Si je me suis trompé, en disant : je t'aime, je préfère avoir dit : je t'aime. On ne me fera pas envier celui qui a eu raison sans aimer (Philippe Léotard).
Mais je ne suis pas trompée, loin de là ! Et si c'était à refaire, je referais tout pareil. Parce qu'elle est très belle cette improbable histoire entre deux êtres que tout oppose, ce petit miracle funambule que nous aurons maintenu bien au-delà de toute attente... parce qu'il est émouvant le constat que l'amour ne suffit pas, que dans la décision de prendre de la distance il peut y avoir encore tellement d'amour - la volonté de protéger, de ne pas enfermer l'autre dans ses propres impasses d'un côté, une infinie tendresse de l'autre.
Parce qu'il y a quelque chose de magnifique à avoir "arraché à l'impossible", comme me l'écrit une amie, autant de moments de bonheur. Et un certain panache à l'avoir tenté en connaissance de cause - choisir de vivre ce qui s'offre comme un cadeau que l'on pressent rare - plutôt que de rester à l'abri de la raison raisonnante et de ses certitudes stériles.Dans la Care Box il y a tellement de souvenirs - quelques-uns en remontant le temps :
Et aujourd'hui ? Aujourd’hui je ne sais pas, je ne sais plus. Il y a le souhait, réciproque je crois, de préserver de la douceur, dans la mesure de nos possibles. Et pour moi, cette certitude bien antérieure : je ne me souviens pas avoir jamais totalement dés-aimé un être que j'ai aimé authentiquement, profondément à un moment de ma vie. Mon cœur s'agrandit, c'est tout.