...pour le mépris de l'humain, de l'intime, mais aussi de la jutice et de la dignité qui éclatent de façon de plus en plus nauséabonde ces jours derniers - en une semaine, le voile, les jurés en correctionnelle, la pénalisation des clients de la prostitution, l'effarante loi sur la psychiatrie, et j'en passe - sans parler des démantèlements de fond de l'éducation, de la santé et de la justice...
Coup sur coup, deux jolis coup de gueule sur ce mépris du sujet : celui de Caubère, dans Libé, sur la pénalisation des clients de prostituées, qui défend vigoureusement le droit à une certaine forme de "gratuité" du sexe tarifé entre adultes consentants - comme espace de liberté, et stigmatise l'obscénité des médias qui mettent en scène les "chasses policières" à des clients nécessairement considérés comme agresseurs - de prostituées nécessairement victimes et décérébrées.
Et dans le Monde celui d'une avocate à la Cour, maître Dosé, qui s'interroge sur la peine hors justice, publique, et sans fin infligée à Bertrand Cantat - une "mise au pilori qui finit par devenir l'instrument d'une dictature de l'émotion, celle des victimes", un "fantasme propre à nos sociétés, celui d'éliminer socialement tout condamné ayant purgé sa peine, de nettoyer le corps social". Bref, des questions qui vont bien au-delà de l'affaire Trintignant. Sans parler de la peine intérieure, elle à perpétuité, d'un homme qui fut violent au-delà de l'imaginable mais n'en reste pas moins un homme, et dont la sensibilité écorchée est bien antérieure au drame ?
Discutable, tout cela ? Mais oui, ô combien, et tant mieux. Ce qui me terrifie, c'est de vivre dans un Etat où l'on n'en discute plus.
Coup sur coup, deux jolis coup de gueule sur ce mépris du sujet : celui de Caubère, dans Libé, sur la pénalisation des clients de prostituées, qui défend vigoureusement le droit à une certaine forme de "gratuité" du sexe tarifé entre adultes consentants - comme espace de liberté, et stigmatise l'obscénité des médias qui mettent en scène les "chasses policières" à des clients nécessairement considérés comme agresseurs - de prostituées nécessairement victimes et décérébrées.
Et dans le Monde celui d'une avocate à la Cour, maître Dosé, qui s'interroge sur la peine hors justice, publique, et sans fin infligée à Bertrand Cantat - une "mise au pilori qui finit par devenir l'instrument d'une dictature de l'émotion, celle des victimes", un "fantasme propre à nos sociétés, celui d'éliminer socialement tout condamné ayant purgé sa peine, de nettoyer le corps social". Bref, des questions qui vont bien au-delà de l'affaire Trintignant. Sans parler de la peine intérieure, elle à perpétuité, d'un homme qui fut violent au-delà de l'imaginable mais n'en reste pas moins un homme, et dont la sensibilité écorchée est bien antérieure au drame ?
Discutable, tout cela ? Mais oui, ô combien, et tant mieux. Ce qui me terrifie, c'est de vivre dans un Etat où l'on n'en discute plus.