J'avais gardé un bon souvenir de Montpellier - un job d'été il y a... longtemps. Ici, nous avions tout ce qu'il fallait : du soleil presque tout le temps, un jardin, une piscine praticable (entre 21 et 24°), un chat intérimaire, une jolie ville, des rencontres sympas (notre échangeuse de maison, un CS montpelliérain, une étudiante russe, les cousins en balade).
De la bonne humeur dans les mauvais plans - marche inutile sous la pluie, recherche infructueuse d'un billard, petit train promène-couillons consternant (je leur avait dit, pourtant !)... et dans les moments chouettes - des moules-frites improvisées au bord de la piscine (et une baignade dans le plus simple appareil), un restaurant de poissons au bord de l'étang de Thau et un déjeuner tous les trois dans une cour de trois étoiles, un film réjouissant et nécessaire, En quête de sens. Un film optimiste, argumenté, porteur de valeurs qui sont profondément celles que j'ai envie de partager avec les enfants - je n'aurais pas pu faire plus pédagogique-sans-être-rasoir, et nous en avons longuement discuté ensuite. Dans le même esprit, j'ai découvert grâce à notre ami Marcel la possibilité de prêter de l'argent via le micro-crédit, à de petits entrepreneurs dans les pays en voie de développement.
Tout bien donc. Et pourtant, une alternance angoisse/insomnie telle que j'ai pris la décision en rentrant d'arrêter toute béquille médicamenteuse tellement j'ai eu l'impression que la réponse chimique majorait le problème. Parce que oui, Wonderwoman est fatiguée, et depuis longtemps ; mais pas mal à ce point ? Bilan : je n'ai plus ni nausée, ni migraine, ni rebonds d'anxiété sévère ; je ne dors pas plus, mais je dors mieux ; sage décision. Reste : l'absolu ras-le bol de tout porter seule. L'envie d'aimer et d'être aimée pour de bon.