Dix jours avant le drame, je me demandais déjà par quel miracle notre bateau-maison survivrait à une brutale sortie de soins d'Elsa, en l'absence de tout projet réaliste et organisé. Et j'étais terrifiée par le risque de vivre encore une fois les élans d'espoir fou, d'enthousiasme provisoire, puis la longue et dangereuse glissade vers le vide qui sont maintenant notre lot depuis des années. Mais là...
Comment repenser la vie, reconstruire le futur, à partir de ce point de non-retour ? Où trouver l'énergie, en travaillant à temps plein, de tenir en respect l'angoisse de laisser Elsa seule tout en continuant à chercher et à mettre en place des propositions, soins, CNED, associations, projets ?
Suis K.O depuis vingt-quatre heures. Nauséeuse, incapable de me lever, d'échapper au vertige et à l'envie de vomir. Terrassée par l'impuissance, l'inquiétude, l'ampleur d'une tâche qui n'en finit plus et qu'ici je ne sais plus par où commencer, enfin, reprendre, enfin poursuivre...
Comment repenser la vie, reconstruire le futur, à partir de ce point de non-retour ? Où trouver l'énergie, en travaillant à temps plein, de tenir en respect l'angoisse de laisser Elsa seule tout en continuant à chercher et à mettre en place des propositions, soins, CNED, associations, projets ?
Suis K.O depuis vingt-quatre heures. Nauséeuse, incapable de me lever, d'échapper au vertige et à l'envie de vomir. Terrassée par l'impuissance, l'inquiétude, l'ampleur d'une tâche qui n'en finit plus et qu'ici je ne sais plus par où commencer, enfin, reprendre, enfin poursuivre...