31 décembre 2020

De l'espoir pour 2021

30 décembre 2020

Jeanette

La vérité est une chose très complexe pour tout un chacun (...). Nous taisons tant de ces choses trop douloureuses. Nous faisons le vœu que ce que nous pouvons raconter apaisera le reste, l'atténuera d'une façon ou d'une autre. Les histoires sont là pour compenser face à un monde déloyal, injuste, hors de contrôle. Raconter une histoire permet d'exercer un contrôle tout en laissant un espace, une ouverture. C'est une version, mais qui n'est jamais définitive. On se prend à espérer que les silences seront entendus par quelqu'un d'autre, pour que l'histoire perdure, soit de nouveau racontée. En écrivant, on offre le silence autant que l'histoire. Les mots sont la part du silence qui peut être exprimée.

Jeanette Winterson, Pourquoi être heureux quand on peut être normal ?

Et c'est juste une des perles de ce petit trésor... quel bonheur de lecture ! J'ai ri souvent, été émue aux larmes tout autant. Et ça faisait longtemps, si longtemps que je n'avais pas éprouvé le besoin de lire un crayon à la main, pour retrouver ensuite chacun des passages qui m'est allé droit au coeur, longtemps que je n'avais pas eu immédiatement envie d'offrir ce même livre à ceux que j'aime, longtemps que je n'avais pas négocié avec le temps pour finir la page, le chapitre, le livre avant de revenir à la vie dite... normale. 

25 décembre 2020

Un Noël si fragile

Ce Noël-là aura tenu du miracle. Pour que nous soyons tous encore là... et là aussi les absents  mais présents dans nos coeurs - Covid chez YoYo et Bizzou, Patrice à l'hôpital la veille des fêtes, tous à peu près debout finalement. Parce qu'il aura fallu aussi qu'après la maladie de Léo, tous nos tests soient négatifs pour que ce modeste temps ensemble, après ces longs mois de distance, soit possible. Parce que nous sommes tous si fragiles encore qu'il aurait suffi d'un rien pour que l'atmosphère vire à l'orage. Mais nous avons réussi. A improviser avec les contraintes du moment, les anxiétés sous-jacentes, les chagrins silencieux, un Noël funambule dont nous pouvons, je crois, tous être fiers.

24 décembre 2020

Voilà.

20 décembre 2020

12 décembre 2020

Let it snow, let it snow, let it snow...

Et puis quelquefois, il y a des petits moments de grâce et de douceur, qu'il faut savourer : aller chercher de la déco de Noël, faire le sapin 2020 (en écoutant l'incontournable Quand Noël s'en vient d'Anne Sylvestre bien sûr, et Mariah Carey, et White Christmas...), piquer un fou rire en essayant de dessiner avec de la fausse neige sur les vitres, préparer des muffins au chocolat avec NOTRE recette : l'espace d'un après-midi, la vie fut joyeuse et chaleureuse. J'ai été très émue qu'Amaury ait souligné notre plaisir à partager ces moments en famille, et les échanges affectueux entre nous. J'ai tellement le sentiment parfois que c'est un temps révolu... mais pas cette après-midi-là. Et sa réflexion m'a fait l'effet d'un grand bol de chocolat chaud (avec des petites guimauves !)

11 décembre 2020

Garder la flamme

- L'enfance ça représente quoi pour vous, Anouk ?
- Peut-être c'est ce qu'on était avant qu'on nous fasse tout ça. Cette chose qui était intacte et qui, tous les jours, risque de s'abîmer, voire de s'éteindre, et qu'il faut rallumer, c'est... Des fois je vois les enfants dans les poussettes, les petits enfants, et je me souviens d'avant, quand je savais pas que la vie ce serait... comme ça, je me souviens que j'avais confiance. Et cette confiance, elle est tous les jours abîmée, et tous les jours, je veux la rallumer. 

Anouk Grinberg dans Boomerang

05 décembre 2020

Vivante

Ici, je peux entendre battre mon coeur.

03 décembre 2020

 
 
LE CREDO DE L'OPTIMISME.
« Je suis optimiste parce que je trouve le monde féroce, injuste, indifférent.
Je suis optimiste parce que j'estime la vie trop courte, limitée, douloureuse.
Je suis optimiste parce que j'ai accompli le deuil de la connaissance et que je sais désormais que je ne saurai jamais.
Je suis optimiste parce que je remarque que tout équilibre est fragile, provisoire.
Je suis optimiste parce que je ne crois pas au progrès, plus exactement, je ne crois pas qu'il y ait un progrès automatique, nécessaire, inéluctable,un progrès sans moi, sans nous, sans notrevolonté et notre sueur.
Je suis optimiste parce que je crains que le pire n'arrive et que je ferai tout pour l'éviter.
Je suis optimiste parce que c'est la seule proposition intelligente que l'absurde m'inspire.
Je suis optimiste parce que c'est l’unique action cohérente que le désespoir me souffle.
Oui, je suis optimiste parce que c'est un pari avantageux : si le destin me prouve que j'ai eu raison d'avoir confiance, j'aurai gagné ; et si le destin révèle mon erreur, je n'aurai rien perdu mais j'aurai eu une meilleure vie, plus utile, plus généreuse. »
 
- Eric-Emmanuel Schmitt