Bientôt 60 ans, une universitaire excentrique (comprendre : très malade, mais brillante) qui bataille avec les institutions pour conserver sa chambre de bonne loyer 48 qui est l'unique moyen de garder un pied dans la réalité, et d'échapper aux Centres d'Hébergement, si ce n'est à la rue.
16 ans, une petite jeune fille qui s'est courageusement sevrée toute seule de toxiques divers, et que son généraliste a mise sous anti-dépresseurs, sans indiquer la possibilité de traiter aussi le chagrin initial, et pas seulement les symptômes... Reviendra, reviendra pas ? Reviendra, j'espère.
37 ans, une israélienne sans papiers qui vient pour une contraception non hormonale, refuse toute médecine allopathique, se soigne depuis 12 ans à la médecine énergétique (laquelle ? mystère..) - il faut croire que ça marche, en tout cas, pour avoir vécu si longtemps sans souffrir de l'absence de couverture sociale.
18 ans, une autre jeune fille, enceinte, mais organisée : aujourd'hui je suis surprise, quand elles ont su repérer leur retard, anticiper le coût de l'échographie, quand elles pensent que tout n'est pas dû mais viennent pour une démarche qui devient alors une véritable collaboration, un "main dans la main", et non un assistanat systématisé.
14 ans, allergique aux psys - expériences antérieures non concluantes. En cours d'apprivoisement - une fois, deux fois... et la main passée à des tiers, pour la maman avec laquelle il vit dans un tête-à-tête bien difficile pour les deux.
13 ans, l'envie d'une maman comme les autres, la capacité à mettre des mots, à différer ses réactions, à entrer en lien - peut-être un peu trop pour sa sécurité d'ailleurs, mais nul n'est tenu à l'impossible... et l'impossible est déjà ce qu'elle vit. Rester avec une maman incapable d'être à sa place de mère, impossible ; choisir en connaissance de cause d'aller dans un foyer où il y aura des contraintes qu'elle n'a pas aujourd'hui, et peut-être aussi des confrontations délicates avec d'autres jeunes en grande souffrance, pas facile... Avec l'éducatrice, soutenir la construction de son adhésion à cette démarche.
16 ans, une petite jeune fille qui s'est courageusement sevrée toute seule de toxiques divers, et que son généraliste a mise sous anti-dépresseurs, sans indiquer la possibilité de traiter aussi le chagrin initial, et pas seulement les symptômes... Reviendra, reviendra pas ? Reviendra, j'espère.
37 ans, une israélienne sans papiers qui vient pour une contraception non hormonale, refuse toute médecine allopathique, se soigne depuis 12 ans à la médecine énergétique (laquelle ? mystère..) - il faut croire que ça marche, en tout cas, pour avoir vécu si longtemps sans souffrir de l'absence de couverture sociale.
18 ans, une autre jeune fille, enceinte, mais organisée : aujourd'hui je suis surprise, quand elles ont su repérer leur retard, anticiper le coût de l'échographie, quand elles pensent que tout n'est pas dû mais viennent pour une démarche qui devient alors une véritable collaboration, un "main dans la main", et non un assistanat systématisé.
14 ans, allergique aux psys - expériences antérieures non concluantes. En cours d'apprivoisement - une fois, deux fois... et la main passée à des tiers, pour la maman avec laquelle il vit dans un tête-à-tête bien difficile pour les deux.
13 ans, l'envie d'une maman comme les autres, la capacité à mettre des mots, à différer ses réactions, à entrer en lien - peut-être un peu trop pour sa sécurité d'ailleurs, mais nul n'est tenu à l'impossible... et l'impossible est déjà ce qu'elle vit. Rester avec une maman incapable d'être à sa place de mère, impossible ; choisir en connaissance de cause d'aller dans un foyer où il y aura des contraintes qu'elle n'a pas aujourd'hui, et peut-être aussi des confrontations délicates avec d'autres jeunes en grande souffrance, pas facile... Avec l'éducatrice, soutenir la construction de son adhésion à cette démarche.