(Suite au post : Parents indignes)
Je n'aurais pas voulu être à la place de Elsa lorsque la dame lui a répondu qu'elle n'avait pas de télé !!! J'ai eu les larmes aux yeux .......Quelle vieille mamie je fais !
Il y a 40 ans environ, nous regardions la télé en famille et/ou amis, c'était une soirée TELE ! Ce n'était pas encore la société de consommation. Et il y avait une clé pour ouvrir cette télé ! Donc autrefois, la télé était une récompense, une réunion, et non pas une habitude..... C'était très, très bien. Que de bons souvenirs familiaux et amicaux.
Une petite "histoire" entendue hier soir sur la 3, une vraie émission sur l'état de notre planète :
- Un grand-père africain avait besoin, pour travailler, d'un chameau,
- Le père d'une voiture,
- Le fils, de deux voitures,
- Et le petit-fils aura un besoin urgent pour travailler.......d'un chameau.
Mamie Yoyo
To care : j'aime ce mot, qui dit à la fois la précaution, l'attention, la responsabilité, le souci, l'importance, le soin. Care box : un néologisme pour quelque chose comme, boîte à attention (littéralement en anglais imaginaire, trousse de secours).
27 novembre 2009
Mamie Yoyo
26 novembre 2009
Arpèges
Jeudi soir, salle Pleyel. Devant l'Orchestre de Paris - plus de cent musiciens réunis, un très vieil homme entre en scène à petits pas mesurés, et s'asseoit au piano. Le temps d'un concerto, il est transfiguré : énergie, profondeur, subtilité - la musique emplit l'espace, j'observe ses mains qui volent sur le clavier, caressent les touches, dans le reflet du couvercle noir. Puis il se lève - retrouve son âge et sa fragilité - juste avant qu'il ne franchisse la porte des coulisses, je vois le jeune chef prodige (trente ans à peine) accompagner son aîné d'une délicate main posée sur l'épaule...
Lors du rappel, une oeuvre pour piano solo - et l'émotion des autres musciens, perceptible - la salle retient son souffle, et je mesure ce que doit être pour des gens qui ont consacré leur vie à la musique ce privilège : être parmi ceux qui auront joué avec Aldo Ciccolini.
Lors du rappel, une oeuvre pour piano solo - et l'émotion des autres musciens, perceptible - la salle retient son souffle, et je mesure ce que doit être pour des gens qui ont consacré leur vie à la musique ce privilège : être parmi ceux qui auront joué avec Aldo Ciccolini.
Old friends
Ceux qui nous connaissent le mieux ?
...j'espère (...) que tu continues à marier ton besoin de construction, de conformité avec celui d'aventure et de transgression... toujours avec cette même poésie un peu fleur bleue qui résiste à tout ! Voilà comment on pourrait le dire : tu es comme un très beau coloriage qui dépasse un peu :-)
Copyright : Géraud
Il n'y a pas longtemps, je déplorais auprès de Marion mon indécrottable sentimentalisme. Réponse (avec sourire indulgent et affectueux) : Bah, c'est aussi ce qui fait ta beauté !
Copyright : Géraud
Il n'y a pas longtemps, je déplorais auprès de Marion mon indécrottable sentimentalisme. Réponse (avec sourire indulgent et affectueux) : Bah, c'est aussi ce qui fait ta beauté !
25 novembre 2009
Vocabulaire
Depuis quelques temps est instaurée, le dimanche, la minute des gros mots - soixante secondes qui nous permettent d'apprécier la progression du niveau de vocabulaire de nos enfants grâce à leur fréquentation assidue des établissements scolaires. Bon, c'est un rituel que j'approuve modérément pour ma part, mais qui est plébiscité par les autres membres de la famille, alors... (quoi que... me demande ce que le chat en pense...)
Mais ce mercredi, en contrepartie, Elsa a proposé la minute des beaux mots. Délicieuse initiative, n'est-il pas ?
Mais ce mercredi, en contrepartie, Elsa a proposé la minute des beaux mots. Délicieuse initiative, n'est-il pas ?
23 novembre 2009
Ego trip
Ce matin dans le métro, mon téléphone sonne et je réponds à un message d'anniversaire. Saisissant à ma réaction le contexte de l'appel, les Parisiens habituellement si stressés et pressés se mettent à me chanter en choeur Happy Birthday... (Ben voyons, et à esquisser une petite choré genre Fame aussi pendant que tu y es... Info ou intox ? Intox, évidemment. Mais j'avoue que l'idée a fait naître au moins un sourire dans la rame... le mien.)
22 novembre 2009
Parents indignes
Dans un charmant restaurant italien, nous déjeunons à côté d'une famille avec deux enfants - un petit garçon et un bébé, avec laquelle nous échangeons quelques mots. Au moment de partir, Elsa tente : Maman, je suis sûre que eux c'est une VRAIE famille. Ah bon, et qu'est-ce qui te fait dire ça ? Eh bien, me répond-elle d'un air malin, je suis sûre que EUX ils ont la télé.
Au coup d'oeil - bobos parisiens déjeunant avec leurs enfants dans le Marais - un peu comme nous, en d'autres termes ;-) - je me dis que j'ai moi aussi un coup à tenter, et pose la question à la maman : Voilà, ma fille vient de me dire qu'elle pense que vous êtes une vraie famille, parce que vous avez certainement la télé. Franc éclat de rire de la maman, et désappointement d'Elsa : non, ils ne l'ont pas non plus...
Au coup d'oeil - bobos parisiens déjeunant avec leurs enfants dans le Marais - un peu comme nous, en d'autres termes ;-) - je me dis que j'ai moi aussi un coup à tenter, et pose la question à la maman : Voilà, ma fille vient de me dire qu'elle pense que vous êtes une vraie famille, parce que vous avez certainement la télé. Franc éclat de rire de la maman, et désappointement d'Elsa : non, ils ne l'ont pas non plus...
21 novembre 2009
Choses lues, choses vues
C'est le nom d'une expo originale dans la grande salle de lecture de l'ancienne Bnf - des dizaines de moniteurs vidéos qui montrent des inconnus (ou non) en train de lire de grands textes de la littérature - de l'Antiquité aux contemporains. Ce lieu de silence bruisse donc de nombreuses voix, et l'on y retrouve le plaisir enfantin de la lecture à voix haute, celui de se faire lire une histoire... Un dispositif atypique dans un lieu rare - qui fermera ensuite à nouveau ses portes avant de renaître dans quelques temps en Bibliothèque de l'Histoire de l'Art.
Au même endroit, les tirages poétiques de Michaël Kenna - des petits formats aux lumières étranges et au grain unique - paysages-haïkus d'où se dégagent mystère et silence... Mes préférés furent ses portraits d'arbres ; voici ce qu'il en dit : J'aime connaître intimement un arbre... Je passe un bon moment à en faire le tour, j'essaie de le connaître. En fait c'est comme si je lui parlais. J'essaie d'être respectueux et surtout j'aime revenir vers lui deux ans, cinq ans plus tard, aussi souvent que possible.
Au même endroit, les tirages poétiques de Michaël Kenna - des petits formats aux lumières étranges et au grain unique - paysages-haïkus d'où se dégagent mystère et silence... Mes préférés furent ses portraits d'arbres ; voici ce qu'il en dit : J'aime connaître intimement un arbre... Je passe un bon moment à en faire le tour, j'essaie de le connaître. En fait c'est comme si je lui parlais. J'essaie d'être respectueux et surtout j'aime revenir vers lui deux ans, cinq ans plus tard, aussi souvent que possible.
Robes de rêve
Depuis des années, je rêve devant les robes de Zélia. A la faveur d'une visite à la BnF historique, je traverse avec mon Elsa rue de Richelieu : viens, je vais te montrer un endroit magique.
La Zaza tire la langue devant les robes de princesse en vitrine, demande à entrer - matières somptueuses, couleurs chatoyantes, accessoires délicats - c'est vrai que c'est irrésistible. Nous avons alors la chance de faire la connaissance de... Zélia elle-même, petite fée rock'n'roll et survoltée, qui nous raconte d'un trait son nouveau projet - mettre le rêve à portée des petites filles, et pas seulement pour le cortège du mariage de la tante Bidule - mais pour qu'elles soient les princesses qu'elles sont vraiment (comme chacun sait).
Ce qu'elle transmet, c'est son énergie - l'énergie de qui est porté par son désir. Et d'évoquer pêle-mêle les petites mains marocaines qui créent des merveilles et la mafia russe, l'univers du luxe (...ou supposé tel) et les arts martiaux... un éventail déployé, vivant, et non dénué d'humour et de recul - aussi haut en couleur que ses robes. (Commentaire d'Elsa : J'ai pas tout compris, ce qu'elle a dit ? :-)))
Et de proposer à Elsa d'essayer juste pour le plaisir une délicieuse robe bustier imprimée de petits chats - une tout comme celles des grandes, avec une large ceinture de soie et de la dentelle noire... et une petite cape de laine tout droit sortie d'un conte de fée.
Quant à moi, j'ai eu un coup de foudre pour celle que la créatrice a dessinée pour les 20 ans de sa fille - une robe bustier courte (roses de velours noir, soie fuschia, laçage dans le dos) - essayée avec les longues bottes de cuir que je portais ce jour-là, et que j'aurai bien complétée d'un Perfecto...
Au retour de l'expo, en passant devant la boutique, Elsa me demande : Maman, on peut encore aller rêver ? Et c'est décidé : plus tard, elle ne veut plus être acrobate-photographe, mais créatrice de robes de rêve.
La Zaza tire la langue devant les robes de princesse en vitrine, demande à entrer - matières somptueuses, couleurs chatoyantes, accessoires délicats - c'est vrai que c'est irrésistible. Nous avons alors la chance de faire la connaissance de... Zélia elle-même, petite fée rock'n'roll et survoltée, qui nous raconte d'un trait son nouveau projet - mettre le rêve à portée des petites filles, et pas seulement pour le cortège du mariage de la tante Bidule - mais pour qu'elles soient les princesses qu'elles sont vraiment (comme chacun sait).
Ce qu'elle transmet, c'est son énergie - l'énergie de qui est porté par son désir. Et d'évoquer pêle-mêle les petites mains marocaines qui créent des merveilles et la mafia russe, l'univers du luxe (...ou supposé tel) et les arts martiaux... un éventail déployé, vivant, et non dénué d'humour et de recul - aussi haut en couleur que ses robes. (Commentaire d'Elsa : J'ai pas tout compris, ce qu'elle a dit ? :-)))
Et de proposer à Elsa d'essayer juste pour le plaisir une délicieuse robe bustier imprimée de petits chats - une tout comme celles des grandes, avec une large ceinture de soie et de la dentelle noire... et une petite cape de laine tout droit sortie d'un conte de fée.
Quant à moi, j'ai eu un coup de foudre pour celle que la créatrice a dessinée pour les 20 ans de sa fille - une robe bustier courte (roses de velours noir, soie fuschia, laçage dans le dos) - essayée avec les longues bottes de cuir que je portais ce jour-là, et que j'aurai bien complétée d'un Perfecto...
Au retour de l'expo, en passant devant la boutique, Elsa me demande : Maman, on peut encore aller rêver ? Et c'est décidé : plus tard, elle ne veut plus être acrobate-photographe, mais créatrice de robes de rêve.
19 novembre 2009
La bonne distance
...telle que définie par Lévi-Strauss : ...cet idéal moral des peuples autochtones qui régit les meilleurs voisinages, ni trop près parce que se connaissant trop les jeunes gens se battraient, ni trop loin parce que, ne se connaissant plus, les jeunes gens se battraient tout autant.
Me demande si ça ne vaudrait pas aussi pour les couples ?
Me demande si ça ne vaudrait pas aussi pour les couples ?
16 novembre 2009
Valeurs sûres
La médecine du travail m'a trouvé une tension trop basse, mais déclarée apte tout de même ! Je le sens... j'ai le vertige souvent, trop souvent. Le coeur et le hara qui se rappellent à moi tour à tour - contraction - douleur.
Ai traversé le week-end en conjuguant ce qui m'est le plus cher - la tendresse vigilante des proches, la vie avec les enfants (les nuages sont prêts, quoi que pas encore accrochés, et Elsa progresse au Cluedo !), partager avec eux ce qu'il est convenu d'appeler culture et qui m'est bien plus précieux encore - à travers une exposition sur les légendes arthuriennes à la BnF (livres anciens somptueux, Elsa ébahie : des livres écrits et illustrés à la main ?.. et nouveau film-culte à la maison : Sacré Graal !), et un film, ou plutôt un montage de trois petits films d'animation des années 20, Les contes de l'Horloge magique - atypique et poétique.
Ai traversé le week-end en conjuguant ce qui m'est le plus cher - la tendresse vigilante des proches, la vie avec les enfants (les nuages sont prêts, quoi que pas encore accrochés, et Elsa progresse au Cluedo !), partager avec eux ce qu'il est convenu d'appeler culture et qui m'est bien plus précieux encore - à travers une exposition sur les légendes arthuriennes à la BnF (livres anciens somptueux, Elsa ébahie : des livres écrits et illustrés à la main ?.. et nouveau film-culte à la maison : Sacré Graal !), et un film, ou plutôt un montage de trois petits films d'animation des années 20, Les contes de l'Horloge magique - atypique et poétique.
14 novembre 2009
Pet Shop Girls
Elsa est inquiète - elle est fâchée avec Joséphine (sa meilleure amie depuis la petite section de maternelle) depuis plusieurs jours pour une sombre histoire de Pet Shop (qui ne leur appartenait d'ailleurs pas). Elsa - avec son grand coeur habituel - a fait plusieurs tentatives auprès de Jo, mais petites et grandes s'en sont mêlées, et la situation semble un peu figée.
Devant son inquiétude, je lui propose d'inviter Jo le lendemain - pour qu'elles puissent à nouveau se parler et jouer ensemble. Elsa, soulagée : "Oh oui Maman, j'espère qu'on va se réconcilier, parce qu'on a déjà vécu beaucoup de vies ensemble !".
Devant son inquiétude, je lui propose d'inviter Jo le lendemain - pour qu'elles puissent à nouveau se parler et jouer ensemble. Elsa, soulagée : "Oh oui Maman, j'espère qu'on va se réconcilier, parce qu'on a déjà vécu beaucoup de vies ensemble !".
13 novembre 2009
Quinzaine
Ai le sommeil et la pensée vagabonds. De la dernière quinzaine, quelques idées pour la Care Box surnagent... Partager deux, non trois plaisirs de lecture - La Ferme africaine, dépassant de loin le déjà inoubliable Out of Africa - le regard de Karen Blixen magnifie encore une Afrique déjà mythique, et son observation des humains est un régal...
"J'aurais aimé savoir si cette insouciance achevée était due à une ignorance totale de la méchanceté du monde, ou à une connaissance approfondie de celle-ci et à sa compréhension. Au fond, qu'il n'existe pas de serpents venimeux ou que l'on soit immunisé contre leur venin après des injections sans cesse plus fortes de leur venin, cela revient au même. Ce vieil homme avait un visage de petit enfant qui n'a pas encore appris à parler, que tout intéresse et que rien ne surprend."
Et puis le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates - roman épistolaire qui se lit d'un trait - ce n'est pas un grand livre, mais c'est un vrai bonheur. Dans la même lignée, le dernier Gavalda - L'échappée belle (qui n'a rêvé de faire l'école buissonnière à la perspective d'un mariage assommant ?), qui m'a beaucoup fait rire et même arraché une larme.
Idem pour Away we go - dernier film de Sam Mendes (Lalie, l'as-tu vu ?) - parfait antidote à la Dolce Vita - même en version remastérisée j'en suis sortie avec la nausée - alors que le Mendes réconcilie avec l'humanité - foutraque, bancale, mais plutôt portée à faire de son mieux - dans l'ensemble.
A part ça ? Les enfants ont une chambre refaite de neuf. Parquet clair et murs blancs, à l'exception d'un mur tapissé de ciel qui sera prochainement redécoré suite à un projet d'atelier "Nuages" à la maison. Une idée d'Elsa, pour une fois approuvée par Léo !
A part ça ? Deux guerriers épuisés ont déposé les armes. Reste à savoir comment transformer la trêve en élan - sans y perdre ce qui a émergé - si douloureusement - de nos singularités... (J'aime beaucoup ce mot - singularité, qui m'évoque irrésistiblement, insularité - et donc les îles - étendues autonomes, battues par les vents et les flots, mais souvent si belles...)
"J'aurais aimé savoir si cette insouciance achevée était due à une ignorance totale de la méchanceté du monde, ou à une connaissance approfondie de celle-ci et à sa compréhension. Au fond, qu'il n'existe pas de serpents venimeux ou que l'on soit immunisé contre leur venin après des injections sans cesse plus fortes de leur venin, cela revient au même. Ce vieil homme avait un visage de petit enfant qui n'a pas encore appris à parler, que tout intéresse et que rien ne surprend."
Et puis le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates - roman épistolaire qui se lit d'un trait - ce n'est pas un grand livre, mais c'est un vrai bonheur. Dans la même lignée, le dernier Gavalda - L'échappée belle (qui n'a rêvé de faire l'école buissonnière à la perspective d'un mariage assommant ?), qui m'a beaucoup fait rire et même arraché une larme.
Idem pour Away we go - dernier film de Sam Mendes (Lalie, l'as-tu vu ?) - parfait antidote à la Dolce Vita - même en version remastérisée j'en suis sortie avec la nausée - alors que le Mendes réconcilie avec l'humanité - foutraque, bancale, mais plutôt portée à faire de son mieux - dans l'ensemble.
A part ça ? Les enfants ont une chambre refaite de neuf. Parquet clair et murs blancs, à l'exception d'un mur tapissé de ciel qui sera prochainement redécoré suite à un projet d'atelier "Nuages" à la maison. Une idée d'Elsa, pour une fois approuvée par Léo !
A part ça ? Deux guerriers épuisés ont déposé les armes. Reste à savoir comment transformer la trêve en élan - sans y perdre ce qui a émergé - si douloureusement - de nos singularités... (J'aime beaucoup ce mot - singularité, qui m'évoque irrésistiblement, insularité - et donc les îles - étendues autonomes, battues par les vents et les flots, mais souvent si belles...)
10 novembre 2009
La mamma et la putain
Ce mardi après-midi, dans la banlieue nord : sur la ligne du RER déjà, du béton à perte de vue, une gare sale, ouverte à tous les vents, mal pensée au possible - et tant pis pour les personnes lourdement chargées, les femmes avec des poussettes, ou ceux qui doivent déjà s'y rendre en voiture avant de prendre encore un train pour Paris.
Dans l'espace public, pas une seule femme ; dans le troquet sinistre à la sortie de la gare, je suis la seule - et la seule Blanche. Malaise... Ah si, en voici quelques-unes, tirant leurs chariots dans les allées du marché tout proche. Derrière les femmes voilées, sans silhouette et sans âge, un stand de lingerie pornographique (je ne vois pas d'autre mot ?) digne des plus sordides sex-shops.
Leur attirail, caricatural, me ferait sourire, si mes consultations ne m'avaient mise si souvent en contact avec les drames de ce monde où la femme ne peut être que mère ou putain (ou pire) - mais dans tous les cas, inexistante en tant que sujet.
Dans l'espace public, pas une seule femme ; dans le troquet sinistre à la sortie de la gare, je suis la seule - et la seule Blanche. Malaise... Ah si, en voici quelques-unes, tirant leurs chariots dans les allées du marché tout proche. Derrière les femmes voilées, sans silhouette et sans âge, un stand de lingerie pornographique (je ne vois pas d'autre mot ?) digne des plus sordides sex-shops.
Leur attirail, caricatural, me ferait sourire, si mes consultations ne m'avaient mise si souvent en contact avec les drames de ce monde où la femme ne peut être que mère ou putain (ou pire) - mais dans tous les cas, inexistante en tant que sujet.
01 novembre 2009
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