Je l'ai appelé de mes vœux ce moment, depuis des années ; et honnêtement, je n'avais plus l'espoir qu'il soit un jour possible. Mais... je nous vois tous les deux à la Manufacture, devant un Spritz et un café allongé, parler doucement, comme sur la pointe des pieds, rire et pleurer - pas nécessairement en même temps, et même évoquer ensemble cet autre café des Gobelins, quelques numéros plus haut, où tout a commencé.
Et puis le lendemain, je suis tombée sur ce passage, dans ce livre si joliment nommé :
En notre milieu, ce fin fil de présence qui remue le coeur : touchons-le. Et faisons un pas. Sans le déchiffrer répondons simplement à ce frémissement, avec notre coeur qui tremble et ses allures de fleur. Un matin ou un soir, au milieu du jour allons, ouvrons une porte ou un jardin. Soyons simple, enfin.
Marie-Laure Choplin, Un coeur sans rempart
Alors... je ne sais pas quelle sera la suite. Si ce miracle fragile pourra se maintenir dans cette ouverture et cette recherche d'authenticité. Mais je sais que ce moment m'a profondément apaisée autant que bouleversée - aussi contradictoire que cela puisse sembler.