C'est un monde parfait, presque aussi parfait qu'il est plat...
Ces jours-ci j'ai constamment les chansons des Innocents dans la tête - comme une tentative de me relier à celle que j'étais hier et qui me semble si loin déjà, ou simplement, parce que ces bribes me parlent d'aujourd'hui, comme ici :
Sans l'espoir d'apprendre à leur apprendre
À ne pas compter les heures
Qui s'enroulent et qui meurent
Que leur dire ?
Qu'ils viennent sur terre juste pour y répandre
Un peu d'amour et quelques cendres (...)
Ou encore :
Et je m'éloigne pour savoir enfin tout ce qu'on gagne à n'être qu'en chemin
Je vais à Bang-Bang sécher au vent mon coeur humide de ses rêves qui fondent
M'échouer à Bang-Bang trouver le temps d'attendre un guide qui n'est pas de ce monde
Qui sait ?
Ou même celle-ci, qui parle si délicatement du dés-espoir...
Partir, rouler jusqu'à la mer
Prendre un navire, voir s'éloigner la terre
Partir, maintenant ou jamais
Ou jamais
Jodie, c'est là que tu descends
Jodie, referme ton roman
Referme la page, laisse partir ce train
Tu sais, le grand voyage ce n'est pas pour demain
Jodie, tu descends là
Jodie, tu descends là
Jodie