Depuis Zélia et ses robes de rêve, Elsa veut devenir styliste. Lit mes ELLE aux toilettes. Commente les pages de mode et les photos de défilés - parfois avec une certaine pertinence, d'ailleurs. Alors, samedi, nous sommes allées toutes les deux voir l'expo Haute Couture 1990-2000 au Musée des Arts Décoratifs. Un moment entre filles, à commenter ce que nous aimions ou pas, et pourquoi - et pour moi, le plaisir d'expliquer certains aspects du métier, la façon dont les créateurs peuvent s'inspirer d'une époque, d'un tableau, d'un livre, ou encore de chercher façon jeu de piste, dans une même vitrine, ce qui fait le style, la "patte" de tel ou tel créateur...
Perplexes devant les créations expérimentales (Helmut Lang ou Watanabe), émerveillées par les incontournables (Lacroix, Alexander Mac Queen, Lagerfeld pour Chanel), et plus partagées pour d'autres - pour ma part, je suis complètement sous le charme des créations d'E2 et de Yohji Yamamoto. Mais je crois que celui dont Elsa est réellement tombée amoureuse n'était pas un de ces grands artistes... mais cet effectivement très mignon étudiant en architecture (beaux yeux bruns aux longs cils, petit bouc et longs cheveux) en train de crayonner un modèle de Viktor & Rolf.
Je suis encore touchée de sa confiance, et de ce moment de complicité, d'un "entre nous" mère et fille, que je n'ai jamais connu, d'un "entre nous" entre cette encore si petite femme à venir et la femme que je suis - quelque chose d'infiniment précieux, et de délicat - un passage sur le fil entre l'ouverture et la retenue, entre le rire et la pudeur...
Je l'entends dire, tu as vu le garçon là-bas, c'est ce genre-là de garçon qui me plaît, je la revois tourner autour et se troubler si visiblement, et me transformer en émissaire, parce que trop intimidée... Je ne sais pas ce qu'Elsa retiendra de l'exposition ; mais elle a réussi à se faire offrir le croquis de ce charmant jeune homme, et je crois qu'elle n'aurait pas pu recevoir de plus beau souvenir - ni moi, de plus jolie marque de confiance.
Perplexes devant les créations expérimentales (Helmut Lang ou Watanabe), émerveillées par les incontournables (Lacroix, Alexander Mac Queen, Lagerfeld pour Chanel), et plus partagées pour d'autres - pour ma part, je suis complètement sous le charme des créations d'E2 et de Yohji Yamamoto. Mais je crois que celui dont Elsa est réellement tombée amoureuse n'était pas un de ces grands artistes... mais cet effectivement très mignon étudiant en architecture (beaux yeux bruns aux longs cils, petit bouc et longs cheveux) en train de crayonner un modèle de Viktor & Rolf.
Je suis encore touchée de sa confiance, et de ce moment de complicité, d'un "entre nous" mère et fille, que je n'ai jamais connu, d'un "entre nous" entre cette encore si petite femme à venir et la femme que je suis - quelque chose d'infiniment précieux, et de délicat - un passage sur le fil entre l'ouverture et la retenue, entre le rire et la pudeur...
Je l'entends dire, tu as vu le garçon là-bas, c'est ce genre-là de garçon qui me plaît, je la revois tourner autour et se troubler si visiblement, et me transformer en émissaire, parce que trop intimidée... Je ne sais pas ce qu'Elsa retiendra de l'exposition ; mais elle a réussi à se faire offrir le croquis de ce charmant jeune homme, et je crois qu'elle n'aurait pas pu recevoir de plus beau souvenir - ni moi, de plus jolie marque de confiance.