Les mots se bousculent, parfois me dépassent, plus souvent me manquent, à l'image de ce murmure, une voix fragile qui ose à peine s'aventurer, échoue parfois à traverser (faire ?) le mur, ou encore déborde allègrement au-delà - quand elle ne s'emmêle pas, comme ces filets de pêche revenus d'on ne sait quels grands fonds, pour amener à la lumière - mais quoi ? Patience, autant que possible, m'efforcer de revenir au silence, au j'EXISTE - petit j', grand EXISTE - à la vie qui donne sans compter, à ce qui en nous est plus grand que nous.