09 août 2016

Ray Man


Ray est exactement le genre d'être humain qui fait que je reste une inconditionnelle de CouchSurfing. Car sinon, comment croiser la route d'un musicien-hippie-sculpteur-pirate californien qui cultive son côté bad boy mais distribue des petits cailloux en forme de coeur aux inconnus - cailloux issus de la rivière qui coule au fond de son jardin de Nevada City ? Un Petit Poucet blues-rock, un ours au grand coeur comme je les aime, un humain vivant comme je les aime aussi - curieux de tout, intrépide et cool à la fois - et qui me reconnecte à cette dimension-là en moi aussi, grain de folie, non-conformisme et curiosité débordante pour l'humain dans toutes ses dimensions.

Qui dit de lui-même que ses deux métiers consistent à donner du bonheur aux autres - sculpteur, il travaille depuis longtemps pour Disney ; musicien, il improvise volontiers avec des amis de passage - je l'ai vu faire à Belleville. Venu en Europe pour réaliser un rêve de longue date, et s'enivrer de la culture du Vieux Monde.

Le bonheur de CS c'est ça - faire exploser les barrières de culture, d'âge, de langue, le repli sur soi et la méfiance pour ouvrir sa maison à l'inconnu et à la rencontre, et en ressortir un peu différent, nourri à chaque fois. Parler de la vie, de l'amour, des trajectoires et des choix de chacun, en toute liberté, sentir là où ça connecte, se rencontre, fait sens, c'est si bon à vivre ! Avec un verre de bon vin, c'est encore meilleur évidemment. Il m'a apporté un Bordeaux, je lui ai fait découvrir le Chinon. Dommage qu'on n'ait pas eu le temps pour goûter le Bourgogne... la prochaine fois ?