L'été en hiver, une bulle de rêve dans un hiver de tristes réalités : huit jours d'exception à tous points de vue... Maintenir ce projet en famille - décidé il y a plus d'un an - était une gageure - et une bonne décision. Huit jours durant j'aurai oublié les questions sans réponse, la surcharge de travail, les inquiétudes financières, le sentiment parfois de ne plus supporter la misère du monde (et l'envie de changer de métier corrélative), et mon coeur en éclats de verre, pour juste me laisser porter.
J'ai nagé au milieu des coraux et des poissons tropicaux, fait du ski nautique sur la lagune (avec les crocos, pour plus de mordant), me suis envolée au trapèze, ai navigué sur catamaran et kayak de mer, et j'en oublie ! Dégusté des plats délicieux, bu des mojitos et des pina colada jusqu'à plus soif (open bar every night and day), parlé anglais avec les touristes américains et canadiens, profité de la joie des enfants enchantés, et de la belle énergie de G.O très charmants. Le Club vend du rêve, mais tient ses promesses et même dépasse toute attente - buffets pharaoniques, soirées féeriques, sens du détail et du service inégalés, gentillesse réelle, vrai talent à faire naître de la beauté et de l'émotion, dans les lieux, dans les fêtes, entre les êtres.
je n'ai rien vu du Mexique (excursions hors de prix) à part Chichen Itza, remarquable site maya restauré et classé par l'Unesco comme une des sept merveilles du monde actuel ; et, à la même occasion mais à travers les vitres du bus, un peu de la réalité du pays : cabanes au sol de terre battue, enfants et chiens pouilleux, alcool et violence domestique, rebelles mayas et nids de serpents.
Elsa m'a dit ensuite, mais, le Club Med, c'est un mensonge, le pays n'est pas comme ça ? Exact ma chérie... mais c'était un merveilleux mensonge (et il fait vivre la quasi-totalité de la population de cette province). Quant à la fin du monde annoncée pour cette année, les descendants des Mayas rigolent doucement - mais les Occidentaux achètent, ce qui est le but du jeu, après tout.
Elsa m'a dit ensuite, mais, le Club Med, c'est un mensonge, le pays n'est pas comme ça ? Exact ma chérie... mais c'était un merveilleux mensonge (et il fait vivre la quasi-totalité de la population de cette province). Quant à la fin du monde annoncée pour cette année, les descendants des Mayas rigolent doucement - mais les Occidentaux achètent, ce qui est le but du jeu, après tout.
Ces huit jours auront été une double leçon, à la fois sur le plaisir possible et un goût de la vie retrouvé, une forme d'apaisement aussi, et sur la misère réelle (est-elle si différente de celle que je côtoie au quotidien ?) - une belle façon de relativiser : il y a tant d'autres façons de vivre.