Mon coeur lavé par l'eau vive d'Aiguebonne la bien-nommée... un passage initiatique de "je suis hors-sol, déconnectée" à "je suis baignée par la rivière", puis de "je suis dans la rivière" à "je suis la rivière".
J’ai eu dernièrement des explosions d’évidence :
la beauté du paysage me signalait que je perdais
une partie cruciale de moi-même, que j’étais
en train de me dérouler, comme une pelote.
Or, un être humain n’est pas une ligne tremblante
mais bien une boule compacte, parfois violente,
douce en surface, qui tient dans une paume
et n’a peur d’aucune pente (...)
Soudain on comprend qu’aucune histoire
ne finit quand on prononce chaque matin
ou chaque soir le prénom de celle ou celui
qu’on aime. On comprend les persistances
du passé et les promesses de l’avenir :
on quitte les maisons qu’on rêve de construire.
Soudain on détache de son cœur des coquilles
fêlées : on se demande s’il vaut mieux
être moins lourd de peines, ou plus de vérités.
J’ai eu dernièrement des explosions d’évidence :
la beauté du paysage me signalait que je perdais
une partie cruciale de moi-même, que j’étais
en train de me dérouler, comme une pelote.
Or, un être humain n’est pas une ligne tremblante
mais bien une boule compacte, parfois violente,
douce en surface, qui tient dans une paume
et n’a peur d’aucune pente (...)
Soudain on comprend qu’aucune histoire
ne finit quand on prononce chaque matin
ou chaque soir le prénom de celle ou celui
qu’on aime. On comprend les persistances
du passé et les promesses de l’avenir :
on quitte les maisons qu’on rêve de construire.
Soudain on détache de son cœur des coquilles
fêlées : on se demande s’il vaut mieux
être moins lourd de peines, ou plus de vérités.
Cécile Coulon