...à l'Espace. Où nous sommes finalement allés tous les quatre, et c'était bien ainsi.
Parce que c'est un lieu magique - à tous moments de la journée, où que l'on passe, ça danse, ça chante, compose, dessine, masse, crie, écrit, peint, improvise, joue, échange - toutes générations confondues, et parfois mélangées. Parce que certes c'est un camping - entre mer et forêt, mais parce que c'est le seul où, si l'on s'approche des ados agglutinés autour de la piscine (jusque-là, rien de très original), on constatera que trois ou quatre sont en train d'improviser un concert guitares-djembe-chant, une autre en train de faire des croquis à la sanguine de ses amis allongés au soleil, et les deux dernières de répéter du Bernard-Marie Koltès - une scène de Roberto Zucco.
De la même façon, en rentrant d'un restaurant de plage, nous avons partagé une brève session de chant harmonique avec deux adolescentes croisées à l'entrée du camping. (Where else ..?)
Parce que j'y ai retrouvé les joies du clown et du tango, découvert celles du modelage à l'argile au cours d'un merveilleux Voyage au centre de la terre ; parce que David y a trouvé des ateliers photo, et percussions, animé un exceptionnel atelier de "chant pour les nuls" ; parce que les enfants ont proposé et animé des ateliers poésie mise en scène pour l'une, et tarot pour l'autre. Parce qu'Elsa s'y est fait de vraies amies, et a expérimenté de nouvelles techniques de création ; parce que Léo est un peu sorti de sa bof attitude de pré-ado et a découvert les jeux de rôle et... plus inattendu, le chant harmonique, ou diphonique. Parce que les semaines y sont trop courtes, et que je n'ai eu le temps ni d'aller faire l'atelier d'écriture-slam, ni celui de danse-contact ! Une autre fois, de belles découvertes en perspective.
Parce que les fêtes, notamment celle de la fin de la semaine, permettent de partager cette créativité bouillonnante et cet immense bonheur qu'elles soient animées par... tous. Le pianiste, la slameuse, le clown, la peintre, les danseurs, c'est toi, c'est moi, c'est notre voisin de table ou de tente, les enfants des amis, bref, c'est nous !
Parce que le concert de Marc Vella et son éloge de la fausse note, émouvant hommage à nos maladresses comme source de partage et de créativité.
Parce que le principe des heures données à la communauté - à chacun selon ses talents, que j'ai choisi de faire comme Grande Oreille et à la Maison des Enfants - dans un cas comme dans l'autre, j'ai reçu plus encore que je n'ai donné, dans l'échange avec les autres Grandes Oreilles (une instance d'écoute, de protection et de régulation), et à proposer des jeux, beurrer des tartines, et retrouver le bonheur de voir un tout-petit s'endormir dans mes bras durant une heure du conte.
Parce que l'Espace, c'est aussi le bonheur de retrouver amis et connaissances, des êtres qui marchent sur la même route. Ceux que l'on savait retrouver là, bonheur savouré à l'avance, ceux que l'on ne s'attendait pas à y voir, et puis les nouveaux, car chaque passage offre de nouvelles belles rencontres. Les horaires sont impossibles à tenir : impossible de faire un pas sans croiser un sourire, être happée pour un hug, quelques mots, un debrief d'atelier, un tango, une confidence à la volée.
Un irréductible village gaulois cerné par les camp(ing)s romains alentour, une pensée dissidente, créatrice et responsabilisante - bref, une utopie qui se tient - parfois assez à l'arrache, mais, qui se tient...
Parce que c'est un lieu magique - à tous moments de la journée, où que l'on passe, ça danse, ça chante, compose, dessine, masse, crie, écrit, peint, improvise, joue, échange - toutes générations confondues, et parfois mélangées. Parce que certes c'est un camping - entre mer et forêt, mais parce que c'est le seul où, si l'on s'approche des ados agglutinés autour de la piscine (jusque-là, rien de très original), on constatera que trois ou quatre sont en train d'improviser un concert guitares-djembe-chant, une autre en train de faire des croquis à la sanguine de ses amis allongés au soleil, et les deux dernières de répéter du Bernard-Marie Koltès - une scène de Roberto Zucco.
De la même façon, en rentrant d'un restaurant de plage, nous avons partagé une brève session de chant harmonique avec deux adolescentes croisées à l'entrée du camping. (Where else ..?)
Parce que j'y ai retrouvé les joies du clown et du tango, découvert celles du modelage à l'argile au cours d'un merveilleux Voyage au centre de la terre ; parce que David y a trouvé des ateliers photo, et percussions, animé un exceptionnel atelier de "chant pour les nuls" ; parce que les enfants ont proposé et animé des ateliers poésie mise en scène pour l'une, et tarot pour l'autre. Parce qu'Elsa s'y est fait de vraies amies, et a expérimenté de nouvelles techniques de création ; parce que Léo est un peu sorti de sa bof attitude de pré-ado et a découvert les jeux de rôle et... plus inattendu, le chant harmonique, ou diphonique. Parce que les semaines y sont trop courtes, et que je n'ai eu le temps ni d'aller faire l'atelier d'écriture-slam, ni celui de danse-contact ! Une autre fois, de belles découvertes en perspective.
Parce que les fêtes, notamment celle de la fin de la semaine, permettent de partager cette créativité bouillonnante et cet immense bonheur qu'elles soient animées par... tous. Le pianiste, la slameuse, le clown, la peintre, les danseurs, c'est toi, c'est moi, c'est notre voisin de table ou de tente, les enfants des amis, bref, c'est nous !
Parce que le concert de Marc Vella et son éloge de la fausse note, émouvant hommage à nos maladresses comme source de partage et de créativité.
Parce que le principe des heures données à la communauté - à chacun selon ses talents, que j'ai choisi de faire comme Grande Oreille et à la Maison des Enfants - dans un cas comme dans l'autre, j'ai reçu plus encore que je n'ai donné, dans l'échange avec les autres Grandes Oreilles (une instance d'écoute, de protection et de régulation), et à proposer des jeux, beurrer des tartines, et retrouver le bonheur de voir un tout-petit s'endormir dans mes bras durant une heure du conte.
Parce que l'Espace, c'est aussi le bonheur de retrouver amis et connaissances, des êtres qui marchent sur la même route. Ceux que l'on savait retrouver là, bonheur savouré à l'avance, ceux que l'on ne s'attendait pas à y voir, et puis les nouveaux, car chaque passage offre de nouvelles belles rencontres. Les horaires sont impossibles à tenir : impossible de faire un pas sans croiser un sourire, être happée pour un hug, quelques mots, un debrief d'atelier, un tango, une confidence à la volée.
Un irréductible village gaulois cerné par les camp(ing)s romains alentour, une pensée dissidente, créatrice et responsabilisante - bref, une utopie qui se tient - parfois assez à l'arrache, mais, qui se tient...