Il y a cette jeune femme d'une trentaine d'année, qui a perdu son père il y aura bientôt dix ans, mais laisse chaque mois sur le numéro de portable de celui-ci un long message où elle lui confie ses joies et ses chagrins, et les événements de sa vie au jour le jour.
Il y a cette autre femme, la quarantaine passée, qui n'a jamais eu d'enfant, mais garde dans son sac à main une paire de chaussons roses - loin de la renvoyer à cette absence qui pourtant l'obsède, ils incarnent sa rêverie, un invisible bébé idéal.
Et celle-ci, qui a perdu sa petite fille d'un cancer pédiatrique, petite fille dont la minuscule photo se trouve être affichée exactement au coeur de la mosaïque géante de Septembre en or (une collecte pour Gustave-Roussy) sur la tour Montparnasse - soit juste en face des fenêtres de son bureau.
Et cette autre encore, qui à six ans pleurait à chaque décollage d'avion, parce que de tout son coeur, elle voulait partir pour un ailleurs...