Comment réchauffer un week-end de novembre ? En allant voir l'adaptation au théâtre de La liste de mes envies - tous les personnages portés par un seul comédien, tendre et mélancolique (même coup au cœur lors du constat final : Je suis aimée, mais je n'aime plus). En faisant la grasse matinée. En buvant des litres de thé, dont un dans la somptueuse abbaye des Vaux de Cernay, et le suivant dans une chaleureuse maison d'amis. En profitant d'une journée de soleil pour aller admirer les couleurs d'automne des forêts de la vallée de Chevreuse en Harley-Davidson. En savourant des saucisses-lentilles à L'été en pente douce sur la Butte Montmartre. En revoyant O'Brother : Mais Pete, on croyait qu't'étais une grenouille ? En essayant des robes de rêve dans l'atelier-boutique de Zélia (dans quelle boutique de luxe, dites-moi, peut-on rêver d'être accueillie comme une copine par la créatrice elle-même, qui prend le temps de vous faire essayer deux ou trois modèles alors qu'elle sait pertinemment que vous n'avez pas les moyens de vous les offrir ?). En plongeant dans les univers vertigineux des créateurs de l'Art Brut à la Halle Saint-Pierre - voir notamment celui d'Alex Grey - un vol au-dessus d'un nid de coucous aux histoires et aux esprits fracassés, leçon de psycho-pathologie artistique qui prend aux tripes, angoisse, fascine, réconcilie aussi - comme une issue possible, une façon de transformer la douleur.