Elle ne ressemble à aucune femme qu'il a connue. Ou à aucune femme qu'il a aimée. Il n'est pas certain de les avoir connues, d'y être parvenu, ou qu'un homme soit capable de connaître une femme. Ainsi, celles qu'il a aimées ignoraient la satisfaction. Sitôt qu'elles avaient ce qu'elles voulaient, elles s’empressaient de vouloir davantage. Non par cupidité. Jamais. Des femmes d'action qui réfléchissaient, des amantes toujours en quête, toujours prêtes à donner mais, surtout, des rêveuses, ce qui était bien plus dangereux.
Des rêveuses.
Des femmes très dangereuses.
Qui regardaient le monde par leurs grands yeux rêveurs et qui, au lieu de le voir tel qu'il était, "brutal, absurde", etc, songeaient à ce qu'il pourrait être ou devenir.
Des femmes insatiables.
Jamais comblées.
Qui voulaient avant tout l'impossible. Non ce qu'elles ne pouvaient avoir - cela ne les intéressait pas-, ce qui n'existait pas. Et le pire : qui le regardaient et voyaient ce qu'il était susceptible de devenir, plus magnifique que ce qu'il se croyait en mesure d'être.
Des rêveuses.
Des femmes très dangereuses.
Qui regardaient le monde par leurs grands yeux rêveurs et qui, au lieu de le voir tel qu'il était, "brutal, absurde", etc, songeaient à ce qu'il pourrait être ou devenir.
Des femmes insatiables.
Jamais comblées.
Qui voulaient avant tout l'impossible. Non ce qu'elles ne pouvaient avoir - cela ne les intéressait pas-, ce qui n'existait pas. Et le pire : qui le regardaient et voyaient ce qu'il était susceptible de devenir, plus magnifique que ce qu'il se croyait en mesure d'être.
Tayie Selasi, Le ravissement des innocents