To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
31 décembre 2023
28 décembre 2023
27 décembre 2023
24 décembre 2023
It begins to look a lot like Christmas
21 décembre 2023
Sacré
Il y a depuis la petite enfance jusqu’à la tombe, au fond du cœur de tout être humain, quelque chose qui, malgré toute l’expérience des crimes commis, soufferts et observés, s’attend invinciblement à ce qu’on lui fasse du bien et non du mal. C’est cela avant toute chose qui est sacré en tout être humain.
Simone Weil
20 décembre 2023
J'aurais voulu être un artiiiiiiiiiste...
13 décembre 2023
Parents pour toujours
"Lors de mon week-end chez Christiane, nous avions beaucoup échangé sur la complicité avec nos adultes-enfants, toujours nos enfants mais des adultes-enfants qui construisent leurs choix.
Et notre accompagnement évolue, se transforme, régresse parfois, l’adulte-enfant-petit refait surface, nous devenons « déchiffreurs » des bas bruits.
La position de parents, s’invente en permanence, se fourvoie aussi, c’est le rythme vivant."
Eric
Les adultes-enfants parfois, et nous comme déchiffreurs des bas bruits, j'adore les formulations d'Eric, dans lesquelles je me reconnais totalement.
08 décembre 2023
Ce qui vient au monde...
...pour ne rien troubler ne mérite ni égards, ni patience. - René Char.
Il y a les étudiants et puis, il y a les désormais jeunes adultes de notre entourage, nos enfants devenus grands. Je me rends compte que j'adore les échanges avec cette tranche d'âge, que je trouve toujours mutuellement enrichissants. Peut-être parce qu'une part de moi est indécrottablement dans ces questionnements existentiels de la vingtaine - le sens, la remise en question, la création, le désir d'une vie vivante - voir le post Rencontre - et qu'en même temps il y a un vrai bonheur aujourd'hui à garder une distance amusée et tranquille, la conscience de dimensions qui leur échappent encore, et j'espère, un peu plus de nuances, mais c'est joli d'avoir vingt ans et cette exigence, cette intransigeance parfois.
C'était un plaisir hier d'inviter mon filleul à la Manufacture, déjà pour partager avec lui ce lieu chaleureux que j'aime particulièrement, et de confirmer notre goût commun pour les conversations réelles. Nous avons causé bouquins, cinéma, philo, poésie, cuisine et bons vins, mêlé dans la même conversation René Char, les Lettres à un jeune poète, le musée d'Orsay, les YouTubeurs et We're not really strangers, et passé tous les deux, je crois ! une charmante soirée.
07 décembre 2023
Dans un souffle
Ce qui compte c’est le spirituel, et le spirituel c’est le noyau sauvage, la pudeur affolée dont les religions ne sont qu’une piètre traduction, un apprivoisement.
L’esprit c’est le vent, les rafales de vent sur les dunes des phrases des livres saints. La grande, l’unique liberté. On voit passer l’esprit dans les yeux en flammes de quelques gitans, de quelques poètes, de nombreuses personnes simples et ignorées du monde, dont le rayonnement dans l’invisible est plus fort que celui d’une étoile à son apogée...
Est spirituel ce qui, en nous, ne se suffit pas du monde, ne s'accommode d'aucun monde. C'est quand le spirituel s'affadit qu'il devient du «religieux».
Je n'aime pas ceux qui parlent de Dieu comme d'une valeur sûre. Je n'aime pas non plus ceux qui en parlent comme d'une infirmité de l'intelligence. Je n'aime pas ceux qui savent, j'aime ceux qui aiment.
Christian Bobin
Autoportrait au radiateur
04 décembre 2023
03 décembre 2023
L'amour a ses raisons
Je parlais à un ami de ma relation avec Samir, qui continue de nous surprendre l'un et l'autre - nous sommes tellement différents, avec des vies qui semblaient si peu faites pour se rencontrer, et nous avons de temps en temps je crois chacun des "moments d'étrangeté" face à l'autre - et puis j'ai dit - à ce jour, je me sens aimante et aimée, et cet ami a conclu : c'est l'essentiel, que demander de plus ? Et je suis d'accord. L'identité culturelle, les facilités matérielles, c'est sûr, ça aide, et ça ferait une vie tout à fait différente, mais ça ne suffit pas… et cette sensation de douceur et d'intelligence réciproques, elle ne s'achète pas, ni n'est garantie à terme par la proximité sociologique.
Donc - nous avons de la chance. Et peut-être plus en commun qu'il n'y paraît : la gentillesse, le respect, l'attention à l'autre, l'engagement inconditionnel pour nos enfants, l'habitude de nous débrouiller seuls, la sensibilité, la tendresse... et plus parce qu'affinités ;-). Deux des cinq langages de l'amour aussi, le service et le toucher (j'aime beaucoup cette théorie des langages de l'amour, que Halo m'a fait découvrir et que je transmets souvent à mes patients).