Elle a éteint la lumière, et puis qu'est-ce qu'elle a bien pu faire, juste après ? Que faire, un soir comme celui-là ? Se laisser porter par l'eau à l'Echappée, nuit tombante, piscine éclairée par en-dessous, Birdy en fond sonore parfait. Recevoir un massage attentif offert en d'autres temps par un amour disparu. Et puis, parce que "La joie est la seule solution", et que c'est Pina Bausch qui le dit, aller danser.
Faire confiance à la vie, prendre la main tendue, et danser. Envoyer bouler le souffle coupé, l'envie de me recroqueviller, et danser. Pour me sentir vivante, jusqu'au bout des talons aiguilles. Pour respirer et pour m'en foutre, agrandir l'espace intérieur en même temps qu'extérieur, danser entre les tables et même sur les tables, who cares ? Pour retrouver la joie pure du mouvement, la jubilation d'être. Pas dans l'oubli, pas dans l'ivresse - dans la conscience...
Danser dans la bienveillance d'un regard attentif mais aérien, dans un lieu improbable à Paris : générations confondues, danseurs souriants, atmosphère bon enfant (avec boas et chapeaux pailletés à disposition), répertoire sur mesure : What a feeling, Femmes des années 80 (!), It's raining men, I will survive... I will survive.