Un nouvel an sous le signe de l'amitié, pour les grands chez Marion, pour Elsa et ses copines à la maison. Tout pareil pour Léo, parti à une fête avec des amis qu'il connaît depuis la maternelle. Puissent leurs amitiés être aussi durables et précieuses, c'est un tel trésor !
To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
31 décembre 2016
30 décembre 2016
27 décembre 2016
Mamie présidente !
Ou comment un délire Léo-LuLu se transforme en chouette cadeau d'anniversaire pour les 80 ans de YoYo...
Nous avons une très bonne nouvelle à vous annoncer, c’est que Léo sait enfin ce qu’il veut faire plus tard, ça y est, il a trouvé : il veut faire une école de Police, parce que plus tard, il veut être Josette Police !
Nous avons une très bonne nouvelle à vous annoncer, c’est que Léo sait enfin ce qu’il veut faire plus tard, ça y est, il a trouvé : il veut faire une école de Police, parce que plus tard, il veut être Josette Police !
Josette Police, un métier
d’avenir, un poste polyvalent et évolutif :
- Des compétences multiples : organisateur d’événements, chef cuisiner étoilé, astrologue, gouvernante, conseillère municipale, musicienne, et même célébrante de pompes funèbres : une vraie femme-orchestre !
- Un métier de diplomate et de médiateur tout terrain, formé aux interlocuteurs difficiles et aux situations d’urgence et de crise
- Un métier de services à la personne : mari impatient, enfants débordés, petits-enfants malades, paroissiens démotivés, élus récalcitrants
- Un métier de créateur de bien-être et de chaleur humaine
Le souci, c’est
que le poste est actuellement pourvu, et par quelqu’un qui l’occupe
brillamment, Josette Police, souvent imitée, jamais égalée !
En fait, nous savons de
source sûre que notre Josette Police aspire à évoluer encore, et
même, aspirerait aux plus hautes fonctions : Mamie,
présidente !
En avant-première, nous
vous dévoilons les grandes lignes de son programme :
Mamie présidente, tout
le monde fera cinq repas équilibrés par jour. Car la nourriture est
à la santé ce que le carburant est à la voiture ! Le bio sera
obligatoire à la cantine, et le pot-au-feu sera décrété plat
national. Et on croque ! Et on croque !
(les chœurs :
Mamie, Présidente !)
Mamie présidente,
personne ne prendra de poids car elle décrètera que le beurre, la
crème et le sucre ne font pas grossir. La qualité de l’alimentation
sera une priorité politique et même les animaux de compagnie seront
nourris au jambon Label Rouge.
(les chœurs : Mamie,
Présidente !)
Mamie présidente, l’Eglise ouvrira ses portes aux migrants, les femmes pourront devenir prêtres et les prêtres pourront se marier ; les grenouilles de bénitier et les donneurs de leçons iront faire des stages auprès des plus démunis et copieront cinq fois l’encyclique du pape François sur la Joie dans l’amour.
Mamie présidente, l’Eglise ouvrira ses portes aux migrants, les femmes pourront devenir prêtres et les prêtres pourront se marier ; les grenouilles de bénitier et les donneurs de leçons iront faire des stages auprès des plus démunis et copieront cinq fois l’encyclique du pape François sur la Joie dans l’amour.
(les chœurs :
Mamie, Présidente !)
Mamie présidente, les
hommes politiques seront jugés sur la tenue de leurs promesses et
l’équité de leurs décisions ; les études supérieures
seront gratuites et les retraites seront revalorisées. L’accès
aux soins sera un droit imprescriptible et toutes les médecines
douces seront remboursées. Les décisions importantes seront prises
après une consultation des astres et de leurs maisons.
(les chœurs :
Mamie, Présidente !)
Mamie présidente, il y aura une place
pour chaque chose et chaque chose à sa place ; car une maison
rangée est une maison à moitié nettoyée ! Le linge propre
sera relavé, les mouchoirs repassés et les petites culottes
amidonnées.
(les chœurs : Mamie,
Présidente !)
Mamie présidente,
l’apprentissage d’un instrument de musique sera obligatoire :
les Français feront tous partie d’une chorale, d’un jazz band ou
d’un orchestre, et ce, quel que soit leur âge.
(les chœurs : Mamie, Présidente !)
Mamie présidente, nous aurons droit à des cours de maintien et à des séances d’ostéopathie pour tous : nous nous tiendrons droits, car nous ne devons rien à personne !
(les chœurs : Mamie, Présidente !)
Mamie présidente, nous aurons droit à des cours de maintien et à des séances d’ostéopathie pour tous : nous nous tiendrons droits, car nous ne devons rien à personne !
(les chœurs : Mamie,
Présidente !)
Mamie présidente, nous aurons un
gouvernement d’exception : Bizzou sera Vice-Président et
Ministre du Café et du Bricolage, David sera Ministre de la Musique
et des Situations Exceptionnelles, Léo Ministre de l’Humour et des
Sports, Elsa Ministre des Câlins et des Bonnes Idées. LuLu sera
Chef des Relations Diplomatiques et de l’Evènementiel et
Grand-Mère sera à l’Enseignement et à la Culture, bien sûr !
Vous voulez un gouvernement qui ne ressemble à aucun autre ?
(les chœurs : Mamie,
Présidente ! VOTEZ Josette Police !)
24 décembre 2016
Un Noël tout doux
Avec une messe enjouée, un repas délicat entièrement fait maison avec amour, des cadeaux qui illuminent ou enveloppent, des messages qui font chaud au coeur. Un Noël tranquille et nature, tellement qu'on en a oublié de prendre des photos ! Juste occupés à savourer les plats (foie gras maison, salade aux agrumes rôtis, magrets aux clémentines, monts-blancs à la crème de marrons) et à découvrir les surprises imaginées pour chacun.
Quelques jours de calme, à vivre au rythme des préparatifs (avec le temps d'une expo, d'un ciné, d'une bulle, d'un spectacle, d'une piscine...), puis à atterrir doucement. Un vrai bonheur, après ces dernières semaines !
Quelques jours de calme, à vivre au rythme des préparatifs (avec le temps d'une expo, d'un ciné, d'une bulle, d'un spectacle, d'une piscine...), puis à atterrir doucement. Un vrai bonheur, après ces dernières semaines !
23 décembre 2016
Coup de coeur
Tu ne peux contrôler tous les événements qui t'arrivent, mais tu peux décider de ne pas être réduite à eux. Essaie d'être un arc-en-ciel dans le nuage d'autrui. Ne te plains pas. Fais tout ton possible pour changer les choses qui te déplaisent et si tu ne peux opérer aucun changement, change ta façon de les appréhender. Tu vas trouver une solution.
Ne geins pas. Gémir informe la brute qu'une victime est dans les parages.
Fais en sorte de ne pas mourir sans avoir accompli quelque chose de merveilleux pour l'humanité.
Maya Angelou, Lettre à ma fille... à faire lire à nos enfants. A explorer plus avant. Une femme phénoménale, un clin d'oeil à l'un de ses poèmes.
16 décembre 2016
Maman Blues
Pas tous les jours facile d'être maman solo à temps plein de deux adolescents. De lutter contre la tentation du repli, portes fermées, écrans omniprésents, de défendre les repas communs, la parole vraie échangée, la création d'instants partagés, la rupture des routines. Contente des derniers - un petit restau spontané hier, la création d'un calendrier de l'Avent avec Elsa, l'improvisation d'un texte pour les 80 ans de Yoyo avec Léo, la décoration ensemble du sapin de Noël, la patinoire du Grand Palais bientôt.
Pas tous les jours facile même (et surtout) quand je suis l'unique force de proposition - la soupe à la grimace, l'ado-boulet, l'absence de remerciements spontanés, de reconnaissance de ce qui est fait - les petits gestes comme les projets de fond. De faire face à ce sentiment que tout est dû, qu'il n'y a aucune conscience des privilèges sociaux, intellectuels, culturels mais au contraire une comparaison avec quelques autres encore plus favorisés.
Pas tous les jours facile d'assurer l'intendance jour après jour, frigo rempli, linge lavé, maison rangée, copies ou carnets signés, démarches diverses faites en temps et en heure. Et de ne pas me transformer en mégère non apprivoisée pour la litière du chat jamais nettoyée, les assiettes sales non débarrassées, le rouleau de PQ non changé, les médicaments pas pris, les paquets de gâteaux vides qui traînent, les provisions manquantes et qui le restent, le ballon d'eau chaude vidé et jamais remis en marche.
Pas toujours facile de faire la part des choses entre la nonchalance adolescente "normale" et l'abus caractérisé. Pas toujours drôle de faire quinze fois la même demande, et de passer de surcroît pour la mère pénible (ce qui vaut également pour tout ce qui suit). De devoir contrôler les étapes même des tâches simples, personnelles (se préparer le matin) ou collectives (lancer une machine) - il m'arrive de me demander si je n'en fais pas autant, voire plus que lorsqu'ils avaient huit et quatre ans.
Pas être dupe que le contrôle et l’assistanat systématique renforcent cependant tristement ce type de comportement. Que faire ? Car renoncer au motif que le faire moi-même ira plus vite n'est pas non plus la solution.
Pas être dupe que le contrôle et l’assistanat systématique renforcent cependant tristement ce type de comportement. Que faire ? Car renoncer au motif que le faire moi-même ira plus vite n'est pas non plus la solution.
De faire la part des choses entre la quantité de flemme lycéenne socialement acceptable et le semi-sabotage par manque de maturité, procrastination systématique, absence d'initiative. Lycée médiocre ? La difficulté compte double, faute de points de comparaison sains. D'être accusée d'être une Tiger Mother - et puis de voir mes craintes confirmées point par point à la première réunion parents-profs.
De faire la part des choses entre le malaise adolescent inévitable (et finalement constructif) et le vrai signal d'alerte, surtout quand il est exprimé de façon aussi intensive que spectaculaire - quitte à re-basculer dans les heures qui suivent en joie de vivre, complicité amicale et créativité (enfin, aussi longtemps qu'une nouvelle limite contrariante n'est pas posée...)
Pas toujours facile de me rendre disponible dans la seconde où c'est urgent, de mettre en sourdine ma propre angoisse, ou mon propre épuisement, de proposer des repères convaincants - surtout quand l'ado en face ne me donne aucune indication sur ce qui fait mouche ou non. Pas toujours confortable de proposer aussi un peu de prise de recul, de mise en perspective, d'appel à un peu plus d’indulgence, de tolérance voire de douceur avec soi-même mais aussi avec autrui.
Pas toujours facile de prendre du recul face aux inévitables reproches adolescents, de dédramatiser, de garder mon calme - ne pas me laisser blesser, ne pas laisser passer non plus, garder en tête le mot de Winnicott - la seule mission des parents d’adolescents ? Survivre. Pour le bien de tous.
Pas facile d'attendre trop souvent en vain que le mot pour remercier, la joie partagée, la petite attention, les croissants du petit déjeuner, le service spontanément rendu, le cadeau pour le plaisir ou au moins à date officielle - bref, la prise en compte de l'autre, pour moi-même comme pour tous les adultes qui les entourent pourtant tous de leur mieux, ne soient pas à sens unique. D'appeler à un peu plus d'empathie, de générosité, un peu moins d'égocentrisme.
Pas toujours facile de prendre du recul face aux inévitables reproches adolescents, de dédramatiser, de garder mon calme - ne pas me laisser blesser, ne pas laisser passer non plus, garder en tête le mot de Winnicott - la seule mission des parents d’adolescents ? Survivre. Pour le bien de tous.
Pas facile d'attendre trop souvent en vain que le mot pour remercier, la joie partagée, la petite attention, les croissants du petit déjeuner, le service spontanément rendu, le cadeau pour le plaisir ou au moins à date officielle - bref, la prise en compte de l'autre, pour moi-même comme pour tous les adultes qui les entourent pourtant tous de leur mieux, ne soient pas à sens unique. D'appeler à un peu plus d'empathie, de générosité, un peu moins d'égocentrisme.
Pas toujours évident de les garder plus ou moins à l'abri des conflits des adultes, des soucis ou des charges professionnels, et des angoisses matérielles, qu'il faut pourtant bien gérer de front.
Pas facile de se demander tous les jours si on en fait trop, ou pas assez, si tel ou tel comportement est tolérable, ou inacceptable, normal, ou inquiétant, d'avoir constamment le sentiment d'être coupable, insuffisante, voire impuissante - malgré tout l'amour et la bonne volonté du monde.
Pas facile de faire passer le message que dans le contrôle, l’exigence, l'appel à la responsabilité, il y a bien plus d'amour et de confiance dans leur capacité à grandir que dans la complaisance, le nivellement par le bas et la facilité.
Et pas facile enfin, dans ce contexte, de lutter pour garder de la bonne humeur, de la disponibilité, de l'humour, du plaisir de vivre ensemble, des projets communs, de la solidarité, de la joie qui font pourtant tout le bonheur d'être une famille, non :-)?
Envie de câlins, de fous-rires, de simplicité, d'amoûûûûûr ! De garder un regard émerveillé, parce qu'il y a aussi de quoi - devant ces adultes en devenir, si pleins de charme et d'intelligence malicieuse, de promesses à venir.
Pas facile de se demander tous les jours si on en fait trop, ou pas assez, si tel ou tel comportement est tolérable, ou inacceptable, normal, ou inquiétant, d'avoir constamment le sentiment d'être coupable, insuffisante, voire impuissante - malgré tout l'amour et la bonne volonté du monde.
Pas facile de faire passer le message que dans le contrôle, l’exigence, l'appel à la responsabilité, il y a bien plus d'amour et de confiance dans leur capacité à grandir que dans la complaisance, le nivellement par le bas et la facilité.
Et pas facile enfin, dans ce contexte, de lutter pour garder de la bonne humeur, de la disponibilité, de l'humour, du plaisir de vivre ensemble, des projets communs, de la solidarité, de la joie qui font pourtant tout le bonheur d'être une famille, non :-)?
Envie de câlins, de fous-rires, de simplicité, d'amoûûûûûr ! De garder un regard émerveillé, parce qu'il y a aussi de quoi - devant ces adultes en devenir, si pleins de charme et d'intelligence malicieuse, de promesses à venir.
Bref - je crois qu'il est temps que mes ados partent en vacances... pour mieux les retrouver.
14 décembre 2016
Anges déchus
Du Cirque du Soleil aux Elégies de Bartabas, une même image, celle d'Icare ou des anges déchus, une humanité tombée du ciel, vulnérable, menacée. Le Cirque du Soleil s'adresse aux enfants - on reste dans le conte, tout est bien qui finit bien, la virtuosité et les paillettes neutralisent le savant fou d'ailleurs moins méchant qu'il n'en a l'air - c'est plutôt un passeur, un prétexte narratif dans une forêt de légende aux couleurs chatoyantes. Les costumes et la mise en scène sont féeriques, les artistes défient les limites du corps humain et de la pesanteur - c'est un monde parfait, enchanté et enchanteur.
Chez Bartabas, c'est une toute autre histoire qui se joue - bien plus sombre, traversée par les drames de notre temps, intégrismes, massacres - ses anges sont si humains, fragiles et dépenaillés, et ses clowns, vaguement terrifiants. Un monde perdu, tragique, dans lequel pourtant la beauté, la poésie et même, la tendresse, sont omniprésentes - dans la voix rocailleuse de Tom Waits, dans ces anges qui veillent les clowns endormis - endormis, ou assassinés ? Il y a du Charlie, du Bataclan dans les niveaux de lecture toujours multiples chez Bartabas - l'horreur n'est jamais loin, mais médiatisée, transfigurée par la création, par la culture aussi - j'adore ça chez lui, ces échos de livres, de tableaux, de films - d'oeuvres majeures qui traversent et nourrissent tous ses spectacles. Et l'humour aussi, le tragi-comique, le burlesque, le clin d’œil affectueux - le petit poney shetland porté par un troupeau d'anges ou les dindons qui gloussent sur un solo équestre tout de rigueur et de gravité. A cet athée farouche, je trouve une forme de profondeur, de spiritualité qui parle de l'âme à l'âme - une émotion qui ne se dément pas.
Chez Zingaro comme au Cirque, je reste émerveillée par cette capacité de l'homme aussi au meilleur : la créativité renouvelée, le désir de repousser les limites, la recherche d'une forme de perfection, de propos total où tous les arts se mêlent - dressage, acrobatie, danse, chant - costumes, lumières et musique. Chaque image est parfaite - certaines me resteront longtemps...
Chez Zingaro comme au Cirque, je reste émerveillée par cette capacité de l'homme aussi au meilleur : la créativité renouvelée, le désir de repousser les limites, la recherche d'une forme de perfection, de propos total où tous les arts se mêlent - dressage, acrobatie, danse, chant - costumes, lumières et musique. Chaque image est parfaite - certaines me resteront longtemps...
05 décembre 2016
03 décembre 2016
Kifs 2
Dont acte :
- Un petit bistrot de marché avec Laurent à Lyon
- La rencontre d'une collègue expérimentée et chaleureuse dans le train retour du congrès EMDR
- La pluie de petits messages du monde entier pour mon anniversaire
- Le bouquet anonyme envoyé par... ma Môman
- La colonne vertébrale déverrouillée par mon ostéo préféré
- Les gens dans l'enveloppe, offert par les enfants, qui mérite un billet à part entière
- Lire au lit le samedi matin
- Une coupe de champagne offerte par la fleuriste
- La tarte au citron meringuée faite spécialement à mon intention par ma copine de toujours (le droit de choisir mon dessert d'anniversaire, comme les enfants)
- Et la liste de kifs de l'année proposée ce soir-là !
- De chouettes sorties passées et à venir (le Cirque Invisible la semaine dernière, Zingaro bientôt). Le spectacle vivant me régénère, me fait voyager, surtout quand il parle aussi directement à la part d'enfance et de poésie en moi...
- La réalisation d'un calendrier de l'Avent maison, moment de complicité avec Elsa
- Le beau froid ensoleillé de ces derniers jours
- Des nouvelles bottines d'hiver qui me ravissent (il en faut peu... pour être heureux)
- Une improbable soirée de danse à la Cité (qui mériterait aussi son propre post)
- Un post-it avec un coeur laissé par Léo un soir de retour tardif du travail
- Ma thérapeute qui m'adresse une première patiente
- Un déjeuner doux avec Ghislaine, qui me raconte une renversante histoire de vies antérieures
- Le plat à gâteau rendu par Marion... avec un nouveau gâteau dedans :-)!
- La douceur et la continuité du lien avec Ronan, un kif au quotidien, si précieux quand la vie secoue un peu trop fort, ce qui est aussi le cas ces temps-ci.
- Un petit bistrot de marché avec Laurent à Lyon
- La rencontre d'une collègue expérimentée et chaleureuse dans le train retour du congrès EMDR
- La pluie de petits messages du monde entier pour mon anniversaire
- Le bouquet anonyme envoyé par... ma Môman
- La colonne vertébrale déverrouillée par mon ostéo préféré
- Les gens dans l'enveloppe, offert par les enfants, qui mérite un billet à part entière
- Lire au lit le samedi matin
- Une coupe de champagne offerte par la fleuriste
- La tarte au citron meringuée faite spécialement à mon intention par ma copine de toujours (le droit de choisir mon dessert d'anniversaire, comme les enfants)
- Et la liste de kifs de l'année proposée ce soir-là !
- De chouettes sorties passées et à venir (le Cirque Invisible la semaine dernière, Zingaro bientôt). Le spectacle vivant me régénère, me fait voyager, surtout quand il parle aussi directement à la part d'enfance et de poésie en moi...
- La réalisation d'un calendrier de l'Avent maison, moment de complicité avec Elsa
- Le beau froid ensoleillé de ces derniers jours
- Des nouvelles bottines d'hiver qui me ravissent (il en faut peu... pour être heureux)
- Une improbable soirée de danse à la Cité (qui mériterait aussi son propre post)
- Un post-it avec un coeur laissé par Léo un soir de retour tardif du travail
- Ma thérapeute qui m'adresse une première patiente
- Un déjeuner doux avec Ghislaine, qui me raconte une renversante histoire de vies antérieures
- Le plat à gâteau rendu par Marion... avec un nouveau gâteau dedans :-)!
- La douceur et la continuité du lien avec Ronan, un kif au quotidien, si précieux quand la vie secoue un peu trop fort, ce qui est aussi le cas ces temps-ci.
Kifs 1
...et convergences d'information. Il y a eu le bouquin de Florence Servan-Schreiber. Il y a la formation EMDR et le travail sur les ressources. Et ce document envoyé par une participante du congrès (un kif à part entière, ce partage spontané !) sur l'exercice des trois questions.
Par ailleurs, je vous avais parlé aussi d’un exercice qui consiste à « muscler » l’hippocampe, cette structure cérébrale responsable de la capacité à se concentrer, et de la mémoire. Nous savons aujourd’hui que cette structure peut diminuer jusqu’à un tiers de sa taille chez les personnes qui souffrent de dépression chronique et de troubles dissociatifs. Il y a donc une raison cérébrale, anatomique, qui explique les troubles de la mémoire et de la concentration. La bonne nouvelle est que cette structure peut retrouver sa taille normale avec une bonne psychothérapie et avec de l’exercice.
De quoi s'agit-il ? Des trois kifs, en version journal de bord quotidien sur trente jours, avec renforcement via la technique du papillon, et variante intéressante qui intègre la question de la gratitude, car le 2ème kif doit être lié à quelque chose que quelqu'un d'autre a fait pour vous. (L'autre point sympa, c'est que la Care Box dans sa version originelle, la Boîte à Bonheur, était déjà un exercice d'observation et de gratitude... et qu'elle le reste).
02 décembre 2016
Les gens dans l'enveloppe
C'est l'histoire d'une romancière qui achète un lot de photos de famille sur le net, et décide de leur inventer une vie. C'est l'histoire d'un chanteur qui décide d'offrir à ces personnages des chansons qui les racontent.
Et parce que la romancière est aussi journaliste, c'est l'histoire de la recherche et de la rencontre des "vrais" gens dans l'enveloppe, qui à leur tour influencent l'écriture et fredonnent les chansons. Le chanteur, c'est Alex Beaupain (Les chansons d'amour, Les biens-aimés), la romancière, Isabelle Monnin, que je connaissais pas mais dont j'ai tout de suite reconnu la petite musique - l'observation sensible et la vulnérabilité à ce qui passe et disparaît.
Un vrai coup de foudre, pour la forme et le fond, ces narrations - fiction, enquête, musiques qui se répondent et se complètent, et cette tendresse profonde pour les vies ordinaires, ces souvenirs d'enfance qui ressemblent aux nôtres.
Je crois que toute vie vaut la peine d'être racontée, chaque vie est un témoignage de toutes les autres (...) On racontera la vie des gens dont on ne parle jamais. Elle vaut autant que celles dont on on parle - autant et aussi peu (...) ...elle est universelle et singulière, elle est par essence bouleversante, je crois à ça dur comme fer, c'est même la seule chose en laquelle je crois.
Et parce que la romancière est aussi journaliste, c'est l'histoire de la recherche et de la rencontre des "vrais" gens dans l'enveloppe, qui à leur tour influencent l'écriture et fredonnent les chansons. Le chanteur, c'est Alex Beaupain (Les chansons d'amour, Les biens-aimés), la romancière, Isabelle Monnin, que je connaissais pas mais dont j'ai tout de suite reconnu la petite musique - l'observation sensible et la vulnérabilité à ce qui passe et disparaît.
Un vrai coup de foudre, pour la forme et le fond, ces narrations - fiction, enquête, musiques qui se répondent et se complètent, et cette tendresse profonde pour les vies ordinaires, ces souvenirs d'enfance qui ressemblent aux nôtres.
Je crois que toute vie vaut la peine d'être racontée, chaque vie est un témoignage de toutes les autres (...) On racontera la vie des gens dont on ne parle jamais. Elle vaut autant que celles dont on on parle - autant et aussi peu (...) ...elle est universelle et singulière, elle est par essence bouleversante, je crois à ça dur comme fer, c'est même la seule chose en laquelle je crois.
01 décembre 2016
Danse avec la Cité
Mon utopique Cité m'a offert ce jeudi un petit moment de grâce. Dans le cadre de la Sexweek - semaine de débats et de prévention co-organisée avec un résident motivé, nous avons travaillé sur la question de la rencontre, de l'approche, du rapport au corps de l'autre, des différences culturelles lors d'une soirée de danse.
Le concept : offrir au groupe une série d'initiations à des danses du monde entier, à deux ou en groupe ; mini-démo par des pros, mini essai sur les pas de base - et beaucoup de rires, de jeu, de légèreté, et des instants improbables : les habituels caïds des soirées étudiantes vissés à leur chaise (quoi ? inviter à danser une fille que je ne connais pas alors que je ne suis même pas bourré ?), la timide étudiante japonaise qui rigole avec le résident hindou (deux cultures où pourtant, l'entrée dans la sphère intime de l'autre est quasi interdite), le mélange d'horizons et de générations dans la superbe salle de bal de la Fondation des Etats-Unis, où on s'attendrait plus à voir arriver des princesses en prom' dress avec leur gardénia au poignet que des étudiants qui tentent une sautillante java ou un sensuel souk brésilien...
Un peu de magie, beaucoup de bonne humeur, et pour moi un instant bulle de savon, infiniment bienvenu cette semaine-là.
Un peu de magie, beaucoup de bonne humeur, et pour moi un instant bulle de savon, infiniment bienvenu cette semaine-là.
17 novembre 2016
Trajectoires
Pas de posts ces dernières semaines ? Rien qui m'ait marquée ? En fait si. L'extraordinaire diversité et le courage des humains que mon métier me donne la chance de rencontrer, parfois brièvement, parfois au contraire dans un accompagnement au long cours. Le privilège de la confiance qu'ils m'accordent. L'émotion devant leurs tâtonnements, leurs questions, leurs avancées. Instantanés :
- cette femme qui a perdu il y a deux mois sa compagne d'un cancer, après dix-neuf ans d'amour - et leur incroyable parti-pris d'être dans la vie jusqu'au bout, de se réjouir de chaque possibilité restante, même réduite - conquise sur une fin pourtant inéluctable
- cette migrante mauricienne, qui a changé deux fois déjà de pays, de langue, perdu ses deux parents sans pouvoir revenir chez elle, sans papiers, qui porte à bout de bras un mariage dysfonctionnel, un mari hospitalisé et un enfant à la santé fragile, et qui me dit, je consulte parce que je me sens un peu fatiguée...
- cette très vieille dame aveugle, espagnole, dont le père a disparu dans les geôles de Franco et qui vient me raconter son récent voyage à Saint-Jacques de Compostelle et son sentiment de s'être réconciliée avec ses racines
- cette femme qui a perdu il y a deux mois sa compagne d'un cancer, après dix-neuf ans d'amour - et leur incroyable parti-pris d'être dans la vie jusqu'au bout, de se réjouir de chaque possibilité restante, même réduite - conquise sur une fin pourtant inéluctable
- cette migrante mauricienne, qui a changé deux fois déjà de pays, de langue, perdu ses deux parents sans pouvoir revenir chez elle, sans papiers, qui porte à bout de bras un mariage dysfonctionnel, un mari hospitalisé et un enfant à la santé fragile, et qui me dit, je consulte parce que je me sens un peu fatiguée...
- cette très vieille dame aveugle, espagnole, dont le père a disparu dans les geôles de Franco et qui vient me raconter son récent voyage à Saint-Jacques de Compostelle et son sentiment de s'être réconciliée avec ses racines
- cette jeune femme adoptée qui a retrouvé la trace de sa mère de naissance, une démarche d'autant plus vitale qu'elle a perdu aussi sa mère adoptive, et qui nomme de plus en plus clairement la difficulté qu'il y a à entrer de plain-pied dans le monde adulte lorsque ce regard aimant vous a fait par deux fois défaut
- ce matin cet homme qui rencontrait un psy pour la première fois de sa vie, arrivé alcoolisé et amer, reparti ému et curieux, peut-être prêt à s'aventurer finalement sur ce chemin de connaissance de soi
- cette jeune adulte gravement accidentée à l’adolescence et qui retraverse avec courage les douleurs de cette période, construisant peu à peu un sentiment de sécurité et d'intégrité qui ne s'était jamais complètement reconstitué depuis
- cette autre qui apprivoise petit à petit les absences dont elle était inconsolable pour avancer à petits pas timides dans une nouvelle relation, retrouver confiance en elle et en l'autre
- et cette dernière qui a survécu à une relation infiniment destructrice, et que j'accompagne depuis le début de ce mouvement de survie qui la laisse aujourd'hui épuisée mais libre, lumineuse, incroyablement fragile mais vivante psychiquement, preneuse de toutes les pistes, téméraire parfois (c'est toute sa question, jusqu'où aller trop loin, apprendre à se protéger, à être douce avec elle-même) mais déjà sauvée.
Les trois dernières ont remarquablement avancé aussi grâce aux outils de l'EMDR ; même à mon niveau de grande débutante, je ne cesse d'être émue par la puissance de cet outil, que je n'utilise pourtant certainement que dans une faible mesure de ses possibilités.
Ce qui me vient à me relire c'est de la gratitude : j'apprends sans cesse à leur contact, je réfléchis, je me laisse émouvoir, je remets en perspective, je progresse aussi, professionnellement grâce à leur confiance mais aussi, j'espère, humainement. C'est un drôle de métier ; mais je n'en ferais pas d'autre.
29 octobre 2016
Maison de famille
Je viens de réaliser un truc que mes oncle et tante ont compris bien avant moi. Tout comme on peut se constituer une famille de coeur, qui mêle membres de la famille réelle et amis choisis, on peut s'inventer une maison de famille, une histoire totalement imaginaire. En courant les brocantes en Bretagne ce week-end, j'ai pris beaucoup de plaisir à rêver à d'autres vies que la mienne, à imaginer ce que donnerait un intérieur où chaque objet serait choisi (ce qui n'est pas forcément le cas lorsqu'on hérite !). Pas forcément pour sa valeur marchande, mais pour le coup de coeur esthétique ou l'histoire qu'on lui prête. En fait, ce serait un peu comme entrer dans un livre, ambiance exposition coloniale ou Comtesse de Ségur, traversée transatlantique ou maison de campagne, être touchée par l'idée des petites mains qui ont brodé ce drap, façonné cet objet ou soulevé ces tasses, avec ou sans petit doigt en l'air.
Et j'ai pris conscience qu'un meuble ancien plein de charme ne coûtait pas forcément plus cher qu'un cube IKEA sans âme. Et que ça pouvait être un projet sympa de se constituer petit à petit une maison de rêve, une histoire à transmettre. Ou même, d'investir dans une seule pièce ancienne mais vraiment belle, à mixer avec du plus contemporain (ma fixette à moi, ce sont les secrétaires : à tiroirs, à tambour, à plateau de marbre...). Pour un peu, ça m'aurait même donné envie de rafistoler, poncer, lazurer, d'apprendre comment détacher du linge ancien ou entretenir de la vaisselle en métal argenté. Pour le moment, je me suis contentée de tomber amoureuse d'une charmante théière anglaise.
25 octobre 2016
Rouge-gorge
Renaud en concert au Zénith hier : toute émue - pas pour la voix, esquintée par l'alcool, les clopes et une bronchite ce soir-là. Mais par ce Toujours vivant, toujours debout - j'ai toujours eu un faible pour les survivants. Les cinq premières minutes m'ont bouleversée - un Renaud aux mains tremblantes et à la voix cahotante, qui entame cash avec Toujours debout - j'ai pensé qu'il n'irait pas au bout, et puis deux heures plus tard, nous étions toujours là - toujours debout aussi !
J'ai grandi avec ses chansons, et je les connais encore par coeur. Quasiment toutes. Comme tout le reste de la salle. Je ne les écoute plus souvent, mais elles sont encore là, intactes, c'est fou ça !
Petite larme émue quand il a commencé En cloque - je suis d'accord avec lui, je la préfère encore encore à Mistral gagnant - et à nouveau sur Manhattan-Kaboul, partie d'Axelle Red portée par un public fervent. Et plein d'ondes de bonheur à retrouver Manu, Marche à l'ombre, Fatigué, Etudiant, Morgane de toi, et tant d'autres.
Ado, je n'étais fan de personne ; mais il est le seul chanteur dont j'aie eu un poster dans ma chambre. Je le trouvais drôle, touchant, idéaliste et provocateur, le cocktail idéal quand on a quinze ans. Ses colères et sa tendresse me touchent toujours, me confrontent aussi - aujourd'hui, l'engagement, le collectif, l'idéalisme, la joie, que je retrouve aussi chez Leprest, chez Lantoine, chez Tryo, où est-ce que je leur fais une place dans ma vie ? Est-ce que je me vieux-conise, concentrée sur mes propres petits problèmes ? Qu'est-ce que j'ai oublié en chemin ?
Ado, je n'étais fan de personne ; mais il est le seul chanteur dont j'aie eu un poster dans ma chambre. Je le trouvais drôle, touchant, idéaliste et provocateur, le cocktail idéal quand on a quinze ans. Ses colères et sa tendresse me touchent toujours, me confrontent aussi - aujourd'hui, l'engagement, le collectif, l'idéalisme, la joie, que je retrouve aussi chez Leprest, chez Lantoine, chez Tryo, où est-ce que je leur fais une place dans ma vie ? Est-ce que je me vieux-conise, concentrée sur mes propres petits problèmes ? Qu'est-ce que j'ai oublié en chemin ?
PS : Cerise sur le gâteau, première partie très chouette : Gauvain Sers. Qui fait aussi des premières parties de Tryo !
23 octobre 2016
14 octobre 2016
Collège Blues
Personne n’a aimé ça. Lorsque j’interroge mes patients, c’est très souvent la période considérée comme la plus difficile à vivre – la sortie du cocon de l’enfance, la perte des repères scolaires, l’irruption de la puberté et de la sexualité. Pour les plus fragiles d’entre eux, c’est toujours là que ça déraille, la marche est trop haute, les handicaps se cumulent – plus tu es déjà fragile, plus tu es déjà perdant, déjà perdu. Si tu es différent – trop grand, trop petit, trop gros, trop maigre, trop blanc, trop noir, trop gay, trop roux, trop voyant, trop invisible – c’est dommage pour toi. Si tu es un peu plus malin, un peu plus sensible, un peu cultivé, un peu plus éduqué – c’est dommage pour toi. Si tu refuses de socialiser en bavant sur les autres, en colportant les rumeurs, en agressant les plus faibles, c’est dommage pour toi.
Tout ça, c’était déjà vrai quand j’étais au collège. Ce qui est nouveau, c’est la progression ahurissante du niveau de violence sociale, physique et verbale dans l’indifférence générale. Ce qui est nouveau, c’est que nos enfants trouvent normal de se faire bousculer, insulter, discriminer, racketter, et que la loi du silence soit respectée. Ce qui est nouveau, c’est que ces têtes blondes ou brunes se jettent à la figure leur appartenance religieuse, portée comme un drapeau en même temps que vidée de tout sens spirituel. Ce qui est nouveau aussi, c’est l’omniprésence d’un vocabulaire sexuel et sexiste ordurier, brutal, qui constitue à lui seul une agression aussi constante que banalisée, un préliminaire à une culture de la domination et du viol. Ce qui n’est pas nouveau mais va s’aggravant, c’est la banalisation de l’irrespect et du désordre, des cours chaotiques et de l’absence de travail, même pas faute de le vouloir mais, dans certains cours, faute de le pouvoir.
Ce qui me frappe c’est la gangrène de l’absence de sens : il n’y a pas d’autre rapport que le rapport de pouvoir. L’empathie pour l’autre, les interdits fondateurs (ne pas faire, ni se faire, de mal), l’idée d’un apprentissage qui a du sens en lui-même et prépare à un projet de vie, d’une spiritualité soutenue par des valeurs, d’une sexualité sous le signe du respect et du lien, d’une humanité commune, d’un sens du collectif – INEXISTANTS dans le quotidien mais je pense aussi, dans les discours qu’ils entendent.
La parole non plus n’a plus de sens – la parole donnée, l’interdit, les mots qui humanisent, bâtissent des ponts et non des murs. La parole est insulte, interjection, crachat, actes sans pensée, impulsions sans mots.
Aux élections de délégués dans la classe d’Elsa, il y a eu 18 voix pour Dark Vador et autant pour Dora l’exploratrice. Est-ce qu’un adulte a vraiment pris le temps d’expliquer le sens de cette représentation du collectif ? Est-ce que ce n’était pas le moment de faire de cette éducation « morale et civique » un temps enfin utile ? Est-ce que nos adolescents sont à ce point écœurés des systèmes adultes qu’ils désignent les héros de leur enfance - comme un gag triste, une provocation désespérée ?
Quand le quotidien de l’échange de couloir ressemble à « - Je nique ta mère par tous les trous / - Ta gueule puceau, je suis sûre que t’as jamais vu une chatte en vrai » (car l’élégance du langage n’est pas réservée aux garçons), est-ce que parfois un adulte réagit ?
Quand on a élevé ses enfants dans une culture de l’accueil de la différence et du dialogue, comment ne pas constater qu’on les a, peut-être, bien mal préparés à affronter la meute ? Que leur capacité d’analyse et leur niveau de langage sont, à cette étape, des handicaps ? Quels mots trouver, pour signifier l'inacceptable tout en gardant une cohérence, l'envie de soutenir la vision d'un monde qui intègre sans (se) désintégrer ?
Lu, mère en colère
29 septembre 2016
Lever les yeux
Ce matin je suis arrivée (raisonnablement) en retard à l'Institut. Pas à cause de l'urgence psychiatrique traitée hier jusqu'à 22h et à nouveau ce matin dès 7h, et toujours en cours. mais parce qu'au moment de courir encore jusqu'au métro après deux journées de douze heures, j'ai décidé d'attendre le bus. Pour avoir le temps de savourer l'interview d'Higelin dans le Télérama de cette semaine.
Parce qu'Higelin, c'est la vie - l'artiste que j'ai vu le plus souvent sur scène, la poésie, la créativité et la liberté incarnées. Une figure inspirante, et un antidote à la pression psychique parfois de ce métier. L'écouter ou le lire, c'est ouvrir grand les fenêtres, laisser passer un courant d'air frais, un feu follet, un moyen de reconnexion immédiate au "coeur battant, coeur serré..."
Parce qu'Higelin, c'est la vie - l'artiste que j'ai vu le plus souvent sur scène, la poésie, la créativité et la liberté incarnées. Une figure inspirante, et un antidote à la pression psychique parfois de ce métier. L'écouter ou le lire, c'est ouvrir grand les fenêtres, laisser passer un courant d'air frais, un feu follet, un moyen de reconnexion immédiate au "coeur battant, coeur serré..."
Et je crie, et je pleure, et je ris au pied d'une fleur des champs,
Égaré, insouciant dans l'âme du printemps, coeur battant,
Cœur serré par la colère, par l'éphémère beauté de la vie.
11 septembre 2016
Le lundi au soleil
Trois jours de rab' de vacances sur la Côte d'Azur, c'est un beau cadeau (et le lundi au soleil, c'est encore meilleur). Une chambre douillette qui donne sur la piscine, c'est carrément le luxe. Mais le meilleur n'est pas là - plutôt dans cette amitié qui n'a pas besoin de contacts rapprochés pour retrouver immédiatement le plaisir de l'échange authentique, de se (re)découvrir des chemins qui se croisent ou sont parallèles, de s'enrichir mutuellement. Ou d'être baignée dans cette atmosphère qui respire l'intelligence et la gentillesse - en fait, l'amour, toutes générations confondues (quatre, ce week-end-là !).
De ce lien j'aime qu'il fasse partie de ceux qui m'invitent à une certaine vigilance - à oser penser grand, rêver grand. A vouloir le meilleur, pas comme une exigence égoïste, mais comme une incitation à la créativité pour un meilleur partagé.
Même émotion devant les photos du mariage féerique d'une des filles de la maison sur les plages du Mexique : bien sûr, c'est somptueux (tout : les couleurs, les lieux, les robes...), mais le plus touchant, ce sont la tendresse, la créativité, la ferveur qui rayonnent sur chaque image - images qui pour ma part sont venues m'interroger - une fois de plus - sur l'essentiel, cette famille fondatrice du lien - ni idéale ni exempte de conflits ou de douleurs, mais choisie en conscience, un vœu qui ne tient que d'être constamment renouvelé : ce ne sont pas les jeunes mariés qui m'auront le plus émue, mais leurs parents entourés de leurs enfants adultes et des compagnons de ceux-ci, d'une première petite-fille et de leur famille de coeur - famille élargie et amis de toujours.
Cadeaux bonus : un chien et un chat affectueux, un nouveau jeu : le riquiqui, un déjeuner en bord de mer, la p'tite méditation du matin face à la mer et...un coup de coeur pour deux nouveaux parfums !
Cadeaux bonus : un chien et un chat affectueux, un nouveau jeu : le riquiqui, un déjeuner en bord de mer, la p'tite méditation du matin face à la mer et...un coup de coeur pour deux nouveaux parfums !
03 septembre 2016
Mémé-Sitting
Pour finir de se remettre de sa fracture et de ses émotions, la Mémé est venue passer une semaine à la maison. Et c'était chouette. De voir comment s'ajuster mutuellement (pour nous, penser à mettre Plus belle la vie, pour elle, modifier ses horaires de repas pour manger avec nous), de papoter, de faire ensemble (trier, ranger, plier du linge et recoudre des boutons), de regarder des photos et d'évoquer des souvenirs. Et que les enfants participent, Elsa en prêtant sa chambre huit jours, les deux en proposant des petits temps de partage - un jeu, une leçon de tricot, quelques pas dehors... apprendre à donner du temps, de l'attention, même un peu (dur, dur sur la semaine où on retrouve les copains), c'est important. Et ça m'a fait plaisir de la voir repartir un tout petit peu plus alerte, la démarche mieux assurée.
27 août 2016
Rock en Seine
Je ne suis pas une grande mélomane, écoute souvent les mêmes choses, même si je regrette de ne plus avoir l'occasion de découvrir de nouvelles pépites (sauf récemment Michael Kiwanuka, merci Télérama). Peut-être aussi parce qu'après mes journées de travail, j'ai surtout besoin de silence, suis peu disponible pour un effort d'écoute supplémentaire. Alors Rock en Seine, pour moi qui écoute plutôt de la chanson française, quand elle est bien écrite, et des ballades pop, c'était pas gagné ! Et en fait... c'était une excellente surprise : pour l'atmosphère bon enfant - public sympa, relax, pour la variété des propositions, la possibilité de goûter à plein de choses, de rester ou non, sans enjeu. Trois chouettes concerts : Wolfmother - bon, je ne dis pas que je vais me mettre à écouter ça au dès le matin au réveil, mais dans le contexte festival c'était top, ça décoiffe ! Edward Sharpe and the Magnetic Zeroes, une bande de post-hippies californiens qui se fait son p'tit boeuf entre potes sur scène, fait participer le public et nous a tous mis en mode Woodstock (en plus politiquement correct, quand même, on est en 2016. Dommage.) Sigùr Ros - je suis tombée sous le charme, ai regretté la foule compacte et bavarde - à ré-écouter chez soi ou à voir en salle si possible, je serais vraiment partante. Complètement hypnotique.
26 août 2016
Inner Gold and Sleeping Parts
Je voulais écrire quelque chose à ce propos - ces rencontres, durables ou non, qui réveillent, activent, de précieuses et plus ou moins secrètes parts de nous-mêmes, ça me parle, et me tient profondément à coeur - ces liens-là sont le sel de ma vie. Et puis j'ai réalisé que mon ami JP l'avait déjà fait - et avec talent, alors j'ai simplement souligné ce qui me semble être le coeur de cet effet très spécial, la danse des esprits :-).
I think that some friends have a particular talent. When you talk with these people, you have a strange (et délicieux) feeling : some inner parts of you, of your mind are… activated. (It happens, sometimes, that you trigger the same effect in response)
I think that some friends have a particular talent. When you talk with these people, you have a strange (et délicieux) feeling : some inner parts of you, of your mind are… activated. (It happens, sometimes, that you trigger the same effect in response)
You can use subtle metaphors to explain this, like surprisingly finding inner gold, or opening unknown windows, new stairs… thanks dear ! I do think that some parts of our brain are sleeping, or are “put in a box”, useless. Sometimes you don’t even know or remember that they’re here, in a corner of your attic.
When they’re activated : you are surprised, thankful, you see and feel them blossoming around, in you. It gives you a big amount of energy and happiness. When you activate them (by doing nothing but being yourself in a conversation) in your chatterboxing partner’s mind, you can see this person like… floored-with-a-smile.
If this person dies, or flies away, you feel a bit strange or sick for a moment, because, as you can guess, these golden activities which liked to dance in your head, they want to dance more, and they can’t. The bond only could make them dance. Conversations.
Some parts are real gold, they stay : you can keep them for you, you grew, that’s your new treasure, votre nouveau trésor ! Some parts begin to hurt you, though. They dance alone, lost in your mind, they hit walls, they break themselves. They wait. You have to use the old boxes. These sleeping parts of you, made alive, have to go back to sleep, “Off to box, chatterbox !”. Your pie gets smaller.
This is how you understand why Conversation is an Art, sometimes.
Dial : Nothing lasts forever. You knew that, don’t you ? Good news or bad news ?
Trois amis en quête de sagesse
Je craignais le coup marketing - les trois poids lourds du développement personnel réunis pour un best-seller annoncé, mais c'est une douce surprise et une lecture qui fait du bien - comme en son temps le Petit Traité des grands vertus, avec ici cette dimension profondément humaine, amicale - moins d'intellect, plus d'humanité. Je me régale tout particulièrement avec les interventions de Christophe André (qui m'a déjà beaucoup apporté avec Méditer jour après jour), son engagement personnel dans sa parole, son approche du soin résolument humaniste, et sa bienveillance qui n'est pas complaisance mais me semble plus à échelle humaine que le niveau d'exigence spirituelle de Matthieu Ricard ou d'Alexandre Jollien. Extrait :
"De façon générale, il me semble que la bienveillance devrait être notre attitude relationnelle "par défaut", comme disent les informaticiens. Ensuite, on ajuste ses intentions, ses attentes ; on peut reculer, se rétracter ou donner plus, mais c'est la meilleure position de départ pour effectuer un véritable choix de véritable humain."
"De façon générale, il me semble que la bienveillance devrait être notre attitude relationnelle "par défaut", comme disent les informaticiens. Ensuite, on ajuste ses intentions, ses attentes ; on peut reculer, se rétracter ou donner plus, mais c'est la meilleure position de départ pour effectuer un véritable choix de véritable humain."
Prologue
"On voit ces trucs-là partout aujourd’hui, l’art de rue se distingue difficilement de la vie de rue, ces voitures à pois sur Canal Street, ces kiosques à journaux enrubannés tels des paquets-cadeaux. Comme si les rêves se résumaient à des articles référencés dans un catalogue d’expériences disponibles. Curieusement, cependant, la possibilité de satisfaire son moindre désir – la profusion qu’offre à profusion la ville aujourd’hui – tend à vous rappeler que ce dont vous avez réellement faim, c’est précisément ce que vous ne trouverez jamais là-bas. En ce qui me concerne, ce dont j’ai faim depuis mon arrivée il y a six mois, c’est de ressentir les choses dans ma tête d’une certaine façon. Sur le moment, je n’aurais pas été capable de verbaliser cette sensation, mais maintenant je pense pouvoir dire qu’il s’agit peut-être de croire que tout, à tout instant, peut encore changer."
Garth Risk Hallberg, City on fire
Garth Risk Hallberg, City on fire
...qui par ailleurs regorge d'autres pépites à collectionner, et d'un sacré élan vital : ça foisonne, s'entremêle, touche souvent très juste, et donne carrément envie d'écouter la bande-son qui porte le roman.
25 août 2016
24 août 2016
Trois petits bonheurs pro
Une ancienne patiente qui prend le temps d'envoyer des photos de son tout nouveau bébé et quelques nouvelles, pour dire qu'elle va bien mais qu'elle avait envie de partager ce bel événement de la vie.
Une autre qui raconte avec beaucoup d'émotion son mariage, cet été, ravivant au passage plein de chouettes souvenirs - les montagnes russes émotionnelles, les torrents d'amour reçus, la force du geste symbolique. Et l’expérience, nouvelle pour elle, de vivre chacun de ces instants au présent, sans déjà regretter le précédent ou anticiper le suivant.
Et une dernière, habituellement en mouvement perpétuel, qui fait part de sa découverte de la joie de perdre son temps, de faire des choses "gratuites", sans objectif aucun, pour le plaisir : coloriages, patient désherbage manuel quand un coup de produit chimique produirait un résultat bien plus rapide et durable... un exercice contemplatif à part entière. A l'écouter, j'avais presque envie moi aussi de tirer une petite chaise au soleil pour arracher les graminées.
Et une dernière, habituellement en mouvement perpétuel, qui fait part de sa découverte de la joie de perdre son temps, de faire des choses "gratuites", sans objectif aucun, pour le plaisir : coloriages, patient désherbage manuel quand un coup de produit chimique produirait un résultat bien plus rapide et durable... un exercice contemplatif à part entière. A l'écouter, j'avais presque envie moi aussi de tirer une petite chaise au soleil pour arracher les graminées.
23 août 2016
Bon pied, bon oeil
Mémé, 90 ans, s'est fracturé le genou en juillet. Radio ce jour pour voir où en est le rétablissement. Dialogue par texto :
LuLu : "Alors, t'as le droit de t'inscrire au marathon ?"
Mémé : "Grosse surprise radio bonne plus de trace ni de gouttière. J'ai téléphoné, il est trop tard pour les rattrapages des JO de Rio, zut alors !"
J'adore.
LuLu : "Alors, t'as le droit de t'inscrire au marathon ?"
Mémé : "Grosse surprise radio bonne plus de trace ni de gouttière. J'ai téléphoné, il est trop tard pour les rattrapages des JO de Rio, zut alors !"
J'adore.
21 août 2016
Incorrigible et contradictoire
C'était beau comme dans un petit film français - une grande maison familiale avec un jardin, un chat, un chien et des chevaux, des brochettes de gamins, des cousins qui se retrouvent chaque année au café de la place, des vieux gréements et des chants de marins, des hortensias, des rayures blanches et bleues et des galettes au beurre salé. Un vrai fantasme breton, et pour moi, un vrai fantasme tout court - cette idée d'une famille, d'une structure, d'une pérennité, d'une transmission, après lesquelles je cours depuis toujours, et qui me torpille régulièrement depuis ma séparation. J'ai beau savoir qu'au-delà des apparences, rien n'est jamais simple, il n'y a rien à faire, ça marche ! Et ça me touche au coeur. Me donne des envies de rêver. Reste à savoir comment rendre ça compatible avec ma névrose jumelle, pas moins ancrée, celle de l'élan, de la légèreté et de la liberté, maison de famille versus roulotte ou bateau.
13 août 2016
Kifs et spi
Glénans Paimpol, stage Iles Anglo-Normandes, kifs ;-) : découvrir une nouvelle zone de nav' (dont la petite perle verte de l'île de Stark). Causer méditation et intelligence collective avec notre mono, Bernard. Constater avec plaisir que la pleine conscience, l'EMDR, sont de plus en plus connus de publics variés : un peu plus de poids du bon côté de la balance de l'humanité ?
Faire des siestes à bord, partout : dans la cabine, dans le carré, sur le pont. Il n'y a qu'en bateau que je me repose comme ça - bercée, à l'abri du monde.
Etre à la barre au lever du soleil. Au coucher, aussi. Voir une lune rose se lever sur la mer. Passer le cap Frehel au spi. Se baigner à Stark, dans une eau transparente, et se sécher au soleil. Boire une Guiness à Guernesey.
Découvrir les courants, les calculs de marées, et qu'on ne plaisante pas avec ça : si les éléments sont contre nous, ne pas pécher par excès d'optimisme et toujours avoir un plan B. Et un plan C. Intéressante leçon d'humilité et de prudence.
Les rochers aussi demandent bien plus d'attention et de calculs que mon expérience en Méditerranée ! (J'ai découvert l'antidote à la règle Cras, le rapporteur breton : mais pourquoi faire compliqué quand on peut faire si simple ?)
Angles, distances, hauteur d'eau à une heure donnée (avec un pied de pilote pour la hauteur et une marge de sécurité sur l'heure prévue), alignements complexes, naviguer en Bretagne, ce n'est pas donné à tout le monde. Mais c'est hautement pédagogique ; à refaire, donc !
Les rochers aussi demandent bien plus d'attention et de calculs que mon expérience en Méditerranée ! (J'ai découvert l'antidote à la règle Cras, le rapporteur breton : mais pourquoi faire compliqué quand on peut faire si simple ?)
Angles, distances, hauteur d'eau à une heure donnée (avec un pied de pilote pour la hauteur et une marge de sécurité sur l'heure prévue), alignements complexes, naviguer en Bretagne, ce n'est pas donné à tout le monde. Mais c'est hautement pédagogique ; à refaire, donc !
12 août 2016
Grande Fille
En avril dernier, j'avais fait ce petit séminaire en ligne, savoir ce que l'on veut vraiment... J'avais trouvé l'exercice intéressant, traîné longtemps comme un porte-bonheur les documents correspondants, et puis j'ai oublié - comme toutes les bonnes résolutions, comme la plupart de nos élans de bonne volonté. Aujourd'hui j'ai ré-ouvert l'enveloppe - et j'ai pu constater que presque à mon insu, en tout cas sans volontarisme forcené, nombre de ces graines avaient GERME :-) !
Sur les listes :
- contacter quelqu'un dont je n'ai plus de nouvelles depuis longtemps : je pars passer un week-end chez Ghislaine à Antibes en septembre
- négocier un calendrier clair et au moins moyen terme pour les enfants avec leur père
- oser me dégager : une demi-journée dans la semaine, en contrepartie du fait de travailler le samedi matin, des temps de pause dans la journée, des vacances ou des week-ends sans les enfants, pour ne pas être constamment en surcharge
- assumer et financer un temps hebdomadaire conséquent de femme de ménage
- commencer à appliquer ma formation EMDR et la développer
- épargner un peu plus chaque mois
- modifier un peu mon chez-moi (petits travaux, achats déco)
- soutenir les liens familiaux : l'objectif était alors organiser les 70 ans de Papa, fait !
- me ré-inscrire au yoga, trouver un moyen de méditer un peu plus régulièrement (merci Headspace)
- expérimenter l'EMDR pour moi-même - et donc trouver un interlocuteur qualifié et convaincant (un défi quand on est pro soi-même) !
- ré-ouvrir la maison au monde : hébergement de Victor, accueil de Ray
- biffer tout ou partie de ma to-do list spéciale procrastination : faire valider le titre de psychothérapeute par l'ARS, modifier le livret de famille, ouvrir un compte pro, trouver un comptable, prendre RV avec l'URSSAF... fait ou en très bonne voie, RV pris etc. Problème : cette liste a tendance à s'auto-régénérer.
- me ré-inscrire pour un stage aux Glénans : ça commence DEMAIN :-) !
PS : Et ce qui n'est PAS fait ? Il reste des chantiers ouverts, et non des moindres. Mais nombre de points ci-dessus sont des petits pas intermédiaires. C'est déjà ça.
PS : Et ce qui n'est PAS fait ? Il reste des chantiers ouverts, et non des moindres. Mais nombre de points ci-dessus sont des petits pas intermédiaires. C'est déjà ça.
Patient alpha
Pour ce que j'en ai compris, le patient alpha, c'est celui par rapport auquel il y a un avant et un après dans notre pratique. Sur mon exercice jusque-là, je me souviens très bien de qui il s'agit - une jeune femme que j'ai longtemps accompagnée, qui m'en a fait voir de toutes les couleurs mais grâce à laquelle j'ai beaucoup appris et qui aujourd'hui va BIEN. Dont j'avais dit en supervision, au début, qu'elle dépassait mes compétences - et puis aujourd'hui, ces patients ne me font plus peur.
Après la formation EMDR, je me suis lancée avec mes patients - et je tâtonne énormément, car tous sont des patients complexes. Ce qui est frustrant, challengeant, et même parfois, angoissant.
Aussi, quand j'ai vu arriver ce stewart incapable de reposer le pied dans un avion suite à un accident corporel pourtant mineur, j'ai pensé que j'avais enfin trouvé le patient avec lequel appliquer à la lettre le protocole (trauma simple et récent) et me faire une idée de la puissance de l'outil. Bingo. Préparation mise à part, UNE SEULE SEANCE et j'ai reçu ce texto : "La bonne nouvelle est que j'ai pu prendre l'avion lundi et mercredi sans aucune crainte, à ma grande surprise et pour mon plus grand bonheur". Le bonheur est partagé m'sieur, et l'encouragement à continuer ma formation, majeur !
PS (un mois plus tard) : "Deux semaines de reprise, je suis comme avant, sans aucune appréhension, problème ou peur à bord. Ça fait vraiment du bien d'avoir repris le boulot d'ailleurs !"
Aussi, quand j'ai vu arriver ce stewart incapable de reposer le pied dans un avion suite à un accident corporel pourtant mineur, j'ai pensé que j'avais enfin trouvé le patient avec lequel appliquer à la lettre le protocole (trauma simple et récent) et me faire une idée de la puissance de l'outil. Bingo. Préparation mise à part, UNE SEULE SEANCE et j'ai reçu ce texto : "La bonne nouvelle est que j'ai pu prendre l'avion lundi et mercredi sans aucune crainte, à ma grande surprise et pour mon plus grand bonheur". Le bonheur est partagé m'sieur, et l'encouragement à continuer ma formation, majeur !
PS (un mois plus tard) : "Deux semaines de reprise, je suis comme avant, sans aucune appréhension, problème ou peur à bord. Ça fait vraiment du bien d'avoir repris le boulot d'ailleurs !"
09 août 2016
Ray Man
Ray est exactement le genre d'être humain qui fait que je reste une inconditionnelle de CouchSurfing. Car sinon, comment croiser la route d'un musicien-hippie-sculpteur-pirate californien qui cultive son côté bad boy mais distribue des petits cailloux en forme de coeur aux inconnus - cailloux issus de la rivière qui coule au fond de son jardin de Nevada City ? Un Petit Poucet blues-rock, un ours au grand coeur comme je les aime, un humain vivant comme je les aime aussi - curieux de tout, intrépide et cool à la fois - et qui me reconnecte à cette dimension-là en moi aussi, grain de folie, non-conformisme et curiosité débordante pour l'humain dans toutes ses dimensions.
Qui dit de lui-même que ses deux métiers consistent à donner du bonheur aux autres - sculpteur, il travaille depuis longtemps pour Disney ; musicien, il improvise volontiers avec des amis de passage - je l'ai vu faire à Belleville. Venu en Europe pour réaliser un rêve de longue date, et s'enivrer de la culture du Vieux Monde.
Le bonheur de CS c'est ça - faire exploser les barrières de culture, d'âge, de langue, le repli sur soi et la méfiance pour ouvrir sa maison à l'inconnu et à la rencontre, et en ressortir un peu différent, nourri à chaque fois. Parler de la vie, de l'amour, des trajectoires et des choix de chacun, en toute liberté, sentir là où ça connecte, se rencontre, fait sens, c'est si bon à vivre ! Avec un verre de bon vin, c'est encore meilleur évidemment. Il m'a apporté un Bordeaux, je lui ai fait découvrir le Chinon. Dommage qu'on n'ait pas eu le temps pour goûter le Bourgogne... la prochaine fois ?
Qui dit de lui-même que ses deux métiers consistent à donner du bonheur aux autres - sculpteur, il travaille depuis longtemps pour Disney ; musicien, il improvise volontiers avec des amis de passage - je l'ai vu faire à Belleville. Venu en Europe pour réaliser un rêve de longue date, et s'enivrer de la culture du Vieux Monde.
Le bonheur de CS c'est ça - faire exploser les barrières de culture, d'âge, de langue, le repli sur soi et la méfiance pour ouvrir sa maison à l'inconnu et à la rencontre, et en ressortir un peu différent, nourri à chaque fois. Parler de la vie, de l'amour, des trajectoires et des choix de chacun, en toute liberté, sentir là où ça connecte, se rencontre, fait sens, c'est si bon à vivre ! Avec un verre de bon vin, c'est encore meilleur évidemment. Il m'a apporté un Bordeaux, je lui ai fait découvrir le Chinon. Dommage qu'on n'ait pas eu le temps pour goûter le Bourgogne... la prochaine fois ?
01 août 2016
Juillet-Août
Story Snapchat de Léo ce jour : "Si toi aussi tu changes de parent aujourd'hui..". Multi-liké évidemment. Hum. Pas sûre de trouver ça drôle...
27 juillet 2016
La vie de bateau :-)
Et il s'en occupe bien : organisation top et propositions variées : Séville, Cadix, Grenade, Cordoue - complètement raccord avec le Maroc, puisque celui-ci a été sous domination espagnole, alors que l'Andalousie a longtemps été musulmane. Mêmes palais des mille et une nuits, mêmes repères architecturaux (ruelles étroites et patios décorés), et des cultures entremêlées dont le plus fantastique témoignage est la mosquée-cathédrale de Cordoue - l'histoire aurait été encore plus belle si elle était devenue un lieu de culte partagé...
Autant de décors pour des civilisations orientales rêvées : à l'Alcazar à Séville, les fans de Game of Thrones reconnaîtront le royaume de Dorne, à la Isla Minima et à l'Alhambra, les lieux de tournage de la Folie des grandeurs.
J'ai aimé aussi découvrir le village d'où Colomb est parti à la recherche d'une nouvelle route vers les Indes, et les reproductions grandeur nature des caravelles - ces incroyables coquilles de noix aux instruments de navigation rudimentaires et aux conditions de vie plus que précaires parties à la conquête de nouveaux mondes.
Et profiter des plaisirs typiquement espagnols, taureaux, chevaux (magnifiques), danseuses de flamenco, paëlla, jambon iberico, éventails et castagnettes. Et descendre lentement le Guadalquivir (rien que le nom fait rêver, non ?), un livre à la main sur le pont-soleil... Et chahuter avec les enfants dans la piscine-pataugeoire, pas bien grande mais rafraîchissante. Et les voir heureux avec leurs nouveaux copains - Léo est reparti plus motivé que jamais pour le BAFA, je le vois épanoui dès qu'il y a un groupe de gamins à encadrer. Prochain projet !
Une belle aventure tous les quatre - et de bons souvenirs à partager - merci Grand-Mère !
15 juillet 2016
Épices et couleurs
Cette année, les chemins d'échanges de maisons nous ont amenés au Maroc. Et si j'avais des souvenirs de Marrakech, pour Léo et Elsa, il y aura eu une expérience entièrement nouvelle, un dépaysement total. Un des grands bonheurs de l'échange, c'est l'immersion dans une vie de quartier, les contacts locaux, le quotidien dans une vraie maison habitée - et nous avons été gâtés ! Une jolie maison typique dans un derb qui ne l'était pas moins, les bons contacts pour nous déplacer facilement et profiter de la délicieuse cuisine marocaine... et tous les plaisirs d'une double expérience, le rythme trépidant de Marrakech, la paix d'Essaouira - à l’exception de la fête foraine sous nos fenêtres, mais elle nous a invités à découvrir de charmants restaurants et à en profiter tard !
A Marrakech, des contrastes, des couleurs, des odeurs, des saveurs - la touffeur des souks et la fraîcheur de la magnifique piscine du hammam, du parc aquatique ou des cascades de l'Ourika, l'agressivité des vendeurs et la bonne humeur de Rachid, notre taxi, l'agitation de Jemma El Fna et le silence des ruelles ou des palais désertés, l'extrême pauvreté dans la rue et les splendeurs de la Mamounia, l'odeur des cuirs de chèvre ou de mouton et les senteurs de la cuisine de Nezha - et celle du thé à la menthe, whisky berbère à toute heure du jour.
L'impression de se promener dans un conte oriental où rien ne manque, palais somptueux, ânes et chevaux dans les rues, enfants aux grands yeux, herbes médicinales aux pouvoirs quasi-magiques...
Déroutée par le jeu du marchandage, les prix de départ étant si ridiculement élevés que le mi-chemin reste encore largement une façon de plumer le touriste, et l'agressivité monte vite si l'on refuse un jeu pourtant perdant à coup sûr. J'ai pris le parti d'acheter à prix fixe - ce qui est probablement dommage... Déçue aussi de la rencontre impossible - aucun sourire, aucune offre de renseignement, aucun geste apparemment spontané n'est gratuit. Le prix à payer sans doute pour la disparité des niveaux de vie - mais un vrai regret cependant.
A Essaouira rien de semblable - tout était plus léger et plus frais : l'air, les gens, les prix... Une ville de bord de mer, qui évoque à la fois les maisons grecques blanches et bleues et les remparts de Saint-Malo (avec des crêpes bretonnes à tous les coins de rue !), un souk populaire, authentique, et quelques lieux magiques - le Caravane Café, son ambiance festive et pleine de surprises (le propriétaire se veut passeur de bonheur), le restaurant de l'Océan Vagabond, si paisible face au coucher de soleil après une bonne après-midi d'initiation au surf - une autre des belles découvertes inattendues de ces vacances !
A Marrakech, des contrastes, des couleurs, des odeurs, des saveurs - la touffeur des souks et la fraîcheur de la magnifique piscine du hammam, du parc aquatique ou des cascades de l'Ourika, l'agressivité des vendeurs et la bonne humeur de Rachid, notre taxi, l'agitation de Jemma El Fna et le silence des ruelles ou des palais désertés, l'extrême pauvreté dans la rue et les splendeurs de la Mamounia, l'odeur des cuirs de chèvre ou de mouton et les senteurs de la cuisine de Nezha - et celle du thé à la menthe, whisky berbère à toute heure du jour.
L'impression de se promener dans un conte oriental où rien ne manque, palais somptueux, ânes et chevaux dans les rues, enfants aux grands yeux, herbes médicinales aux pouvoirs quasi-magiques...
Déroutée par le jeu du marchandage, les prix de départ étant si ridiculement élevés que le mi-chemin reste encore largement une façon de plumer le touriste, et l'agressivité monte vite si l'on refuse un jeu pourtant perdant à coup sûr. J'ai pris le parti d'acheter à prix fixe - ce qui est probablement dommage... Déçue aussi de la rencontre impossible - aucun sourire, aucune offre de renseignement, aucun geste apparemment spontané n'est gratuit. Le prix à payer sans doute pour la disparité des niveaux de vie - mais un vrai regret cependant.
A Essaouira rien de semblable - tout était plus léger et plus frais : l'air, les gens, les prix... Une ville de bord de mer, qui évoque à la fois les maisons grecques blanches et bleues et les remparts de Saint-Malo (avec des crêpes bretonnes à tous les coins de rue !), un souk populaire, authentique, et quelques lieux magiques - le Caravane Café, son ambiance festive et pleine de surprises (le propriétaire se veut passeur de bonheur), le restaurant de l'Océan Vagabond, si paisible face au coucher de soleil après une bonne après-midi d'initiation au surf - une autre des belles découvertes inattendues de ces vacances !
02 juillet 2016
Juste avant de partir...
...un poème sur les chemins !
Chemins de vie
Chemins creux, de bosses, de cailloux et d'aspérités
Chemins de jeux, de cavalcades, de courses et de défis
Chemins qui se déroulent comme des rubans de satin
Chemins pluvieux, nuageux et ceux qui sentent l'herbe fraîche
Chemins lumineux, égayés par le soleil qui rit
Chemins de comédie, de théâtre et d'apparences
Chemins d'amour, à tu, à toi et à nous deux
Chemins d'amour qui nous mènent, nous emmènent, nous dispersent
Chemins accidentés, je l'ai déjà dit
Chemins de sincérité, c'est obligé
Chemins qui se croisent, qui invitent à prendre la route
Chemins qui nourrissent les appétits
Chemins qui nourrissent l'imaginaire
Chemins, sans leurs dessins, où irions-nous ?
Chemins, sans vous, je me perds.
Chemins de vie
Chemins creux, de bosses, de cailloux et d'aspérités
Chemins de jeux, de cavalcades, de courses et de défis
Chemins qui se déroulent comme des rubans de satin
Chemins pluvieux, nuageux et ceux qui sentent l'herbe fraîche
Chemins lumineux, égayés par le soleil qui rit
Chemins de comédie, de théâtre et d'apparences
Chemins d'amour, à tu, à toi et à nous deux
Chemins d'amour qui nous mènent, nous emmènent, nous dispersent
Chemins accidentés, je l'ai déjà dit
Chemins de sincérité, c'est obligé
Chemins qui se croisent, qui invitent à prendre la route
Chemins qui nourrissent les appétits
Chemins qui nourrissent l'imaginaire
Chemins, sans leurs dessins, où irions-nous ?
Chemins, sans vous, je me perds.
...Bonnes vacances !
26 juin 2016
Every cloud...
...has a rainbow line :-)
(grand ciel bleu, pas d’averse, et un arc inversé : juste une minute de magie)
25 juin 2016
Buller
Ça ressemble à une baignoire psychédélique, à un vaisseau spatial ovoïde, à une matrice du futur ; mais en vrai, ça s'appelle un caisson d'isolation sensorielle. L'idée ? Débrancher le cerveau en le mettant complètement au repos - plus aucune stimulation des cinq sens ou plutôt des sept, en incluant ceux de l'équilibre et de la proprioception (la situation de nos membres dans l’espace, plus ou moins).
Utilisé en recherche médicale, puis comme méthode de soins (ça soulage les douleurs articulaires et musculaires en supprimant 80% de la gravité), c'est aussi un moment de profonde détente dans un environnement atypique, une expérience aussi douce qu'originale et que j'ai déjà envie de renouveler !
Musique et lumière douces au départ, et puis silence et obscurité, on se sent partir dans un état plus ou moins méditatif, comme posé sur un nuage : au bout d'un moment, la différence eau-air n'est plus perçue, et on a juste l'impression de dériver doucement dans le cosmos, heureux comme un bébé parfaitement détendu. Renouveler l'expérience permettrait de faire un peu le ménage dans la cacophonie permanente de notre esprit, notamment en laissant s'exprimer notre cerveau droit ; je suis assez prête à le croire... et définitivement curieuse !
16 juin 2016
Enseignements
Quelques notes post-déjeuner. Je sais déjà tout ça, mais j'aime que la vie me le rappelle à travers les mots de quelqu'un en qui j'ai confiance... :-)
- De la nécessité, quand on fait un métier de soins, d'avoir une pratique inscrite dans le corps. Il faut que je retourne au yoga...
- De l'importance de cultiver l'indulgence, la compassion, et la gratitude.
- De l'importance de cultiver l'indulgence, la compassion, et la gratitude.
- De l'inutilité, et même de l'objective nocivité de l'inquiétude, qui ajoute du négatif au négatif. Notre pensée crée notre réalité. Préférer l'amour - sending good vibes.
- De l'intérêt d'inventer ses propres rituels. Pour développer cette ouverture du coeur. Pour se défaire des émotions toxiques absorbées notamment professionnellement. Pour garder ou renouer le contact avec la part de saine folie, de complexité, de sauvagerie constructive et vivante.
Au cas où le rappel n'aurait pas été suffisant, deuxième couche le lendemain, cette fois en séance :-) :
- Des limites de l'autonomie, ou comment accepter de se montrer vulnérable, d'avoir besoin de l'autre. Même et surtout si l'on a acquis très tôt la conviction qu'il ne fallait compter que sur soi-même. Assumer d'avoir aussi besoin de douceur, d'être parfois, à mon tour, prise en charge.
- De la nécessité d'interroger toujours et encore le projet sans fond de réparation, la disponibilité supposée sans limites. Qui revient aujourd'hui sous d'autres formes. Là où sont ma force et mon talent, sont aussi ma limite et mon risque.
- De l'art d'identifier ce que chaque relation a à nous apprendre, et des stratégies pédagogiques : Le singe regarde. Le singe fait pareil :-).
12 juin 2016
We are Ocean
Dès le départ, c'était un beau projet : au Grand Rex, une journée d'interventions et de levée de fonds pour la préservation des océans - le poumon de la Terre, qui respire de plus en plus mal (saviez-vous que la moitié de notre oxygène - une respiration sur deux - est produite par des micro-organismes marins qui sont en train de disparaître à grande vitesse ? Que sur la totalité de l'eau disponible sur la Terre, il n'y a que 3% d'eau douce, dont seul 1% est accessible ?) Parrainée par Terre du Ciel et par Sea Shepherd, deux associations qui me tiennent à coeur, une journée de débats, de communications scientifiques, de moments de méditation guidés par des maîtres spirituels du monde entier, de musique aussi avec des artistes divers venus soutenir le mouvement.
J'ai assisté aux communications du matin, pour le reste de la journée j’avais choisi de m'impliquer comme volontaire. L'après-midi, j'ai distribué des bracelets, vendu des cookies, mais je me suis quand même échappée pour voir le choeur de 100 choristes - premier grand frisson d'émotion - quoique les images de notre fragile planète vue du ciel m'aient beaucoup touchée aussi. Et le soir, j'ai eu le privilège de gérer l’organisation du planning des intervenants : faire face aux imprévus, retards et changements, aller chercher les artistes et les guider dans le dédale des sous-sols pour qu'ils soient en scène au moment voulu, ce qui m'a permis d'échanger quelques mots avec la plupart d'entre eux - responsabilité qui m'a valu quelques petits moments magiques.
Bavarder avec le leader d'I Muvrini, incroyablement accessible et simple, dans la même vibration que leurs si belles polyphonies corses.
Bavarder avec le leader d'I Muvrini, incroyablement accessible et simple, dans la même vibration que leurs si belles polyphonies corses.
Me retrouver comme une groupie intimidée devant Paul Watson, pour qui j'avais pourtant fait le premier gâteau végétalien de ma vie !
Vérifier l’organisation du planning avec Alain Michel, président de Terre du Ciel et fondateur d'Hommes de parole, comme si j'avais toujours fait partie de leur équipe.
Fredonner à une délicieuse et spontanée chanteuse d'opéra (qui venait d'interpréter en solo Casta Diva...) l'air de Blowin' in the wind en coulisses, You Tube à l'appui, afin qu'elle puisse aller faire le rappel prévu avec I Muvrini, papoter ensuite avec elle et d'autres interprètes classiques de haut niveau.
Croiser dans un escalier minuscule une cohorte de chanteurs soufis tout de blanc vêtus, être littéralement baignée par leur chant - une coulée de lumière spirituelle au milieu des couloirs écaillés.
Fredonner à une délicieuse et spontanée chanteuse d'opéra (qui venait d'interpréter en solo Casta Diva...) l'air de Blowin' in the wind en coulisses, You Tube à l'appui, afin qu'elle puisse aller faire le rappel prévu avec I Muvrini, papoter ensuite avec elle et d'autres interprètes classiques de haut niveau.
Croiser dans un escalier minuscule une cohorte de chanteurs soufis tout de blanc vêtus, être littéralement baignée par leur chant - une coulée de lumière spirituelle au milieu des couloirs écaillés.
Reste à prier pour l'Océan... Voir les images de la manifestation ? Faire un don ? C'est ICI !
04 juin 2016
Le Petit Prince a dit...
En écho à une récente discussion avec ma nouvelle thérapeute : parce que les anniversaires, les naissances, les mariages, les enterrements, on y va, la question ne se pose même pas. Même s'il y a des grèves et des inondations :-) ! Pas pour des raisons de conventions sociales, mais parce qu'il faut des rites, parce que ce sont des moments pour affirmer quelque chose du lien, même s'il peut être ténu hors de ces occasions, pour tisser une histoire commune. Parce que nous avons la chance d'être vivants, et que cette vie est fragile (je lisais l'autre jour : Ne nous plaignons pas de vieillir, c'est une chance qui n'est pas donnée à tout le monde). Je suis très heureuse de ce week-end. Nous avons bien fait !
15 mai 2016
J'veux du soleil
Et Bretagne côté face !
Conclusion : la face Nord de la Bretagne, c'est très joli aussi, surtout sous le soleil. Et la LuLu citadine, c'est très bien, mais après des mois urbains et gris, après cette triple dose d'air frais (Cairanne / Batz / Tréguier), j'ai la sensation de me retrouver enfin, vivante et debout. Note à moi-même : m'accorder ce temps. Régulièrement. Pas comme un luxe mais comme une nécessité pour ne pas perdre pied : un lieu et un temps sans avoir à penser, ni à prendre en charge qui que ce soit, enfants ou patients, en connexion la plus étroite possible avec la nature. C'est noté.
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