Je bouquine pas mal en ce moment sur les passerelles possibles entre psychologie, neuro-biologie et spiritualité. Au détour d'une de ces lectures, je suis tombée sur cette analogie très parlante : le cerveau adulte fonctionnerait comme un projecteur : finalement, il ne voit que ce qu'il connait déjà, observe les secteurs du monde qu'il a déjà cartographiés au travers de données pré-enregistrées. Et plus nous avançons en âge, plus ce "mode par défaut" (une autre idée très intéressante) est figé, peu susceptible de s'ouvrir à l'inconnu, ou même de l'apercevoir.
A l'inverse, le cerveau des jeunes enfants serait comparable à une lanterne, éclairant dans toutes les directions un monde toujours nouveau et plein de sensations, de surprises et d'émotions non émoussées par le déjà-vu, la paresse pragmatique d'un système nerveux qui s'imagine aller à l'essentiel - alors qu'il passe justement à côté (et bien souvent se sclérose dans des perceptions anxieuses ou dépressives). Ce regard de l'enfant invite donc à créer des solutions fécondes, des actions inédites, des associations nouvelles.
Et si en 2020 nous passions en mode lanterne ?
Comme le dirait Loïc Lantoine : Gardez vos lumières allumées.