Donc, cet après-midi, j'ai fait le soin buissonnier. Je me suis préférée. Pour ne pas devenir stérile, trop pleine ou vidée, pour moi, pour ceux que j'aime, et même pour les patients momentanément abandonnés.
Bien sûr, il y a les temps officiels - les weekends, les jours fériés du printemps, mais rien n'a le goût de cette brève solitude inattendue, volée à ce que Bobin appelle l'imaginaire du plein. Rien n'a le goût de ces absences légèrement transgressives, imprévues et vitales, que je m'octroyais plus facilement autrefois...
Quelques heures à ne rien faire. Dormir. Ecrire. Rêver. Caresser le chat. Faire une course minuscule et sans urgence. Partager un moment de détente, léger et rieur, en famille. Ne m’obliger à rien. Reprendre mon souffle, me sortir de cet état au bord de la chute, de l'évanouissement qui menace, au sens propre - les chutes de tension s'accélèrent - comme au sens figuré - je me sens disparaître dans ce rythme absurde.
Qu'est-ce que je peux donner, si je suis saturée par la parole de l'autre, par les changements incessants de lieu, par la précarité sous-jacente de cette excessive activité qui ne me laisse aucune énergie pour penser à la suite, à moyen (fin du CDD) comme à long terme ? Donc : faire un pas de côté, ne plus partir du nécessaire mais du possible. Qu'est-ce que je ferais si j'étais moins guidée par la peur, et plus par la confiance ?
Bien sûr, il y a les temps officiels - les weekends, les jours fériés du printemps, mais rien n'a le goût de cette brève solitude inattendue, volée à ce que Bobin appelle l'imaginaire du plein. Rien n'a le goût de ces absences légèrement transgressives, imprévues et vitales, que je m'octroyais plus facilement autrefois...
Quelques heures à ne rien faire. Dormir. Ecrire. Rêver. Caresser le chat. Faire une course minuscule et sans urgence. Partager un moment de détente, léger et rieur, en famille. Ne m’obliger à rien. Reprendre mon souffle, me sortir de cet état au bord de la chute, de l'évanouissement qui menace, au sens propre - les chutes de tension s'accélèrent - comme au sens figuré - je me sens disparaître dans ce rythme absurde.
Qu'est-ce que je peux donner, si je suis saturée par la parole de l'autre, par les changements incessants de lieu, par la précarité sous-jacente de cette excessive activité qui ne me laisse aucune énergie pour penser à la suite, à moyen (fin du CDD) comme à long terme ? Donc : faire un pas de côté, ne plus partir du nécessaire mais du possible. Qu'est-ce que je ferais si j'étais moins guidée par la peur, et plus par la confiance ?