Ou : un p'tit coin de paradis. Les villages pleins de charme accrochés à flanc de colline, les vignes à perte de vue, les sentiers de forêt où je suis allée courir chaque matin (moi qui déteste ça... je crois que j'ai enfin compris pourquoi, et comment, ce pourrait être un bonheur). Nos quatre enfants qui grandissent, le chat et le chien - On dirait le Sud - le temps dure longtemps - et la vie sûrement - plus d'un million d'années - et toujours en été. Ce sentiment de répétition doucement familière, comme une berceuse : gigot de Pâques, chasse aux œufs dans le jardin. Enfin le jardin... un jardin qui n'aurait pas de fin : aller au fond du jardin, c'est descendre les vignes et la falaise, jusqu'à la rivière dans laquelle les enfants se sont baignés. Chanter à tue-tête avec les filles sur le chemin du retour : Un crocodile s'en allant à la guerre disait au r'voir à ses petits enfants... Les bonnes choses - vins gorgés de soleil, paniers de fraises, verveine, huile d'olive maison ; balance au retour : + 2 kilos, elle doit être déréglée ;-).
Un délicieux repas en terrasse pour l'anniversaire de ma maman, verre de Beaumes de Venise à la main. Tremper dans les cascades sur l'Ouvèze. Grimper dans les arbres. Lire au soleil (et même relire : Just Kids, après New York et l'expo Mapplethorpe, ça vous a une toute autre allure). Découvrir Simon's Cat. Voyager en Inde (par procuration). Débarrasser les pêchers de leurs feuilles abîmées en papotant passé et projets. Lancer la baballe à l'inlassable Jingo - dont le museau grisonne. Voir les enfants se balancer sur un pneu au-dessus de l'eau, comme une image hors du temps, un rêve de vacances. Papoter avec Halo au Pérou (merci FB). Retrouver "notre" maison des vendangeurs, retapée de frais, et mon moment favori, ouvrir ma petite fenêtre sur la vigne le matin. Ressentir là plus fort qu'ailleurs, malgré les deux années écoulées, l'absence de David... Créer tout de même un petit album des moments parfaits à mettre en ligne pour nos amis du bout du monde.