Drôle de période, hors temps, hors famille, mais pas hors de moi-même, au contraire... la solitude est bonne pour moi, presque amicale, même quand elle laisse émerger angoisse et chagrin. Sur ce chemin, quelques jolis moments, un dîner improvisé lumineux et un déjeuner dans le noir, les Mummenschanz au théâtre de la Cité Universitaire, l'expo sur l'Inde à Beaubourg, une soirée imprévue avec une collègue à qui j'ai fait découvrir le charme fou des tangos sur les quais...
Du déjeuner dans le noir, je garde la sensation d'un bien-être inattendu, d'une expérience qui vaut d'être faite, polysensorielle (toucher, parfums, textures, saveurs) et humaine - engager la conversation avec d'invisibles inconnus, c'est expérimenter une étonnante intimité (et pour la psy que je suis, une occasion de goûter à ce qui est entendu hors de la vue, qui m'a évoqué une conversation récente avec un thérapeute aveugle)...
De l'expo sur l'Inde, je garde, au-delà des clichés sur l'Inde contrastée, colorée, l'intérêt pour le processus créatif : la plupart des oeuvres ont été créées pour cette occasion par des artistes contemporains, et l'audioguide donnait accès à leur démarche, explicitée par eux-mêmes, plaisir rare pour moi qui vais plus souvent voir des grandes rétrospectives un peu figées, hagiographiques.
Quant aux Mummenschanz - pour moi ils étaient un souvenir d'enfance, celui des Muppet Shows que je regardais les week-ends avec mon père. Sur scène et sans petit écran, ce fut un moment enchanteur. Simplicité des moyens, universalité du langage (le spectacle est pourtant muet, et silencieux), poésie, humour, créativité débridée à partir de trois fois rien, des sacs plastiques, des tuyaux coudés, du papier, de la pâte à modeler... Dire que c'est un spectacle de mime, c'est n'avoir rien dit : il faut les voir, et les voir "en vrai". Le plus émouvant peut-être, à la fin - le moement où ils se sont démasqués, révélant leurs visages...
Du déjeuner dans le noir, je garde la sensation d'un bien-être inattendu, d'une expérience qui vaut d'être faite, polysensorielle (toucher, parfums, textures, saveurs) et humaine - engager la conversation avec d'invisibles inconnus, c'est expérimenter une étonnante intimité (et pour la psy que je suis, une occasion de goûter à ce qui est entendu hors de la vue, qui m'a évoqué une conversation récente avec un thérapeute aveugle)...
De l'expo sur l'Inde, je garde, au-delà des clichés sur l'Inde contrastée, colorée, l'intérêt pour le processus créatif : la plupart des oeuvres ont été créées pour cette occasion par des artistes contemporains, et l'audioguide donnait accès à leur démarche, explicitée par eux-mêmes, plaisir rare pour moi qui vais plus souvent voir des grandes rétrospectives un peu figées, hagiographiques.
Quant aux Mummenschanz - pour moi ils étaient un souvenir d'enfance, celui des Muppet Shows que je regardais les week-ends avec mon père. Sur scène et sans petit écran, ce fut un moment enchanteur. Simplicité des moyens, universalité du langage (le spectacle est pourtant muet, et silencieux), poésie, humour, créativité débridée à partir de trois fois rien, des sacs plastiques, des tuyaux coudés, du papier, de la pâte à modeler... Dire que c'est un spectacle de mime, c'est n'avoir rien dit : il faut les voir, et les voir "en vrai". Le plus émouvant peut-être, à la fin - le moement où ils se sont démasqués, révélant leurs visages...