Quand je suis attentive à la vie, quand je relis la Care Box aussi, dont cette attention est la raison d'être, je me dis que ce que je cherche en ce moment avec de plus en plus d'intensité, et de persévérance, en fait, c'est là... et que lorsque je ne le trouve pas, c'est surtout parce que c'est moi qui n'y suis pas !
Un clin d'oeil aux Conversations avec Dieu donc : "Je parle à chacun. Tout le temps. La question n'est pas : à qui je parle, mais : qui écoute ?"
Cet appel intérieur croissant à une prise de recul, à une dimension spirituelle, à un regard qui aille au-delà des contrariétés mineures et des angoisses majeures, il y est répondu, toujours. Par les rencontres anciennes ou nouvelles, par les lectures qui tombent à pic, par les échanges inattendus, par des signes discrets ou flagrants... par ces modalités de prière atypique mais vivante décrites par Maurice Bellet ici.
Dans la vie matérielle aussi - situation professionnelle qui se stabilise, équipe super, les enfants qui se débrouillent chacun au mieux de leurs contextes respectifs...
Dans la capacité à se saisir du bon : OK, les grèves entraînent un énorme trou dans le budget de décembre. Mais aussi une charge mentale diminuée puisque beaucoup moins de travail, et beaucoup plus d’activité physique : indéniablement, je vais mieux (et dois réfléchir sur le rythme que je m'inflige).
Depuis le 1er décembre chaque soir je prends un petit temps de prière-médiation-accueil-de-la-journée. La forme et la durée varient, j'ai souvent l'impression de me disperser, de ne pas atteindre la qualité de présence, de silence, d'ouverture du coeur à laquelle j'aspire. Et pourtant : tout est là, et aussi dans cet effort maladroit mais quotidien.