hein, j'ai été plus petit que toi avant toi !!!"
Nous sommes à table, Elsa a disparu.
David : "Elle est (encore) perdue dans les toilettes !"
Léo part en fou-rire...
Lulu : "On peut rire avec toi ? "
Léo, à bout de souffle : "Oui !"
(sans autres explications bien sûr, sinon, c'est pas drôle !)
David : "Trop de bonheur tue le bonheur !"
Léo : "Heureusement que j'suis pas heureux..."
Nous sommes à table, Elsa a disparu.
David : "Elle est (encore) perdue dans les toilettes !"
Léo part en fou-rire...
Lulu : "On peut rire avec toi ? "
Léo, à bout de souffle : "Oui !"
(sans autres explications bien sûr, sinon, c'est pas drôle !)
David : "Trop de bonheur tue le bonheur !"
Léo : "Heureusement que j'suis pas heureux..."
07 mai 2011
On dirait le Sud...
Une journée de soleil, famille, amis, enfants d'amis, bref, famille de coeur - réunis pour les 8 ans d'Elsa. Un délicieux repas au jardin, une bataille d'eau mémorable, des rires en cascade, si ce n'est pas le bonheur, ça y ressemble bien non ?!?
05 mai 2011
Tout Eddy
Il n'a plus Dix-huit ans demain (ni Seize ans aujourd'hui) mais il a toujours la classe, la voix de crooner et l'ironie distanciée qui le caractérisent... Puisqu'il n'y aura paraît-il pas de Come-back, suis heureuse d'avoir ressenti en live l'énergie intacte de Pas de Boogie Woogie ou de Lèche-Bottes Blues, et la tendresse mélancolique de Toujours un coin qui me rappelle ou de Sur la route de Memphis. "Comme disent nos cousins de Louisiane Laisse le bon temps rouler Le bon temps rouler Fais vibrer ton coeur et ton âme sera sauvée Laisse le bon temps rouler rouler rouler..."
Arbitre des élégances
En bonne lectrice de ELLE, Elsa détaille ma tenue ce matin avant mon départ au travail : "La tunique c'est bien, le blouson c'est bien, les ballerines c'est bien, par contre le sac poubelle c'est pas terrible, tu devrais prendre un sac à main ???".
(Navrée ma chérie, même les fashion un peu victims sont soumises aux basses contingences de la vie matérielle...)
(Navrée ma chérie, même les fashion un peu victims sont soumises aux basses contingences de la vie matérielle...)
02 mai 2011
Noces de coton
Nous nous sommes rencontrés il y a dix-sept ans. Mariés voilà treize ans. Nous sommes devenus parents il y a onze et huit ans. Et ce jour, nous avons fêté par un chouette concert de jazz (ici) nos un an de "re-mariage" - une année pleine, vivante, expérimentale, créative. Je crois que je verrais d'un bon oeil aussi de nouvelles fiançailles... :-)
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