29 septembre 2018

Oh Happy Day

Heureusement, il y avait les petits mouchoirs prévus pour "Un déluge d'émotions"... et un petit carnet pour partager avec les mariés tous les petits instants qui leur auraient échappé.
Pêle-mêle : les 80 000 confettis et l'exaspération de l'employé de la Mairie du 13ème, à contre-coeur et à contre-vent.
Le costume rose du marié, et sa superbe ceinture tressée rose et blanche :-).
Agathe qui dit, avec ta robe trapèze et ton grand chapeau, tu me fais penser aux Demoiselles de Rochefort.
L'arrivée au Chalet avec cette magnifique lumière de fin de journée sur le lac.
Retrouver des amis, de la famille de Marion pas revus depuis longtemps.
L'invitation surprise pour Grand-Mère (où je reconnais bien ma copine ;-)) ! 
Tous les petits détails déco amoureusement préparés par Sissou.  
Les gamins qui profitent de la slackline et des bulles géantes. 
Les cierges magiques au début du dîner (c'est tellement photogénique, comme les confettis). 
Le discours free style de Marguerite, qui m'a fait pleurer comme une Ma...deleine. 
Un échange à coeur ouvert avec la maman de Marion, et la conscience aiguë du défi que cela représentait pour les trois générations, ce mariage pas tout à fait comme les autres - la leçon de courage et d'espoir, aussi. 
Nos neuf enfants réunis, qui rigolent, bullent, dansent, se mélangent avec les plus petits comme avec les grands. 
Elsa qui fait des bonds sur le dance floor, et que je sens affectueusement veillée par tout ce petit groupe - pas trop près, pas trop loin, juste à la bonne distance. 
Léo qui m'invite pour mettre en application sa première leçon de rock. 
Beaucoup d'enfants, beaucoup de jeunes, beaucoup de vie (idée à retenir).
Ronan qui s'engage : 2019, chiche ;-)?
De plus en plus, se sentir être à nouveau une famille, tous les quatre - et tous les autres - entendu Romane Bohringer dans Boomerang parler de cela l'autre jour : "Je n'ai eu de cesse que de me re-créer des familles"
Le concours de blagues nulles improvisé, et la spontanéité de toutes ses "victimes" ou presque.
L'arbre-calendrier de Mathilde, couvert de petits mots et de petits cadeaux. 
La poésie du trio de musiciens live au cocktail, dans le jardin.
Le rock déchaîné avec Marco sur Pas de Boogie-Woogie. 
Et j'en oublie !

Philippe + Marion

Chère Marion, Cher Philippe, 

Je me souviens très bien du moment où j’ai commencé à entendre parler sérieusement d’un certain Philippe. Nous étions dans une petite maison à deux pas de Bruges, et nous nous préparions à fêter le Nouvel An toutes les deux avec nos enfants. C’est un joli souvenir, plein de  gaufres au chocolat, de cerfs-volants déjà, et de bouts du nez froids sur les plages de la mer du Nord.


Marion se posait des questions sur la teneur et la fréquence des messages reçus ou envoyés, l’interprétation des points-virgules, la crainte que ça marche et celle que ça ne marche pas, bref, elle avait un certain nombre des symptômes de l’ado pré-amoureuse, et c’était franchement attendrissant.


Marion je la connais depuis longtemps, elle était là pour mes 18 ans (hier donc), et j’espère bien qu’elle sera là pour mes 98. 


Marion, c’est un bonbon Pimousse, petit mais costaud – comme vous le savez si, comme les mariés, vous aviez 12 ans dans les années 80. Un caractère bien trempé – on va dire ça comme ça - mais avec un cœur de midinette, un putain de courage, et la capacité de rire de tout y compris d’elle-même.


Il paraît que dans un discours il faut transmettre une seule idée forte, voici la mienne, et je vais emprunter la voix d’Elisabeth Gilbert pour la partager avec vous – oui, la femme qui a écrit mange Prie Aime, parce que moi aussi je suis une midinette ;-) :


Les femmes que j’admire pour leur force et leur grâce ne sont pas devenues ce qu’elles sont parce que tout s’est bien passé pour elles. Elles sont devenues ce qu’elles sont parce que tout est allé de travers et qu’elles ont fait face. Elles l’ont fait de plein de manières différentes, à des moments très différents de leur vie, mais elles ont fait face. Ces femmes sont mes super-héros. 


Bien possible que Philippe soit lui aussi un super-héros…


Ce qui est sûr, c’est que Marion + Philippe, c’est la rencontre entre les pages Finance du Figaro et Fluide Glacial, c’est Inès de la Fressange dans une manif Education Nationale, c’est la Marinière contre (et même tout contre) le T-Shirt humoristique.


Marinière et T-shirt, mais aussi France Inter et Télérama, gauche et droite, Gevrey et Chambertin (ou Moët et Chandon comme on voudra), fromage et dessert, famille et amis, et même FLE et compagnie. Au final, il semble qu’il y ait bien plus de choses qui vous rapprochent que de choses qui vous séparent…


Ce qui est sûr enfin, c’est que si tout le monde a le droit au bonheur, il y a ceux qui se retroussent les manches pour inventer le leur, ceux qui font le choix d’être résolument du côté de la vie, et que vous en faites partie. C’est un chouette message à transmettre à vos enfants, c’est un chouette message pour nous tous. Aussi finalement, ce que j’ai juste envie de vous dire de notre part à tous, ce n’est pas seulement Bravo, mais Merci.

22 septembre 2018

Philip

Philip est un vrai CouchSurfer, mais nous l'avions rencontré grâce à Halo. Il est venu à Clisson, il nous a accueillis à Londres (et conseillées lorsque j'y suis retournée avec Elsa), et le voici au KB. Je me souviens de l'avoir fait naviguer sur d'étranges eaux sombres au Palais de Tokyo lors de son premier séjour - une expo improbable faisant référence aux inondations vénitiennes - il était interrogatif au début et enchanté ensuite. Beaucoup d'échanges autour de la culture, de l'art et de la psychanalyse - Philip a fait l'équivalent des Beaux-Arts, étudié à la Tavistock Clinic, enseigné dans une université anglaise - aujourd'hui c'est un gentleman globe-trotter qui voyage toute l'année et va de résidence d'artiste en résidence d'artiste. Full time artist now ! Mais surtout, c'est un homme incroyablement gentil et généreux, très sociable, plein d'humour et de délicatesse. It's been a pleasure Philip, you're very welcome here anytime !

21 septembre 2018

Ecoute & Care in the box

Ça y est, le bébé est arrivé : Janvier-Septembre, neuf mois tout rond. J'étais toute fière de l'avoir entre les mains en rentrant, et ravie de le feuilleter - de voir mes deux textes publiés, mais aussi de pressentir qu'il y a nombre d'autres pépites à y découvrir, de thèmes passionnants et de contributeurs passionnés. Le kif du jour !

Alors, s’il est question d’empathie, de bienveillance, d’accueil inconditionnel, à même le corps,d’une écoute qui nourrit et fait grandir réciproquement, d’une présence qui se vit à l’instant de la rencontre mais ne se laissera pas saisir tout entière par les mots – peut-être l’écoute est-elle tout simplement un acte d’amour ?


14 septembre 2018

Richard

Les gens, il conviendrait de ne les connaître que disponibles
A certaines heures pâles de la nuit
Près d'une machine à sous, avec des problèmes d'hommes simplement
Des problèmes de mélancolie
Alors, on boit un verre, en regardant loin derrière la glace du comptoir
Et l'on se dit qu'il est bien tard...

Richard c'est cette chanson de Ferré, c'est aussi ce Bohringer dont je suis amoureuse depuis l'adolescence - depuis C'est beau une ville la nuit, et  dont la langue parle directement à mon coeur :

"Nous ne sommes responsables que de poésie."
"En fait, il était conteur. Il écrivait avec sa voix. Le son des mots. Il était sculpteur de phrases."

Cette voix... ce phrasé, ce rythme... je l'ai entendu ensuite dans une interview parler de sa rencontre avec le jazz, et de ses premiers écrits : "J'avais pas la syntaxe, mais j'avais la syncope". Et la tendresse à fleur de peau, et la séduction vertigineuse des grands fracassés, ceux qui n'ont plus rien à perdre et se débrouillent pour le perdre tout de même. Ce désespoir trop bon prétexte à tous les excès, et cette profondeur du regard, cette générosité invraisemblable qui les rachète en un mot, en un geste.

Hier, sur la scène du théâtre de l'Oeuvre - je l'ai trouvé beau.

13 septembre 2018

Minimiracles

La Zou dessine à nouveau. Peint. Coud. Travaille son ukulele. Est partie en cours matin et après-midi sans soucis majeurs cette semaine. Raconte en détail sa journée de cours. Dit qu'elle adore apprendre, que ça lui manquait. Commente le genocide arménien et les Confessions de Rousseau. Veut aller en stage. Demande si elle peut aller au parc demain avec des filles de sa classe. Et moi, je marche sur un fil, vaguement incrédule et tout à fait émue.

PS du lendemain  : j'ai peut-être parlé un tout petit peu vite. Mais ces allers et retours font partie de tout mouvement de croissance, n'est-ce pas ?

11 septembre 2018

Pense-bête


08 septembre 2018

Marchons, marchons...

Bien sûr, c'était ensoleillé, joyeux, spontané et bon enfant. Plein d'humour et de créativité. Je suis Charlie Je recycle mes panneaux / De Rugy à l'écologie, non mais Hulot quoi ! / De l'air, pas du vent / 2 cm en plus OUI ! Mais pas dans les océans / This episode of Black Mirror sucks

Mais... 50 000 seulement - et encore, selon les organisateurs ? Pas de quoi impressionner les politiques, ni de quoi faire sourciller les puissants de ce monde. Rien  qui indique une prise de conscience suffisante, ni une compréhension du caractère global, systémique, encore moins de l'urgence du problème. Dans les pancartes cependant, celle-ci : La planète survivra. Pas nous. 

04 septembre 2018

Dragon au grand coeur

Et puis un petit clin d'oeil tendre, 
parce qu'avec Léone 
c'est aussi une part de mon adolescence qui s'en va.

(un gros bisou à Sissou et Zazou s'ils passent par ici)

03 septembre 2018

Bonne résolution de rentrée ?

J'ai survécu à pas mal de colères.
Je les ai remplacées par de l'amour.
La vie n'est qu'une longue guérison.

- Sean Penn

01 septembre 2018

Love, actually

J'aime beaucoup l'idée qu'en 2018, on puisse inventer la façon dont on souhaite se marier - créer de nouveaux rites, personnaliser les mots, et proposer une façon de fêter l'événement qui nous ressemble. Il y a eu Antoine et Vincent, Clara et Thibaud - aujourd'hui c'était le tour de Guillaume et d'Hugo - et je ne sais pas si cela ressemblait à Guillaume, que j'ai découvert ce jour-là (mais je suppose fortement que oui :-)), mais je suis sûre que cela correspondait bien à l'idée que j'ai de mon ami Hugo.

Un petit comité de passionnés, de littéraires, de créateurs - enseignants, artistes, ou les deux. L'amour des mots est omniprésent - et la première conséquence de cela, c'est une série de discours tous plus émouvants les uns que les autres, personnels, talentueux - bien loin de l'exercice convenu et habituellement très ennuyeux des mariages dits classiques. Au point qu'à la fin de la journée, Elsa rêvait mariage ne serait-ce que pour le déluge de déclarations d'amour et de jolis textes - poétiques, humoristiques, oniriques... Les mariés, les témoins, les parents - chacun y est allé de sa plus belle plume - et quel cadeau plus personnel, plus intime que des les partager devant les proches réunis ?

Le petit groupe, c'est aussi la possibilité de rencontrer, d'interagir, de jouer - bien plus que dans les grandes réceptions. A fortiori quand tout le monde est assis sur l'herbe, à se distribuer des salades bio-bobo-vegan-ou-pas - ça crée des liens ! Jouer à Blanc Manger Coco avec les parents du marié aussi, je pense... Plus sérieusement, un pique-nique sur une île du Lac Daumesnil, c'était une idée de génie non ? Au milieu des cygnes et des paons, avec un chien, un bébé et un chapeau (accessoires réglementaires du mariage réussi), à l'ombre ou au soleil, et la possibilité de faire un tour en barque, une sieste sous les arbres ou juste de papoter avec des gens sympas déjà croisés auparavant, Colin, Matthieu, Mathilde, Vivien et Iris...

Ah, et puis sur notre quatuor recomposé, Matthieu a eu cette jolie phrase : "J'étais tout embrouillé, ils ont tous l'air à la fois si jeunes et si adultes !" - A bien y réfléchir, c'est assez juste - des adultes dont affleure la part d'enfance (et qui sont encore à peu près bien conservés ;-)), des ados à la maturité parfois surprenante, il y a de quoi s'y perdre un peu en effet.