Suis complètement tombée sous le charme de cet OVNI - c'est le cas de le dire - qui parle si bien de ces périodes de rupture, de flottement, mais qui est aussi une invitation à regarder le monde (beaucoup d'images quotidiennes et magnifiées, de "lumières de la ville" dans ces zones étranges que sont les transports en communs et les aéroports), à accepter le merveilleux, pas seulement dans l'imaginaire (la transformation) mais aussi dans la tendresse humaine (la poignée de main finale) ou la création (le dessinateur japonais). Un film comme un poème plutôt que comme une histoire, un poème troublant - cette position de l'observateur, cette envie de rompre avec ce qui contraint, ces images de la ville attrapées comme au vol me sont tellement familières...