Je commence à jouer avec le carillon et c'est délicieux, les sons sont comme une caresse, une petite pluie amicale et bienfaisante, je suis celle qui fredonne la chanson et le bébé "enchanté" à la fois, je recommence, déplace le son, fais sonner une note, découvre jusqu'où aller exactement pour produire un son, ou plusieurs, ou aucun, c'est un moment de pur jeu et de vrai bonheur.
Je prends conscience de ceci : pour le carillon comme pour l'âme, pas de contact, pas de rencontre, pas de musique. Quand je ne suis pas en contact avec ce qui me fait vibrer, je reste silencieuse, absente, éteinte. Au mieux, le son est étouffé... Je veux que ça sonne, je veux que mon âme chante à nouveau, ne plus en étouffer ni les larmes ni les rires - ni l'ombre, ni la lumière.